Abnousse Shalmani

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Abnousse Shalmani
Abnousse Shalmani en 2018.
Biographie
Naissance
Nationalités
française (depuis )
iranienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Œuvres principales
  • Khomeiny, Sade et moi

Abnousse Shalmani, née à Téhéran le , est une journaliste, réalisatrice et écrivain française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Abnousse Shalmani naît le à Téhéran, en Iran.

Son père travaille dans un laboratoire de chimie à Téhéran, tandis que sa mère est secrétaire. Ils sont de confession musulmane chiite mais de sensibilité laïque et sympathisent avec l'opposition communiste hostile à la monarchie du Shah d’Iran[1].

Lors de la révolution iranienne de 1979, l'Ayatollah Khomenei prend le pouvoir. Grand admirateur de Saied Qutb, il instaure un régime islamiste. Le port du voile devient obligatoire, et plusieurs milliers d'opposants, réels ou non, sont exécutés.

La famille Shalmani s’installe en France en 1985.

Le père d'Abnousse Shalmani ouvre une librairie-papeterie, puis se reconvertit en laboratoire photographique ; sa mère travaille comme assistante maternelle[1].

Abnousse Shalmani fait des études d'histoire et de lettres modernes[2], elle obtient une maîtrise[3].

Elle est chroniqueuse à L'Express, I24News et sur LCI[4].

Naturalisée française en [3], elle vit à Paris[1].

Écriture[modifier | modifier le code]

Opposée à l'écriture inclusive et défendant un féminisme universaliste, individualiste et libertaire, elle se dit écrivain, et non écrivaine[3],[5].

En 2014, elle publie, sous le titre Khomeyni, Sade et moi, un livre où elle évoque sa petite enfance sous la férule des « femmes-corbeaux » (les gardiennes de la morale, toutes de noir vêtues) du « chef en noir et blanc » (surnom qu'elle donne à Khomeini), et dit sa colère lorsqu'elle découvre en France des femmes « enfoulardées », portant le voile islamique[1],[6],[7].

Abnousse Shalmani est présidente du Jury pour le prix de la laïcité pour 2023.

Tribune[modifier | modifier le code]

Le 9 janvier 2018, elle est corédactrice avec Sarah Chiche, Catherine Millet, Peggy Sastre et Catherine Robbe-Grillet d'une tribune polémique[8] publiée dans Le Monde intitulée « Des femmes libèrent une autre parole »[9], qui critique les dérives du mouvement MeToo[8].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Les exilés meurent aussi d'amour, Grasset, 2018, 400 p. (ISBN 978-2246862338)
  • J’ai péché, péché dans le plaisir, Grasset, 2024, 198 p.

Films[modifier | modifier le code]

  • 2007 : La Dictionnaire (réalisatrice), court métrage[10]
  • 2005 : Paris, la métisse (co-réalisatrice), long métrage[11]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Luc Le Vaillant, « Abnousse Shalmani: Khomeiny, Sade et elle », sur Libération,
  2. Condé Nast, « Abnousse Shalmani », sur Vanity Fair (consulté le )
  3. a b et c Eugénie Bastié, « Abnousse Shalmani, la littérature pour patrie » Accès payant, Le Figaro, (consulté le )
  4. Frédérique Bréhaut, « Portrait. Abnousse Shalmani : heureuse comme une femme en France » Accès payant, Le Maine libre, (consulté le )
  5. « Abnousse Shalmani pour "Éloge du métèque" », sur TF1 - Quotidien, (consulté le )
  6. Aoulia Messoudi, « Dans Khomeiny, Sade et moi, Abnousse Shalmani dévoile l'Iran et sa sexualité », sur Unidivers.fr, 7 au 8 septembre 2014.
  7. Florence Bouchy, « Dévoilée par les Lumières », sur Le Monde, .
  8. a et b « Abnousse Shalmani s'explique sur la tribune choc des 100 femmes publiée par le Monde », sur Marie Claire (consulté le )
  9. « « Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « La Dictionnaire », sur Unifrance (consulté le )
  11. « Paris, la métisse », sur Unifrance (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]