Abnousse Shalmani
Naissance | |
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Nom de naissance |
Abnousse Vafaei Shalmani |
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Paris () |
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Abnousse Shalmani, née le à Téhéran, est une journaliste, écrivain et réalisatrice franco-iranienne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et formation
[modifier | modifier le code]Abnousse Shalmani naît le à Téhéran, où son père travaille dans un laboratoire de chimie ; sa mère est secrétaire. Ils sont de confession musulmane chiite mais de sensibilité laïque et sympathisent avec l'opposition communiste hostile à la monarchie du Shah d'Iran[1].
Lors de la révolution iranienne de 1979, où l'ayatollah Khomeini prend le pouvoir et instaure un régime islamiste, le port du voile devient obligatoire pour les femmes. Plusieurs milliers d'opposants, réels ou non, sont exécutés.
La famille Shalmani part s'installer en France en 1985. Son père ouvre une librairie-papeterie, puis un laboratoire photographique ; sa mère travaille comme assistante maternelle[1].
Abnousse Shalmani fait des études d'histoire et de lettres modernes[2], elle obtient une maîtrise[3].
Carrière
[modifier | modifier le code]Elle devient chroniqueuse à L'Express, i24News et sur LCI[4] et commence à écrire.
Naturalisée française en [3], elle vit à Paris[1].
En 2014, elle publie, sous le titre Khomeyni, Sade et moi, un livre où elle évoque sa petite enfance sous la férule des « femmes-corbeaux » (les gardiennes de la morale, toutes de noir vêtues) du « chef en noir et blanc » (surnom qu'elle donne à Khomeini), et dit sa colère lorsqu'elle découvre en France des femmes « enfoulardées », portant le voile islamique[1],[5],[6].
En 2024, elle est lauréate des prix littéraires : Prix Gisèle Halimi et Prix littéraire Simone-Veil pour son roman J’ai péché, péché dans le plaisir.
Prises de position
[modifier | modifier le code]Féminisme et écriture inclusive
[modifier | modifier le code]Opposée à l'écriture inclusive et défendant un féminisme universaliste, individualiste et libéral, Abnousse Shalmani se dit écrivain, et non écrivaine[3],[7].
Tribune critique de MeToo
[modifier | modifier le code]Le , elle est co-rédactrice, avec Sarah Chiche, Catherine Millet, Peggy Sastre et Catherine Robbe-Grillet, d'une tribune polémique[8] publiée dans Le Monde intitulée « Des femmes libèrent une autre parole »[9], qui critique les dérives du mouvement MeToo[8].
Laïcité
[modifier | modifier le code]Le , elle préside le jury du Prix de la laïcité, décerné à Michaël Delafosse, maire de Montpellier[10] ; à cette occasion, elle prononce un discours sur les nouvelles menaces contre la laïcité dont elle dit : « ce mot […] était un phare pour tous les métèques. Ce mot […] se retourne en une insulte dans la bouche des ennemis de la liberté et de la France. Sans ce mot, je ne serais pas devant vous aujourd'hui. Sans ce mot, mes parents n'auraient pas fait le choix de la France[10] ».
Palestine
[modifier | modifier le code]Abnousse Shalmani reprend[Quand ?] à son compte les affirmations d'UN Watch, un organisme pro-Israël très critique de l'ONU pour critiquer l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient[11].
Controverses
[modifier | modifier le code]Changement climatique
[modifier | modifier le code]En 2020, elle affirme lors d'un débat face à Nicolas Hulot que les victimes de catastrophes naturelles induites par des événements climatiques extrêmes sont moins nombreuses qu'autrefois, en reprenant à son compte des chiffres donnés le lobbyiste Michael Shellenberg en affirmant de manière erronée qu'ils sont les chiffres avancés par le GIEC. Ses propos fâchent Nicolas Hulot, qui l'accuse de climatoscepticisme, ce qu'elle réfute[12],[13].
Propos sur les élèves musulmans
[modifier | modifier le code]Ses propos à l'encontre des musulmans sont sources de critiques. Elle affirme par exemple, sans étude à l'appui, que les élèves « musulmanes et maghrébines » en France se sentiraient obligées d’être moins bonnes à l’école, de peur de passer pour de « véritables Françaises »[14] ou reprend à son compte d'autres clichés qualifiés de stigmatisants pour ces élèves[15].
Ouvrages
[modifier | modifier le code]Essais
[modifier | modifier le code]- Khomeiny, Sade et moi, Grasset, 2014, 336 p. (ISBN 978-2246852070).
- Éloge du métèque, Grasset, 2019, 198 p. (ISBN 978-2246821359).
- Laïcité j’écris ton nom[10], Éditions de l'Observatoire, 2024.
Romans
[modifier | modifier le code]- Les exilés meurent aussi d'amour, Grasset, 2018, 400 p. (ISBN 978-2246862338).
- J’ai péché, péché dans le plaisir, Grasset, 2024, 198 p.
Films
[modifier | modifier le code]- 2005 : Paris, la métisse (co-réalisatrice), long métrage[16]
- 2007 : La Dictionnaire (réalisatrice), court métrage[17]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Luc Le Vaillant, « Abnousse Shalmani : Khomeiny, Sade et elle », sur Libération, .
- Condé Nast, « Abnousse Shalmani », sur Vanity Fair (consulté le ).
- Eugénie Bastié, « Abnousse Shalmani, la littérature pour patrie » , Le Figaro, (consulté le ).
- Frédérique Bréhaut, « Portrait. Abnousse Shalmani : heureuse comme une femme en France » , Le Maine libre, (consulté le ).
- Aoulia Messoudi, « Dans Khomeiny, Sade et moi, Abnousse Shalmani dévoile l'Iran et sa sexualité », sur Unidivers.fr, 7 au 8 septembre 2014.
- Florence Bouchy, « Dévoilée par les Lumières », sur Le Monde, .
- « Abnousse Shalmani pour Éloge du métèque », sur TF1 - Quotidien, (consulté le ).
- Katia Fache-Cadoret, « Abnousse Shalmani s'explique sur la tribune choc des 100 femmes publiée par Le Monde », sur Marie Claire, (consulté le ).
- « Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Abnousse Shalmani, au nom de la République », France Culture, L'Invité(e) des Matins avec Guillaume Erner, le .
- Pauline Bock, « Gaza : un "parti pris" de "24h Pujadas" plein d'erreurs sur l'ONU », sur arretsurimages.net, (consulté le ).
- Pauline Moullot, « Le changement climatique a-t-il fait 330 fois plus de morts en 1931 qu'aujourd'hui ? », sur Libération, (consulté le ).
- puremedias, « "On refait le monde" : Nicolas Hulot furieux après un échange tendu avec Abnousse Shalmani », sur ozap.com, (consulté le ).
- Christelle Murhula, « Sur LCI, l'écrivain Abnousse Shalmani stigmatise des élèves musulmanes en se basant sur rien », sur Madmoizelle, (consulté le ).
- Pauline Bock, « Élèves musulmanes : "mensonge" et "stigmatisation" sur LCI », sur arretsurimages.net, (consulté le ).
- « Paris, la métisse », sur Unifrance (consulté le ).
- « La Dictionnaire », sur Unifrance (consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à plusieurs domaines :