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André Friederich

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André Friederich
André Friedrich photographié par Mathias Gerschel (1860), Strasbourg, bibliothèque nationale et universitaire.
Naissance
Décès
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Nationalité
Activités
Lieu de travail

André Friederich[1] ou Andreas Friederich, né le à Ribeauvillé et mort le à Strasbourg, est un sculpteur français.

Actif à Strasbourg, il réalisa de nombreux monuments funéraires et statues de personnalités en grès rose.

Émile Haberer et Édouard Hubert, A. Friedrich, couché et dormant (1867), Strasbourg, bibliothèque nationale et universitaire.

André Friedrich (Friederich) est le fils de Xavier Friedrich, sculpteur sur bois, mort à Rouffac le , et de Marie-Thérèse Ruhlmann, morte à Soultzmatt le .

André Friederich est d'abord sculpteur sur bois comme son père. À 15 ans, il poursuit son enseignement à Strasbourg auprès du sculpteur Landolin Ohmacht. En 1815, il est en Suisse, puis à Stuttgart et à Munich. Il se rend ensuite à Vienne où il travaille auprès du sculpteur Johann Martin Fischer. Il continue son voyage à Dresde et travaille pendant trois ans auprès du sculpteur Franz Pettrich et suit les cours sur l'art antique de Karl August Böttiger. Il se rend à Berlin en 1819, où, sur la recommandation de Johann Gottfried Schadow, il restaure les statues du palais de l'arsenal. En 1820, il est à Paris dans l'atelier de François-Joseph Bosio, en 1824, à Rome, où il réalise chez Bertel Thorvaldsen la statue Alsa qu'il a rapporté et donné au Musée de Strasbourg. Il revient s'établir en 1826 à Strasbourg où il réalise la plupart de ses œuvres[2],[3],[4],[5].

Sa première épouse, Maria Anna (1807-1838), meurt des suites de l'une des premières césariennes pratiquées à Strasbourg en 1838[6]. Le nouveau-né ne survécut pas. Un monument sculpté par André Friederich perpétue leur mémoire au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg.

Il épouse en secondes noces Marie-Antoinette Momy (morte le ) qui lui donne une fille, Amélie (1834-1858). L'artiste réalisa pour elle un monument funéraire qui abrite aussi sa propre sépulture et celle de sa femme[7]. Leur tombe se trouve également au cimetière Sainte-Hélène.

Le cimetière Saint-Gall de Strasbourg (Koenigshoffen) abrite plusieurs monuments funéraires de Friederich, dont ceux des dramaturges Ehrenfried Stoeber (1779-1835) et Georges Daniel Arnold (1780-1829), pionniers du théâtre alsacien en langue dialectale, mais également le cénotaphe de Louis Charles Henri Knoderer, un enfant mort en 1850 à l'âge de 11 mois. La décoration de ce monument se distingue par un globe terrestre finement gravé de méridiens et un enfant entouré d'un voile qui monte vers le ciel[17].

Distinctions

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En 1842 André Friederich reçut du grand-duc Léopold la décoration du Lion d'or du Zaehringen[2].

Iconographie

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Auguste Wittman (mort en 1841) lui consacra deux huiles sur toile, Portrait du sculpteur André Friederich et Portrait du sculpteur André Friederich dans son atelier (1837) où il représenté de manière non conformiste dans le désordre de son atelier à colombages, entouré de son matériel et de réminiscences de sa formation auprès du statuaire anatomiste Johann Martin Fischer (de) de Vienne et de Boettiger à Dresde[18]. Les deux œuvres sont conservées au musée des Beaux-Arts de Strasbourg.

Théophile Schuler réalise son portrait à la plume en 1855, conservé à Strasbourg à la bibliothèque nationale et universitaire[19].

Publications

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  • Cathédrale de Strasbourg et ses détails, mesurés et dessinés par A. Friederich et gravés sur pierre par K. Sandmann, 1839.
  • Restauration du chœur de la Cathédrale de Strasbourg (s. d.)

Notes et références

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  1. Parfois orthographié « Friedrich ».
  2. a b c d e f g et h Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Hachette, 1858, p. 705 (extrait en ligne).
  3. Dick 1913, p. 74-75
  4. Fédération des Sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace : François-Joseph Fuchs, Friedrich (Friederich) André, 1988
  5. Agnès Acker (dir.), Encyclopédie de l'Alsace, vol. 7, Éditions Publitotal, p. 4008.
  6. Cimetière Sainte-Hélène, Guide des cimetières no 4 de la Ville de Strasbourg, 2009, p. 41.
  7. Cimetière Sainte-Hélène, op. cit., pp. 106-107.
  8. Base Mérimée.
  9. a b c d et e Alfred Dantès, Tables biographiques et bibliographiques des sciences, des lettres et des arts indiquant les œuvres principales des hommes les plus connes en tour pays et à toutes les époques avec mention des éditions les plus estimées, Delaroque, 1866, p. 176 (extrait en ligne).
  10. a et b Roland Recht et Marie-Jeanne Geyer (dir.), Le portrait dans les musées de Strasbourg, Les musées de la ville de Strasbourg, 1988, p. 334.
  11. Base Palissy.
  12. Fiche détaillée Petit Patrimoine.
  13. Fiche détaillée Petit Patrimoine.
  14. Office de tourisme de Colmar.
  15. Inventaire général du patrimoine culturel inventaire.culture.gouv.fr.
  16. (de) Michael Puls, « Strassburg - Köln und retour : André Friedrichs Denkmal für Johann Hültz in Köln (1846-1847) und sein Geschick », in Kölner Domblatt : Jahrbuch des Zentral-Dombau-Vereins, 2002, p. 223-284.
  17. Strasbourg-Koenigshoffen. Cimetière Saint-Gall, Ville de Strasbourg, 2008, pp. 25, 60 et 76.
  18. Le portrait dans les musées de Strasbourg, op. cit., pp. 207 et 324.
  19. calames.abes.fr.

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Bibliographie

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  • Oscar Dick, « Biographie alsacienne XXI-André Friedrich », Revue alsacienne illustrée, t. XV,‎ , p. 73-88 (lire en ligne)
  • Louis Ludes, « Les monuments d'André Friederich dans les cimetières de Strasbourg et environs », in: Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, XLI, 1998, pp. 108, 111 et 112.
  • Hans Haug, L'Art en Alsace, Grenoble, Arthaud, 1962, 183 p.
  • Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, notice rédigée par François Joseph Fuchs, vol. 12, p. 1046.
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Hachette, 1858, p. 705 (extrait en ligne).

Liens externes

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