Alberto Núñez Feijóo

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Alberto Núñez Feijoo)

Alberto Núñez Feijóo
Illustration.
Alberto Núñez Feijóo, en .
Fonctions
Député aux Cortes Generales
En fonction depuis le
(8 mois et 3 jours)
Élection
Circonscription Madrid
Législature XVe
Groupe politique Populaire
Président du Parti populaire
En fonction depuis le
(2 ans et 18 jours)
Élection 2 avril 2022
Secrétaire général Cuca Gamarra
Coordonnateur général Elías Bendodo (es) (2022-2023)
Prédécesseur Pablo Casado
Sénateur aux Cortes Generales

(1 an, 2 mois et 3 jours)
Circonscription Galice
Législature XIVe
Groupe politique Populaire
Prédécesseur Elena Muñoz
Président de la Junte de Galice

(13 ans et 25 jours)
Gouvernement Feijóo I, II, III et IV
Législature VIIIe, IXe, Xe et XIe
Coalition PPdeG
Prédécesseur Emilio Pérez Touriño
Successeur Alfonso Rueda
Président du Parti populaire de Galice

(16 ans, 2 mois et 15 jours)
Prédécesseur Manuel Fraga
Successeur Alfonso Rueda
Député au Parlement de Galice

(16 ans, 10 mois et 6 jours)
Élection 19 juin 2005
Réélection 1er mars 2009
21 octobre 2012
25 septembre 2016
12 juillet 2020
Circonscription Pontevedra
Législature VIIe, VIIIe, IXe, Xe et XIe
Groupe politique Populaire
Successeur Fernando Pérez Domínguez
Premier vice-président de la Junte de Galice

(10 mois et 25 jours)
Président Manuel Fraga
Gouvernement Fraga IV
Prédécesseur Javier Suárez-Vence (gl) (indirectement)
Successeur Anxo Quintana
Conseiller à la Politique territoriale, aux Travaux publics et au Logement

(2 ans, 6 mois et 18 jours)
Président Manuel Fraga
Gouvernement Fraga IV
Prédécesseur Xosé Cuiña
Successeur Maria José Caride
Biographie
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Ourense (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PP
Diplômé de Université de Saint-Jacques-de-Compostelle
Profession Juriste

Signature de

Alberto Núñez Feijóo
Présidents de la Galice

Alberto Núñez Feijóo, né le à Orense (Galice), est un homme politique espagnol, membre et président du Parti populaire (PP).

Haut fonctionnaire galicien entre 1991 et 1996, il passe les sept années suivantes dans la haute fonction publique espagnole. En 2003, il entre au gouvernement régional de Galice, dont il devient vice-président l'année suivante. Il prend, en 2006, la présidence du Parti populaire de Galice, qu'il amène à la victoire aux élections régionales de 2009. Il est alors investi président de la communauté autonome. En , il devient président du Parti populaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Il a passé son enfance et sa jeunesse dans le petit village d'Os Peares, dans la province d'Ourense, avant de se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle pour y accomplir ses études supérieures de droit. En 1985, il passe avec succès le concours du corps supérieur de l'administration générale de la Junte de Galice.

Carrière de haut fonctionnaire[modifier | modifier le code]

Nommé secrétaire général technique du département de l'Agriculture, de l'Élevage et des Montagnes de la Junte en , il est recruté trois mois plus tard par le conseiller à la Santé et aux Services sociaux, José Manuel Romay, comme secrétaire général. Lorsque celui-ci devient ministre de la Santé, en 1996, Núñez Feijóo le suit à Madrid. Il occupe d'abord le poste de secrétaire général de l'Assistance sanitaire, puis est promu président de l'Institut national de la santé (INSALUD) peu après.

En , il est désigné directeur de l'opérateur postal public Correos, qui entame alors le processus de libéralisation de la distribution de la correspondance.

Entrée au gouvernement galicien[modifier | modifier le code]

Il revient en Galice le , lorsque Manuel Fraga le nomme conseiller à la Politique territoriale, aux Travaux publics et au Logement. Il est promu premier vice-président de la Junte de Galice le , tout en conservant ses précédentes fonctions. Il quitte le gouvernement régional le , à la suite de l'arrivée au pouvoir d'une coalition de centre gauche, le bipartito gallego.

Chef de l'opposition galicienne[modifier | modifier le code]

Désormais député au Parlement de Galice, il se présente comme candidat à la présidence de la fédération du Parti populaire de Galice (PPdeG), malgré la présence de trois autres candidats, dont Xosé Cuíña, l'ancien dauphin de Fraga. Il l'emporte facilement, à la suite des différents retraits et ralliements, avec 96 % des voix au congrès du [1]. Il se présente alors comme un galléguiste réformateur[2].

Président de la Junte de Galice[modifier | modifier le code]

Aux élections régionales du , il se présente en tant que chef de file du PPdeG et donc candidat à la présidence de la communauté autonome de Galice. Avec 47,4 % des suffrages exprimés, il recueille 38 députés sur 75, soit une courte majorité absolue au Parlement de Galice, ce qui met fin à quatre ans de gouvernement de centre gauche. Le suivant, Alberto Núñez Feijóo est investi président de la Junte de Galice par les députés[3], et prête serment deux jours plus tard[4]. Le , il décrète trois jours de deuil officiel à la suite de la mort de Manuel Fraga, ancien président du gouvernement régional, ancien sénateur, ancien ministre de Francisco Franco et fondateur du PP[5].

Après la victoire du PP aux élections du , il est réinvesti le par 41 voix contre 34, toute l'opposition ayant voté contre lui[6]. Il entreprend un nouveau mandat à la suite du scrutin du [7], puis des élections du [8]. À partir de , il est le seul dirigeant territorial du PP à disposer de la majorité absolue des sièges au sein de son assemblée parlementaire, et entre et , le seul à travers toute l'Espagne[9].

Président du Parti populaire[modifier | modifier le code]

Pressenti, puis élection[modifier | modifier le code]

Alberto Núñez Feijoó est pressenti dès comme un des possibles successeurs de Mariano Rajoy à la présidence du Parti populaire[10]. Trois ans plus tard, il renonce pourtant à postuler lors du XIXe congrès, alors que le candidatures se multiplient[11]. Seul chef de gouvernement territorial du PP à disposer de la majorité absolue dans son Parlement à partir de , il devient au fil des années une figure respectée, une voix écoutée et une valeur refuge pour de nombreux cadres du parti[12].

Il appuie en Isabel Díaz Ayuso dans le conflit l'opposant à Pablo Casado[13]. Le , il annonce qu'il sera candidat à la présidence du PP dans le cadre du XXe congrès, parlant d'une décision précipitée mais réfléchie qu'il pensait ne jamais avoir à prendre[14].

Lors du vote direct des adhérents le , dont il avait demandé la tenue bien qu'elle soit facultative puisqu'il est l'unique candidat, il recueille 99,63 % des suffrages exprimés, avec un taux de participation de 88 % parmi les 42 000 militants inscrits[15]. Le suivant, sa liste pour le comité exécutif est ratifiée avec 98,35 % des suffrages exprimés par les délégués[16]. Il avait indiqué l'avant-veille du vote la désignation de Cuca Gamarra comme secrétaire générale[17], puis la veille la création de la fonction de coordonnateur général, qu'il confie à Elías Bendodo (es)[18].

Il démissionne le de la présidence de la Junte de Galice, afin de pouvoir se concentrer sur la vie politique nationale et la présidence du PP[19]. Son dauphin, Alfonso Rueda, est élu par le Parlement pour lui succéder le [20] et prend ses fonctions le lendemain. Le , il est élu sénateur par le Parlement de Galice avec les seules voix des députés du PP, les partis de gauche glissant des bulletins blancs dans l'urne[21]. Il prête serment le lendemain[22].

Victoire aux municipales puis échec aux législatives[modifier | modifier le code]

Le PP arrive en tête des élections municipales du 28 mai 2023 avec 31,5 % des voix, après quoi il conclut des ententes avec le parti d’extrême droite Vox dans 25 villes de plus de 30 000 habitants et dans la Communauté valencienne. Ces alliances avec l'extrême droite génèrent toutefois un malaise au sein du parti conservateur[23].

Lors des élections générales du 23 juillet suivant, le Parti populaire arrive en tête avec 33,05 %, juste devant les socialistes de Pedro Sánchez[24]. Le 22 août, à l’issue d’un entretien, le roi Felipe VI désigne formellement Alberto Núñez Feijoó comme candidat à la présidence du gouvernement[25]. Dès le lendemain la présidente du Congrès des députés, Francina Armengol, annonce que le débat d’investiture de Feijóo comme nouveau chef du gouvernement aura lieu les 26 et 27 septembre[26].

Il prononce sa déclaration de politique générale devant le Congrès des députés le , que le journal El País qualifie d'aspiration à « l'investiture du chef de l'opposition »[27]. Pedro Sánchez renonce à lui porter la réplique du groupe socialiste, au profit du député et ancien maire de Valladolid, Óscar Puente[28]. Lors du vote organisé le lendemain, sa candidature est repoussée par 172 voix pour et 178 voix contre[29]. Lors du second vote d'investiture, organisé 48 h plus tard, sa candidature est définitivement rejetée par 172 voix pour, 177 voix contre et 1 vote nul, celui d'un député de Junts ayant voté « oui » puis « non » à quelques secondes d'intervalle[30].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Núñez Feijoo, nuevo líder del PP gallego con el 96% de los votos », 20 Minutos, le
  2. (es) « Núñez Feijoo: el nuevo rostro del PP de Galicia », 20 Minutos, le
  3. (es) « Núñez Feijóo se convertirá en presidente de la Xunta de Galicia el 16 de abril », Faro de Vigo, le
  4. (es) « Feijoo toma posesión como nuevo presidente de la Xunta de Galicia », La Voz de Galicia, le
  5. (es) « Feijóo decreta tres días de luto oficial en Galicia », El País, le
  6. (es) « Feijóo, reelegido presidente de la Xunta », El País, le
  7. (es) « Núñez Feijóo, investido por tercera vez como presidente de la Xunta », El HuffPost,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Feijóo, investido presidente de la Xunta por cuarta vez », Faro de Vigo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Europa Press, « Feijóo asume su tercer mandato con la única mayoría absoluta autonómica y reforzado como 'barón' del PP », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Barones del PP dan por hecho que Feijoó y Casado se jugarán la sucesión, sabemosdigital.com, 27 juillet 2015
  11. (es) Mario Becedas, « Feijóo renuncia a suceder a Rajoy al frente del PP: "No puedo fallar a los gallegos" », El Economista,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Ana Belén Ramos, « Feijóo, 'el deseado': así giraron las agujas del PP hacia el imán del líder gallego », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Pablo Casado, chef de la droite espagnole en mode survie », sur www.equinoxmagazine.fr,
  14. (es) Xosé Gago, « Feijoo anuncia su candidatura a presidir el PP: «Una decisión que nunca pensé que iba a tener que tomar» », La Voz de Galicia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Feijóo se convierte en el nuevo líder del PP con un 88% de participación en unas primarias sin rival », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Feijóo, tras ser elegido presidente del PP con el 98,35% de los votos: "Lo importante ahora es seguir juntos" », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) Ángel Carreño, « Feijóo elige a Cuca Gamarra como secretaria general del PP », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) Antonio Ruiz Valdivia, « Feijóo crea la figura de coordinador general del PP: será Elías Bendodo », El Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) M. A. Ruiz Coll, « Feijóo dimite como presidente de la Xunta: "En Galicia aprendí que gobernar es dialogar" », El Español,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) « Alfonso Rueda, investido presidente de la Xunta de Galicia en sustitución de Feijóo », El HuffPost,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) Agence EFE, « Feijóo, elegido senador por Galicia con solo los votos de su partido », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) « Feijóo toma posesión de su escaño en el Senado y defiende un "parlamentarismo serio, adulto y sosegado" », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « En Espagne, la droite s’allie à l’extrême droite pour gouverner des villes et des régions », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  24. « Élections législatives en Espagne : la droite du Parti populaire en tête dans les premières estimations », sur Franceinfo, (consulté le )
  25. « En Espagne, le roi Felipe VI désigne le chef de la droite, Alberto Nuñez Feijoo, pour tenter de former une majorité », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. « Espagne : le débat d’investiture comme Premier ministre du chef de la droite débattu dans cinq semaines », sur Libération (consulté le )
  27. (es) « Discurso de oposición », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. (es) Xosé Hermida, « Feijóo transforma la investidura en una moción de censura y Sánchez opta por ignorarlo », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « En Espagne, le chef de la droite Alberto Núñez Feijóo échoue à être désigné Premier ministre », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. (es) Carmen del Riego, « El Congreso rechaza por segunda vez la investidura de Feijóo », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]