Miguel Ángel Estrella

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Miguel Ángel Estrella
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Miguel Ángel Estrella en octobre 2011 à la Tecnicatura de Música Popular de Buenos Aires.
Naissance (83 ans)
San Miguel de Tucumán (Argentine)
Nationalité Argentin
Profession
Autres activités
Formation
Distinctions

Miguel Ángel Estrella (né probablement le [Note 1]) est un pianiste classique argentin.

Biographie

De gauche à droite : le peintre Antonio Seguí, Miguel Angel Estrella, le musicien Raúl Barboza, le sculpteur Julio Le Parc et le compositeur José Luis Castiñeira de Dios (es) au Salon du livre de Paris en 2014.

Miguel Ángel Estrella est issu d'un milieu modeste : son père est le fils de paysans libanais émigrés en Bolivie (Estrella est la traduction de leur nom d'origine, Najem), sa mère est une criolla[Note 2] argentine avec des ascendances amérindiennes métissées.

Il fait des études de musique à Paris, où il est l'élève de Nadia Boulanger et de Marguerite Long.

Défenseur des Droits de l'Homme

Il fuit le régime argentin en 1976 à cause des persécutions dont il fait l'objet de la part de la junte militaire. En 1977, il est détenu en Uruguay à Montevideo, où il subit des tortures[2],[3]. Durant sa détention, il continue à jouer dans sa cellule avec un clavier muet. Il est libéré en 1980 à la suite des pressions internationales (en particulier de Yehudi Menuhin, Nadia Boulanger et Henri Dutilleux)[4]. Il se réfugie alors en France.

En 1982, Miguel Angel Estrella fonde Musique Espérance dont la vocation est de « mettre la musique au service de la communauté humaine et de la dignité de chaque personne ; de défendre les droits artistiques des musiciens — en particulier des jeunes — et de travailler à construire la paix »[2]. À partir de 1992, Musique Espérance est une O.N.G. reconnue par l'UNESCO.

Daniel Balavoine lui dédie sa chanson Frappe avec ta tête en 1983 tandis que Michel Berger destine plus largement sa chanson Diego libre dans sa tête aux opposants politiques emprisonnés par des états despotiques, mais le prénom « Diego », associé à la tonalité de la chanson, fait plus particulièrement penser à un prisonnier d'un pays d'Amérique du Sud[Note 3].

Distinctions

Discographie

Liste non exhaustive

Albums

Notes et références

Notes

  1. Conformément à la BnF (BNF 13893724) et contrairement aux autres sources, Alain Pâris, dans son Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale au XXe siècle (2015), indique comme date de naissance le 8 juillet 1936.
  2. Contrairement au terme français « créole », qui désigne une personne d'ascendance européenne née dans une des anciennes colonies intertropicales (en particulier aux Antilles), le terme espagnol criollo désigne une « personne d'ascendance européenne née dans une des anciennes colonies espagnoles d'Amérique ou dans certaines colonies européennes dudit continent »[1].
  3. Le , dans l'émission télévisée Champs Élysées, France Gall interprète la chanson en live seulement accompagnée à la guitare par Kamil Rustam (Vidéo INA) et en présence de Miguel Ángel Estrella, autre invité de l'émission. Elle déclare ensuite : « L'Amérique du Sud c'est loin. Mais interpréter aujourd'hui cette chanson en présence de Miguel Ángel Estrella, ça lui donne toute sa dimension. »

Références

  1. (es) « Définition du mot criollo », sur Dictionnaire de l'Académie royale espagnole (consulté le ).
  2. a b et c http://portal.unesco.org/en/ev.php-URL_ID=9883&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html
  3. (es) Miguel Bonasso, « “Me decía ‘te formaron para tocar para nosotros y elegiste la negrada’” », El Pais,‎ (lire en ligne)
  4. Miguel Angel Estrella homenajea en París a su “ángel liberador”(es)
  5. Miguel Ángel Estrella recibió la distinción de honor del Senado(es).

Annexes

Bibliographie

Liens externes