Cloridorme

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Cloridorme
Cloridorme
Le village de Cloridorme en 1940
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Subdivision régionale La Côte-de-Gaspé
Statut municipal Municipalité de canton
Maire
Mandat
Marc Fortin
2019-2021
Code postal G0E 1G0
Constitution
Démographie
Gentilé Cloridormien,Cloridormienne
Population 670 hab.[1] (2018)
Densité 4,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 00″ nord, 64° 50′ 00″ ouest
Superficie 15 973 ha = 159,73 km2
Divers
Code géographique 03010
Localisation
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Cloridorme
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Cloridorme
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Cloridorme
Liens
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Cloridorme est une municipalité de canton de La Côte-de-Gaspé en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, au Québec (Canada). En plus du village de Cloridorme en tant que tel, la municipalité comprend cinq hameaux : Cloridorme-Ouest, L'Anse-aux-Canons, Petite-Anse, Pointe-à-la-Frégate et Saint-Yvon. Lors du recensement de 2016, Cloridorme avait une population de 671 habitants.

Toponymie

La première installation de résidents se situait vraisemblablement en bas de la côte de l'église. De là, on peut y admirer une petite baie étroite avec un enrochement de chaque côté. On pouvait y voir un « enclos où les eaux y dorment » d'où le nom de Cloridorme qui réfèrerait alors à un lieu plutôt qu'à un personnage[2].

En outre, l'orthographe a été modifiée en 1835. L'utilisation de la lettre « h » a été abondamment réduite. Par exemple, « rhythme » est devenu « rythme », « scholarité » est devenu « scolarité », et « chlos » est devenu « clos ». Donc, cela accrédite la thèse que le canton de Cloridorme fut nommé en représentation d'un « enchlos » quelconque, vraisemblablement deux baies. Ces baies sont celle de Petit Cloridorme et celle du Grand Cloridorme, qui s'écrivait « chlrorydormes », lui-même devenu plus tard « cloridorme » après la réforme de l'orthographe de 1835. Cela a pris quelques années sinon une ou deux décennies avant que la réforme de l'orthographe n'arrive à Chlorydorme.

« Chlorydormes » se divise en deux parties : « Chlos » en vieux français signifiant « Clos » dont le sens est explicite et « Dorme » signifiant « calme ». Ajoutons que « kloé » signifie « verdoyant » en grec ancien. Donc les « chlorydormes » pourraient aussi représenter une vallée verdoyante et calme ou une anse verdoyante et calme.

Géographie

Carte
Dans la MRC : La Côte-de-Gaspé.

Cloridorme, anciennement écrit Chlorydormes, apparaît sur les cartes anciennes au premier tiers du 19è siècle vers 1840. Il est situé sur le littoral sud du golfe du Saint-Laurent sur la péninsule gaspésienne à 630 km au nord-est de Québec et à 85 km au nord-ouest de Gaspé. La municipalité de canton fait partie de la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Gaspé dans la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine[3].

Hameaux

En plus du noyau villageois de Cloridorme, le canton s'est développé autour de cinq hameaux : Cloridorme-Ouest, L'Anse-aux-Canons, Petite-Anse, Pointe-à-la-Frégate et Saint-Yvon.

Municipalités limitrophes

Histoire

Le village de Cloridorme en 1941

Les premiers habitants de Cloridorme étaient normalement des pêcheurs en provenance soit des Iles Jersey, soit des Iles Saint-Pierre-et-Miquelon, soit de la région de Montmagny au Québec. Un document d'archives indique un lieu ou une propriété familiale nommé Chlorydormes à Jersey appartenant la famille Gibaut de la paroisse de St-John aux Iles Jersey[4], Gibaut qui a habité la Gaspésie au début du XXe siècle a baptisé sa terre Chlorydormes à son retour aux Iles Jersey. Là-bas, Chlorydorme est un espace rural, en l'occurrence une ferme, sise sur la rue de l'Étocquet, dans la paroisse St-John[5].

En outre, la recherche de Georges Le Feuvre démontre l'apport des Jersyais dans le peuplement primaire de la Gaspésie dont Cloridorme. Ladite recherche mentionne notamment que Lewis Gibaut, ami de Georges Godfray de Grand-Étang, un village voisin de Cloridorme, et qui a travaillé pour William Hyman and Sons, retourna mourir à Chlorydormes, dans la paroisse de St-John aux Iles Jersey[6]. Mais Chlorydorme en Gaspésie fut fondé avant le Chlorydorme de Jersey.

Donc, l'expression Chlorydormes, devenue Cloridorme avec le temps, parle d'elle-même. Elle désigne un espace clos et calme. À Cloridorme, il y en a deux deux baies formant les Grand et le Petit Cloridormes. Comme le village de St-Yvon, du même canton, fut fondé postérieurement à Cloridorme par un citoyen d'origine européenne (probablement française), on peut penser qu'il y avait initialement trois chlorydormes dans le canton parce que St-Yvon compte une baie qui pouvait s'ajouter aux deux autres baies de Cloridorme. Et il y a toujours trois baies dans le canton de Cloridorme incluant celle de St-Yvon.

Par la suite, des pêcheurs en provenance de Montmagny s'installèrent[7]. Paul Coulombe y arriva en 1938. Il fut suivi par Pierre Huet, un Normand qui pêchait à Percé. En 1860, les compagnies de pêche Fruing et Hyman établirent des comptoirs à Pointe-à-la-Frégate. En 1878, la première chapelle de Cloridorme fut inaugurée. Cette chapelle utilisa la cloche du navire Swordfish qui avait fait naufrage à Gros-Morne en 1867. En 1894, la cloche fut remplacée par une plus grosse et la cloche du Swordfish fut installée à l'école de Pointe-à-la-Frégate où elle resta jusqu'en 1960[8].

En 1900, la paroisse catholique de Sainte-Cécile-de-Cloridorme fut érigée canoniquement et regroupait alors les villages de Pointe-à-la-Frégate, Cloridorme, Saint-Yvon (anciennement appelé Pointe-Sèche) et Grand-Étang. En 1936, le curé Fortin fonda une colonie forestière dans l'arrière-pays nommée Saint-Thomas-de-Cloridorme où on construisit plusieurs moulins de sciage et une chapelle[8].

Le , une torpille fut lancée par le sous-marin allemand U-517 et toucha le cap de Saint-Yvon, ratant sa cible, un navire à vapeur chargé de bois nommé Meadcliffe Hall[8].

Démographie

Église Sainte-Cécile de Cloridorme
Évolution démographique
1921 1931 1941 1951 1956 1961
9538341 4371 6441 7221 707
1966 1971 1976 1981 1986 1991
1 6001 4521 3701 3891 3181 166
1996 2001 2006 2011 2016 -
1 084917764743671-
(Sources : [9],[10])

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1885 1892 Cyprien Labrecque    
1892 1893 Louis Guillemette    
1893 1894 Cyprien Labrecque    
1894 1902 Louis Guillemette    
1902 1903 Cyrias Coulombe    
1903 1904 Richard Mercier    
1904 1905 Pierre Bélanger    
1905 1908 Jean-Baptiste Bernatchez    
1908 1909 Cyrias Coulombe    
1909 1911 Adelme Coulombe    
1911 1917 Alphonse Caron    
1917 1921 François Coulombe    
1921 1925 Pierre Côté    
1925 1934 François Coulombe    
1934 1937 Philippe Guillemette    
1937 1943 Romuald Coulombe    
1943 1949 Eustache Beaudoin    
1949 1961 Étienne Beaudoin    
1961 1962 Onias Côté    
1962 1963 Étienne Beaudoin    
1963 1968 J. Alphège Florian Francoeur    
1968 1971 Marc Bernatchez    
1971 1979 J. Léo Fiola    
1979 1994 Guy Gleeton    
1994 2005 Réal Gasse    
2005 2017 Jocelyne Huet    
2017 2019 Denis Fortin    
2019   Marc Fortin    

Personnalités

Notes et références

  1. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Décret de population 2018 », sur mamh.gouv.qc.ca, (consulté le )
  2. « Cloridorme (municipalité de canton) - La Mémoire du Québec », sur www.memoireduquebec.com (consulté le )
  3. Répertoire des municipalités : Cloridorme, page consultée le 10 janvier 2011
  4. Toponymie : Cloridorme
  5. (en-GB) « Archives and collections online », sur Jersey Heritage (consulté le )
  6. (en) Georges Le Feuvre, « Gaspesians of Gaspe Descent », (consulté en )
  7. John LeScelleur, « Cloridorme, un résumé d'histoire », Revue d'histoire de la Gaspésie,‎ , Volume 9
  8. a b et c Jean-Marie Fallu, Une histoire d'appartenance : La Gaspésie, vol. 7, Sainte-Foy (Québec), Les Éditions GID, , 557 p. (ISBN 2-922668-37-1), p. 151-156.
  9. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Cloridorme, CT » (consulté le )
  10. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Cloridorme, CT » (consulté le )
  11. Service de soutien pédagogique et technologique, Université du Québec à Trois-Rivières, « Université du Québec à Trois-Rivières - Bottin », sur oraprdnt.uqtr.uquebec.ca (consulté le )
  12. « Presses de l'Université du Québec », sur www.puq.ca (consulté le )

Annexes

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Articles connexes

Liens externes