Kiddy Smile
Nom de naissance | Pierre Édouard Hanffou |
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Activité principale |
Chanteur DJ Producteur Danseur Militant |
Genre musical | Electro, House |
Labels | Neverbeener Records, Defected Records |
Site officiel | kiddysmile.club |
Pierre-Édouard Hanffou, dit Kiddy Smile, est un chanteur, DJ, producteur, danseur et militant pour les droits LGBT français.
Il est notamment connu pour sa mise en avant du mouvement new-yorkais, le voguing, sur la scène parisienne.
Carrière
Kiddy Smile grandit dans une cité de Rambouillet (Yvelines), où il passe une adolescence turbulente mais prend assez tôt goût à la danse[1],[2],[3], ce qui lui permet de participer à quelques clips, notamment An Easier Affair de George Michael ou Je Danse de Jenifer, et de quitter Rambouillet pour Paris[4].
Avant de travailler dans la musique, Kiddy Smile était styliste de mode, un intérêt transmis par sa mère, puis a travaillé dans l'événementiel avant de se lancer comme DJ à Paris[5]. Parmi ses influences, il cite la musique noire-américaine comme le gospel et le hip-hop, notamment la musique de Chicago et Détroit des années 1990, le mouvement du voguing et les Ballrooms de musique house new-yorkais[6].
Kiddy Smile rencontre une première fois la chanteuse du groupe Gossip, Beth Ditto, lors d'un défilé du créateur Jeremy Scott[2],[3]. Quelques mois plus tard, la chanteuse l'invite à partager la scène avec lui lors du Festival Coachella à Los Angeles[2], où il échange avec le producteur français Pedro Winter grâce à qui il signera un album pour le label Because Music. Pour des raisons d'incompatibilité entre sa vision de la musique et celle de ces producteurs, Kiddy Smile annulera la sortie de cet album et décidera de produire lui-même sa musique et de la diffuser lors de ses sets de DJ[4].
En 2016, il sort un EP de house music intitulé Enough of You; le clip du titre Let a Bitch know, tourné à la cité des Alouettes à Alfortville, fait sensation[2].
En 2017, il chante sur le titre TomBoy 1 de l'album 13 du groupe Indochine, chanson qui parle de transidentité[7].
En août 2018, il sort son premier album, One Trick Pony, qualifié par Les Inrocks d'album « dansant et politique »[8], dans lequel il évoque des histoires d'amour et de sexe, de coming-out et de racisme[1].
Le , il se produit pour la fête de la musique dans la cour de l'Élysée. Cette invitation présidentielle, et sa prestation aux côtés de ses danseurs LGBTQ dans un T-Shirt indiquant « moi fils d’immigrés noir pédé »[9],[1] font polémique dans les milieu politiques mais aussi dans les communautés LGBT[10]. Plusieurs représentants du LR et du FN s'indignent[11]. Le député LR du Vaucluse Julien Aubert juge que l'Élysée n'est « pas une boîte de nuit et encore moins un strip bar ». Certains médias y voient une polémique aux relents homophobes[12]. Kiddy Smile justifie sa participation auprès de ses fans en expliquant qu'il sait « ce que représente l’Elysee en terme d’oppression et d’histoire pour [les gens de couleur] et la communauté LGBTQIA+ ainsi que la répression des migrants » mais que c'était une « opportunité de pouvoir faire passer [ses] messages »[9]. Il a annoncé avoir reversé son cachet à une association d’aide aux migrants[9],[1].
En 2018, il joue dans Climax, le film de Gaspar Noé[1],[13].
Kiddy Smile apparaît également dans l'album d’Angèle, Brol, la suite, sorti le , dans lequel il chante Que du love. Dans ce titre, les deux artistes traitent le sujet de l'amour et les peurs des gens amoureux à avouer leur sentiments[réf. nécessaire].
En 2022 il a été annoncé que Kiddy Smile serait un juge principal pour Drag Race France, l’adaptation française de la franchise télé-réalité américaine RuPaul's Drag Race, aux côtés de Daphné Bürki et Nicky Doll [14].
Voguing
Son expérience de DJ dans les boîtes de nuit parisiennes l'amène à être présenté à Lasseindra Ninja, figure parisienne du voguing, qui lui fait découvrir le mouvement et l'encourage à organiser des soirées. Dans une interview de 2015, Kiddy Smile explique que « Le voguing c’est avant tout la danse de la culture ballroom, ces sanctuaires où tu peux être toi-même, où ceux qui sont rejetés peuvent trouver une place[15]. »
Au départ réticent à l'idée d'être catégorisé, Kiddy Smile finit par adopter cette culture dans laquelle sa couleur de peau, son amour de la mode et son homosexualité sont pleinement acceptés[16]. Il s'engage donc dans ce mouvement à travers ses soirées, ses danseurs et ses clips vidéos. Son talent et son extravagance le font connaître du public et lui valent le surnom de « prince français du voguing[3],[17]. »
Vie privée
Kiddy Smile est ouvertement homosexuel et fait partie du mouvement LGBT.
Discographie
Album studio
- Intro: Get Into Me
- Dickmatized — 4:43
- Be Honest
- Movin' on Now
- Interlude 1: I Don’t Need to Be Legendary
- Slap My B*tt
- Dark Knight
- One Trick Pony
- Stuck in a Story Line
- Interlude: It's Hard out There
- Burn the House Down — 3:56
- That 1 Friend
- Summer Rain
EP
- Worthy Of Your Love (2012)
- Get Myself Alone (2013)
- Teardrops In The Box, album Ego in Ibiza Selected by Spada (IMS 2016 Edition)
- Let A B!tch Know (2016)
- Paris is Burning (2022)[18]
Références
- « Kiddy Smile, musicien militant, bien dans sa house », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Kiddy Smile : “En tant que Noir, c'est encore compliqué d'aller en club” », Télérama, (consulté le )
- « Podcast. Kiddy Smile : « Je fais partie des artistes qui existent grâce au spectacle vivant » », Le Monde, (lire en ligne [audio], consulté le )
- « Les confessions de Kiddy Smile », Magazine Antidote, (lire en ligne, consulté le )
- « kiddy smile : “des producteurs noirs de house en France ? il n’y en a pas” », i-D, (lire en ligne, consulté le )
- Rachid Majdoub, « Clip : house, queer, voguing... bienvenue dans l'univers passionnant de Kiddy Smile », Konbini, (consulté le )
- Adrien Naselli, « Duo surprise : Indochine invite Kiddy Smile sur "Tomboy" dans son nouvel album "13" (interview) », Têtu, (ISSN 1265-3578, lire en ligne, consulté le )
- Naomi Clément, « Des soirées voguing à l'Elysée, rencontre avec Kiddy Smile, pour "One Trick Pony", son premier album dansant et politique », sur Les Inrocks, (consulté le )
- « "Fils d'immigrés, noir et pédé" : le DJ Kiddy Smile disrupte l'Elysée », Arrêt sur images,
- Milan Movic, « Kiddy Smile chez Macron : et si on avait manqué l'essentiel ? », sur Vice, (consulté le )
- « "Au secours!": Le Pen et LR ne se remettent pas de la prestation des danseurs de Kiddy Smile à l'Elysée », sur Le HuffPost, (consulté le )
- « Photo des Macron avec des danseurs à l'Elysée : une polémique aux relents homophobes », sur L'Obs (consulté le )
- (en) Sandra Song, « Gaspar Noé’s 'Climax' Is Every Raver’s Worst Nightmare », sur Vice, (consulté le )
- (en) Andy Swift, « Drag Race France: Nicky Doll to Host International Competition Series », sur TV Line, (consulté le )
- « Kiddy Smile en interview : « Madonna a permis de donner une dimension mondiale au voguing » », Les Tambours, (lire en ligne, consulté le )
- « Qu'écoute la figure du voguing Kiddy Smile quand il n'est pas en club ? », Trax magazine, (lire en ligne, consulté le )
- Bérénice Rebufa, « Kiddy Smile sublime son univers par la danse dans son nouveau clip », Konbini France, (lire en ligne, consulté le )
- « Kiddy Smile, chanteur : « Ce jour-là, j’ai compris qu’on était pauvres » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Site officiel
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