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Billet de 10 euros

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Dix euro
Pays officiellement utilisateurs
Valeur 10 
Largeur 127[4] mm
Hauteur 67[4] mm
Caractéristiques de sécurité
Type de papier 100 % pure fibre de coton[8]
Années de circulation depuis 2002[10]

Recto

Dix euro, Face recto
Design Arches d'architecture romane[4]

Verso

Dix euro, Face verso
Design Pont d'architecture romane et carte de l'Europe[4]

Le billet de 10 euros (10 ) est le deuxième billet en euros par ordre croissant de valeur. Mis en circulation en 2002, il est utilisé par plus de 340 millions de personnes dans les 22 pays dont l'euro est la monnaie unique, 20 pays l'ayant adopté officiellement.

Il est le deuxième plus petit billet d'euro, mesurant 127 millimètres sur 67 et est de couleur rose. Il représente une arche d'architecture romane sur le recto et un pont d'architecture romane sur le verso (entre le XIe et le XIIe siècle).

Le billet de 10 euros possède de nombreuses caractéristiques de sécurité telles qu'un filigrane, de l'encre ultraviolette, un hologramme et des micro-impressions, qui certifient son authenticité.

Le nouveau billet de 10 euros est présenté le 13 janvier 2014 et mis en circulation le 23 septembre 2014.

Au , il y avait 2 831 279 179 billets de 10 euros en circulation dans le monde, pour une valeur totale de 28 312 791 790 [11].

Histoire

Avant l'introduction

L'euro a été mis en place le 1er janvier 1999[2]. Il devint alors la monnaie de plus de 300 millions de personnes en Europe[2]. Pendant les trois premières années d'existence, l'euro était une monnaie « invisible », uniquement utilisée en comptabilité[2]. L'euro liquide fut officiellement introduit le 1er janvier 2002[12], il remplaça alors les pièces et les billets des monnaies nationales de la zone euro (12 membres à l'époque[1]), à des taux fixes[2]. Cette nouvelle monnaie remplaça alors des monnaies telles que le franc français, le Deutsche Mark, la livre irlandaise[2].

Après l'introduction

La période de double-circulation, durant laquelle les billets et pièces des monnaies nationales et de l'euro étaient acceptés, dura deux mois, jusqu'au 28 février 2002, date officielle à laquelle les monnaies nationales cessèrent d'avoir un cours légal. Cette date varia cependant de quelques semaines selon les pays[2] : c'est en Allemagne où la monnaie nationale cessa la première d'avoir un cours légal, à la date du 31 décembre 2001. La période de double-circulation y durera cependant également deux mois. Même une fois le cours des anciennes monnaies devenu illégal, ces dernières continuèrent d'être acceptées par les banques centrales durant une période minimale de 10 ans, voire sans limite dans le temps, selon les pays[2],[13].

Différentes séries de billets de 10 euros

Première série

Du , date de leur introduction, au , il y a eu une série de billets de 10 euros gardant les mêmes signes de sécurité et portant trois signatures. Le tirage initial porte la signature du président de la Banque centrale européenne, Wim Duisenberg, remplacé par Jean-Claude Trichet le 1er novembre 2003, lui-même remplacé par Mario Draghi le 1er novembre 2011. Il y a donc trois billets différents de 10 euros avec trois signatures différentes[14], en fonction de leur date d'impression[14]. Toutefois, tous les billets sont estampillés 2002, date à laquelle la première série a été introduite. Après mai 2013, les billets de 10 euros de la première série continuent de circuler, mais ils ne sont plus imprimés et sont progressivement remplacés par ceux de la deuxième série.

Deuxième série

Une seconde série dénommée « Europe » a commencé à être introduite avec le billet de 5 euros le 2 mai 2013, pourvue de signes de sécurité renforcés et plus complexes, qui rend la contrefaçon encore plus difficile. Elle comporte, comme la première série, les mêmes éléments graphiques inspirés du thème « Époques et styles architecturaux européens », ce qui permet aux utilisateurs de les reconnaître aisément[15].

Ce billet de la série « Europe » a été présenté à Francfort-sur-le-Main le 13 janvier 2014 et a été mis en circulation le 23 septembre 2014[16],[17] ; l'année du copyright qui apparaît ainsi sur ces nouveaux billets est 2014.

Comparaison visuelle

Avers du premier billet de 10 €.
Revers du premier billet de 10 €.
Avers du second billet de 10 €.
Revers du second billet de 10 €.

Signatures

Signatures des présidents de la BCE

Design

Billet de 10 euros sous lumière fluorescente (UV-A)
Billet de 10 euros sous lumière UV (Recto)
Recto
Billet de 10 euros sous lumière UV (Verso)
Verso
Vue de près d'un billet de 10 euros. On peut observer les micro-impressions, la constellation EURion et le code de l'imprimeur dans l'étoile.

Le billet de 10 euros est la deuxième coupure en euro avec la valeur la plus faible, mesurant 127 sur 67 millimètres et de couleur rouge[4]. Ils représentent tous des ponts et des arches dans des styles historiques européens différents. Le billet de 10 euros dépeint l'architecture romane (entre les XIe et XIIe siècles)[4]. Les dessins initiaux de Robert Kalina devaient représenter de vrais monuments existants, mais pour des raisons politiques, le pont et l'arche sont plus simplement des exemples hypothétiques de l'ère architecturale romane[18].

Comme sur tous les billets en euro, on peut observer la dénomination de la coupure (10 EURO/ΕΥΡΩ)[14], le drapeau de l'UE[14], la signature du président de la BCE[14], les initiales de la BCE dans toutes les langues officielles de l'UE (BCE, ECB, EZB, EKT et EKP)[14], une carte de l'Europe[14], une représentation des territoires d'outre-mer de l'UE (on peut observer, en bas au centre, les îles Canaries et des territoires français utilisant l'euro)[14] et les étoiles du drapeau de l'UE[14].

Caractéristiques de sécurité

Les billets de 10 euros sont protégés par une bande holographique[5], une bande de couleur dorée[5], une constellation EURion[6], un filigrane[7], des micro-impressions[6], de l'encre ultraviolette[6], une impression en relief[8], un fil de sécurité[7], des micro-perforations[7], un nombre incomplet[7] (visible par transparence), et un numéro de série[14]. Le numéro de série commence par une lettre. Cette lettre correspond à la banque centrale à laquelle les billets sont destinés[14]. Par exemple, un numéro de série commençant par la lettre S, indique que le billet a été destiné et distribué par la banque centrale d'Italie, mais ce n'est pas forcément cette dernière qui l'a produit.

Comparaison d'un billet sous lumière infrarouge et sous lumière normale.

Identification des billets

Première série

Chaque coupure de 10 euros possède un numéro de série commençant par une lettre qui correspond à la banque centrale à laquelle il est destiné[14]. L'imprimeur est signalé par une lettre dans l'étoile du recto. Cette lettre est suivie par une série de chiffres désignant la matrice utilisée à l'impression puis par un code (une lettre et un chiffre) correspondant à la position du billet sur la planche.

Deuxième série

Chaque billet de la deuxième série possède un numéro de série qui commence par deux lettres. La première correspondant à l'imprimeur, dont les codes diffèrent des précédents, en partie inspirés par les anciens codes d'identification de la banque centrale destinataire des billets. La seconde varie séquentiellement en suivant l'alphabet, en parallèle avec la séquence numérique. La mention de la banque centrale destinataire disparaît donc.

Liste des codes

La page "détail des codes d'identification" reprend l'ensemble des codes pour les deux séries.

Production et stockage des billets

En avril 2001, la BCE a décidé qu’après l'introduction de l’euro, la production des billets en euros serait décentralisée et mise en commun (pooling). Dès lors, depuis 2002, chaque banque centrale nationale de chaque État membre de la zone euro fournit une partie de la production annuelle totale de certains billets. La banque centrale concernée prend en charge les coûts de production au titre de la part qui lui a été indiquée[15].

En septembre 2002, la BCE a décidé de mettre en place un stock stratégique de l’Eurosystème (c’est-à-dire la Banque centrale européenne (BCE) et les dix‑sept banques centrales nationales (BCN) de la zone euro). Ce stock est utilisé dans des circonstances exceptionnelles, lorsque les stocks au sein de la zone euro sont insuffisants pour faire face à une hausse inattendue de la demande en billets ou en cas d’interruption inattendue de leur approvisionnement[15]. Les stocks permettent aux banques centrales nationales de gérer à tout moment une variation de la demande de billets. Grâce aux stocks logistiques, il est possible de répondre à leur demande dans des circonstances normales. Ces stocks permettent également de remplacer les coupures impropres à la circulation, de faire face à une progression attendue de leur utilisation, de répondre aux fluctuations saisonnières de leur demande et d’optimiser leur transfert entre les succursales des banques centrales[15].

Émission du billet

Légalement, la Banque centrale européenne et les banques nationales de chaque pays membre de la zone euro ont le droit d'émettre les sept coupures en euro différentes. En pratique, seules les banques nationales sont dans la capacité d'émettre ces dernières. La Banque centrale européenne ne possède pas de caisses et n'est impliquée dans aucune opération de trésorerie[2].

Circulation

Au , il y avait 2 831 279 179 billets de 10 euros en circulation dans le monde, pour une valeur totale de 28 312 791 790 [11].

La Banque centrale européenne contrôle constamment la circulation et le stock de pièces et de billets en euro. C'est une tâche effectuée par l'Eurosystème (c’est-à-dire la Banque centrale européenne (BCE) et les dix-sept banques centrales nationales (BCN) de la zone euro) pour assurer un approvisionnement efficace et sans heurts de l'euro et pour en maintenir l'intégrité.

Statistiques

La Banque centrale européenne fournit chaque mois des statistiques[11] sur le nombre de billets en circulation.

Il s’agit d’un nombre net, à savoir du nombre de billets émis, diminué de la somme des billets retirés ou rentrés et des billets en dépôt dans les banques nationales de la zone euro.

Les chiffres fournis sont les suivants :

Année Coupures Montant Année Coupures Montant Année Coupures Montant
* 1 999 737 481 19 997 374 810 2005 1 761 362 710 17 613 627 100 2009 2 042 277 282 20 422 772 820
2002 1 643 291 203 16 432 912 030 2006 1 900 510 721 19 005 107 210 2010 2 039 265 727 20 392 657 270
2003 1 684 604 749 16 846 047 490 2007 1 965 455 883 19 654 558 830 2011 2 072 931 644 20 729 316 440
2004 1 700 450 847 17 004 508 470 2008 2 029 872 213 20 298 722 130 2012 2 170 679 774 21 706 797 740
* : au lancement de l'euro fiduciaire (). 2013 2 155 551 029 21 555 510 290

Le , une nouvelle série « Europe » a été émise.

Les billets de la première série ont été émis concurremment durant quelques mois avec ceux de la série « Europe » jusqu’à épuisement des stocks existants, puis progressivement retirés de la circulation. Les deux séries circulent donc parallèlement mais la proportion tend inévitablement vers une forte diminution de la première série.

Année Coupures Montant Reliquat 1re série Proportion Année Coupures Montant Reliquat 1re série Proportion
2014 2 244 302 134 22 443 021 340 1 361 256 964 60,7 % 2018 2 629 767 998 26 297 679 980 318 176 885 12,1 %
2015 2 325 766 992 23 257 669 920 605 953 384 26,1 % 2019 2 752 030 608 27 520 306 080 305 435 695 11,1 %
2016 2 387 340 411 23 873 404 110 435 990 864 18,3 % 2020 2 831 279 179 28 312 791 790 286 827 750 10,1 %
2017 2 504 086 915 25 040 869 150 360 166 544 14,4 %

La publication des statistiques les plus significatives du nombre de billets en circulation relevées chaque année est celle du , ce nombre étant le plus élevé de l'année, sauf en 2002 lors du lancement de l'euro fiduciaire.

Les statistiques pour l'ensemble des billets et pour chaque valeur au sont disponibles à la page générale des billets de banque en euros.

Suivi des billets

Il existe plusieurs sites web et communautés qui permettent de suivre les billets de banque en euro, de savoir où ils voyagent et où ils ont voyagé[12]. Le site web le plus connu est EuroBillTracker[12]. Le but est d'enregistrer le plus de billets possibles afin de connaître les détails de leur propagation, par exemple d'où et vers où ils se déplacent. Ou encore où un billet a été vu, pour générer des statistiques et des classements, par exemple, dans quels pays il y a le plus de billets[12]. EuroBillTracker en a enregistré plus de 96 millions en octobre 2011[19], soit plus de 1,876 milliards d'euros[19].

Contrefaçon

Selon la BCE, les billets en euro sont très difficiles à contrefaire en raison d'un nombre important de signes de sécurité. La coupure de 10  est la troisième la moins contrefaite. Elle représentait 1 % des billets en euro contrefaits au 2d semestre 2011, soit 3 100 billets de 10  contrefaits[20]. La BCE et les banques centrales nationales recommandent d'être vigilant, et de reconnaître les faux-billets par la méthode simple de « Toucher-Regarder-Incliner »[20].

Pour lutter contre cette contrefaçon, la BCE utilise des techniques de pointe lors de l'impression et un certain nombre de signes de sécurité, signes qui suffisent à dissuader les faux-monnayeurs. Elle dispose d'un centre d'analyse de la contrefaçon, qui coopère étroitement avec Europol[21]. Ce centre analyse les billets contrefaits récupérés par la police, afin de mieux prévenir les futures contrefaçons[21]. La BCE dispose également d'un Groupe de dissuasion de la contrefaçon des banques centrales (CBCDG)[21]. Il a pour mission de dissuader la contrefaçon numérique et, en empêchant la production de faux-billets, de réduire les dommages causés aux particuliers et aux entreprises qui seraient amenés à recevoir de faux-billets[21]. Il utilise des technologies de lutte contre la contrefaçon qui empêchent l’acquisition ou la reproduction, au moyen d’ordinateurs individuels ou d’outils d’imagerie numérique, de l’image d’un billet protégé. Le CBDG a également pour but de prévenir la reproduction non autorisée de billets[21].

Impact environnemental

L'UE étant une institution ayant une politique environnementale très stricte, il était important à ses yeux de minimiser l'impact environnemental au sein de la fabrication de coupures en euro. La Banque centrale européenne dit essayer assidûment de faire un usage judicieux des ressources naturelles dans sa fourniture en billets, en gardant la qualité de l'environnement et en garantissant la santé des personnes[22].

Les billets de banque en euro sont sains d'utilisation : des tests indépendants confirment qu'ils satisfont tous les critères imposés par l'Union européenne, y compris les critères sur les substances chimiques utilisées[22]. Toutes les substances utilisées dans les billets sont dans une concentration en dessous de toute limite[22].

Sources

Références

Bibliographie

  • Olivier Fournier et Michel Prieur, Euro 3, Monnaies et Billets (1999-2006), Paris, Les chevau-légers, , 284 p. (ISBN 2-903629-80-3)
  • L'avènement de l'euro, notre monnaie, Banque centrale européenne, (lire en ligne)
  • Antti Heinonen, The first euros (the creation and issue of the first euro banknotes and the road to the Europa series), Banque centrale européenne, , 271 p. (ISBN 978-92-899-1508-3, lire en ligne)

Conventions monétaires et législation

  • Convention monétaire entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de Son Altesse sérénissime le prince de Monaco, JOUE, , 15 p. (lire en ligne)
  • Convention monétaire entre la République italienne, au nom de la Communauté européenne, et la République de Saint-Marin, JOUE, , 4 p. (lire en ligne)
  • Convention monétaire entre la République italienne, au nom de la Communauté européenne, et l'État de la Cité du Vatican, représenté par le Saint-Siège, , 4 p. (lire en ligne)
  • (en) Implementing UNMIK Regulation no 1999/4 of 2 september 1999 on the currency permitted to be used in Kosovo, Unmikonline.org, (lire en ligne)

Sites officiels

Articles

  • « Hologramme et filigrane pour le nouveau billet de 10 euros », Libération,‎ , p. 18

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