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Henri Rachou

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Pierre Jacques Henri Rachou est un peintre et conservateur de musée français né à Toulouse le et mort dans la même ville le .

Biographie

Autoportrait âgé, (1944).

Né à Toulouse le [1] dans une famille de la haute bourgeoisie, Henri Rachou entre en 1874 à l'École des beaux-arts de Toulouse où il suit l'enseignement de Jules Garipuy, Gabriel Golse et Lacger[2] jusqu'en 1877. Il poursuit sa formation de peintre à Paris dans l'atelier de Léon Bonnat de 1879 à 1883, avant de rejoindre celui de Fernand Cormon. Il se lie d'amitié avec Henri de Toulouse-Lautrec rencontré par l'intermédiaire de Ferréol Roudat, pharmacien à Albi. Rachou le fait entrer en 1882[Information douteuse] dans l'atelier de Bonnat. À la fermeture de l'atelier en 1883, ils déménagent dans celui de Cormon où ils rencontrent François Gauzi en 1885[3]. Les deux peintres développent une longue et solide amitié illustrée par la réalisation du portrait de Rachou par Toulouse-Lautrec en 1882 ; puis en 1883, c'est Rachou qui a son tour réalise le portrait de son ami et l'offre à la comtesse de Toulouse-Lautrec. Le tableau est légué au musée des Augustins de Toulouse en 1930, à la suite du décès et conformément au testament de cette dernière[4].

À partir de 1900, il passe la majorité de son temps à Toulouse où il cumule des fonctions à la direction du musée des Augustins et à celle de l'École des beaux-arts de Toulouse à partir de 1906[4].

Henri Rachou meurt à Toulouse le .

Carrière de peintre

Réputé pour ses talents de portraitiste hérité de son enseignement dans l'atelier de Léon Bonnat, il adopte dans ses œuvres décoratives un style plus épuré, avec des formes aplanies, emprunté à Pierre Puvis de Chavannes auquel il voue une grande admiration[2] et qui témoigne également de son goût pour les estampes japonaises.

À partir de 1881, il expose au Salon des artistes français où il remporte une mention honorable avec Tricoteuses (musée des Beaux-Arts de Pau)[5], puis une médaille de 3e classe en 1884 et une médaille de 2e classe en 1890.

Il obtient une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1889.

Il expose régulièrement dans les salons régionaux de Toulouse, Pau et Bordeaux.

En 1892, il réalise la Belle Paule pour le décor de la salle des Illustres du Capitole de Toulouse.

À partir de 1893, l'État lui achète des tableaux : Méditation en 1893, Le Cloître en 1899, La Cité de Carcassonne en 1905.

En 1902, la Ville de Toulouse lui commande trois panneaux pour le décor du foyer du théâtre du Capitole.

En 1911, il réalise le carton de la tapisserie Hommage à Toulouse pour la manufacture des Gobelins destinée à l'hôpital de Carpentras[2].

Carrière de conservateur de musée et de directeur de l'École des beaux-arts

Immeuble construit au début du XXe siècle, pour la famille Seube, par Henri Rachou et Jean Larroque.

Très tôt, Rachou se met à collectionner des œuvres, en particulier des objets du Moyen Âge.

En 1903, il succède à Antoine Laborde à la direction du musée des Augustins de Toulouse, fonction qu'il partage d'abord avec Edmond Yarz jusqu'à sa mort en 1920, et qu'il occupera jusqu'en 1941. Il y mène un travail de recherche — en particulier sur les sculptures médiévales — et publie des catalogues rendant compte de son travail sur la réorganisation des collections.

À partir de 1906, il occupe des fonctions à la direction de l'École des beaux-arts de Toulouse, dont il prendra la direction jusqu'en 1933.

Famille

Sa femme Victorine-Henriette Imart-Rachou (1864-1954 ou 1945) est également peintre, spécialisée dans la peinture de fleurs[6]. Son fils adoptif, Henri Imart-Rachou (1890-), est architecte.

Œuvre

Collections particulières

Publications

  • Pierres romanes de Saint-Étienne, La Daurade et Saint-Sernin, Toulouse, Éditions Privat, , 285 p. (lire en ligne).
  • Groupements de pierres romanes au Musée des Augustins, Toulouse, Éditions Privat, , 4 p. (lire en ligne).
  • Musée des Augustins : Guide du touriste, Toulouse, Éditions Privat, , 72 p. (lire en ligne).
  • Catalogue des collections de sculpture et d'épigraphie du Musée de Toulouse, Toulouse, Éditions Privat, , 410 p. (lire en ligne).
  • Le Musée de Toulouse, peinture-sculpture : Sculpture II, description des Vierges et Pietà, Toulouse, Éditions Privat, , 50 p. (lire en ligne).
  • Le Musée de Toulouse, peinture-sculpture : Peinture I, description des douze primitifs, Toulouse, Éditions Privat, , 55 p. (lire en ligne).

Notes et références

  1. Registre d'état civil : Naissances de 1855 sur le site des Archives municipales de Toulouse (lire en ligne), no 1054 vue 132.
  2. a b et c Luce Rivet-Barlangue, La Vie artistique à Toulouse de 1888 à 1939. Thèse, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, p. 787-790.
  3. François Gauzi, Société des Artistes Méridionaux Toulouse : XXIIIe exposition : Catalogue illustré, Toulouse, Société des Artistes Méridionaux, , 77 p. (lire en ligne), p.15.
  4. a et b Hélène Thomas, Henri Rachou (1855-1944) : Mémoire de Maîtrise, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, , p.55.
  5. « Les Tricoteuses », notice no 00980000800, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  6. Musée des Augustins guide des collections : Peintures et sculptures du Moyen Âge au XXe siècle, Toulouse, Musée des Augustins, , 118 p. (ISBN 2-901820-24-7, lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Musée des Augustins Guide des collections, Toulouse, Musée des Augustins, , 118 p. (ISBN 2-901820-24-7, lire en ligne).
  • Lucien Remplon, « Une contre-vérité... », L'Auta, no 625,‎ , p. 120-122 (ISSN 2113-3700, lire en ligne).
  • Hélène Thomas, « Henri Rachou 1855-1944 », Archistra. Histoire de la France méridionale,‎ , p. 99-114 (ISSN 1258-5688).
  • Hélène Thomas, Henri Rachou, 1855-1944 : peintre, conservateur du musée des Augustins, 1903-1941, et administrateur de l'École des Beaux-Arts, 1906-1933. Mémoire de maîtrise, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, , 285 p. , 85 f.
  • Luce Rivet-Barlangue, La Vie artistique à Toulouse de 1888 à 1939 Thèse, Toulouse, Université de Toulouse Le Mirail, .
  • Henri Rachou, [dossier documentaire], Toulouse, Centre de documentation du musée des Augustins.

Liens externes