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Arsenal-Delanne 10

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Arsenal-Delanne 10 C.2
Constructeur Arsenal de l'aéronautique
Maurice Delanne
Rôle Avion de chasse
Équipage
2
Motorisation
Moteur Hispano-Suiza 12Ycrs
Nombre 1
Type moteur V12 refroidi par liquide
Puissance unitaire 640
Dimensions
Envergure 10,11 m
Longueur 7,328 m
Hauteur 3,00 m
Surface alaire 22,50 m2
Masses
À vide 2 850 kg
Performances
Vitesse maximale 550 km/h (à 5 415 m)
Plafond 10 000 m
Autonomie 1.5
Armement
Interne 1 canon de 20 mm fixe tirant vers l’avant
2 mitrailleuses MAC 34 de 7,5 mm dans les ailes
Externe 2 mitrailleuses de 7,5 mm orientables en tourelle arrière

Le Arsenal-Delanne 10 était un prototype d’avion militaire de la Seconde Guerre mondiale français. Conçu comme chasseur biplace expérimental, d’où son sigle (C.2), il fut dessiné par le bureau d'études du constructeur aéronautique privé Maurice Delanne et construit entre 1940 et 1941 par l’Arsenal de l'aéronautique appartenant à l’État. Il possédait des ailes en tandem.

Conception

De 1936 à 1939, le bureau d'études des avions Maurice Delanne fut dirigé par l’ingénieur Raymond Jarlaud. Il y créa plusieurs modèles d'avions :

La formule de l'avion Delanne fit l'objet, durant l'Entre-deux-guerres, de quelques réalisations. En 1937 un premier appareil fut construit : le Delanne 20-T. Il ne connut qu'une courte carrière, interrompue par l'accident survenu à Giremoutiers (Seine-et-Marne) le qui coûta la vie au célèbre aviateur, le comte Guy de Chateaubrun[2]. Un second appareil, identique, fut mis au point avec succès par l'ingénieur Fernand Lasne. En parallèle, un planeur avait été également construit selon la formule, pour en vérifier le comportement en vol[3].

Le Delanne 10 présentait des caractéristiques aérodynamiques intéressantes. C’était un biplan avec une double voilure en tandem, décalée le long du fuselage, contrairement à tout ce qui se faisait à l'époque. L’habitacle était complètement rejeté à l'arrière du fuselage. Avion de chasse biplace, il disposait d'un armement offensif « classique », fixe, tirant vers l’avant et actionné par le pilote (un canon de 20 mm dans la casserole d’hélice et deux mitrailleuses de 7,5 mm dans les ailes), mais aussi d’un armement défensif (deux mitrailleuses de 7,5 mm) dans une tourelle arrière qui battait la totalité du secteur postérieur[3], sans que le mitrailleur soit gêné par l’empennage puisque les dérives étaient montées à l’extrémité des ailes arrière.

Engagements

En définitive, le Service technique de l'aéronautique passa commande d'un véritable chasseur équipé d'un moteur Hispano-Suiza de 1 000 ch. L'appareil fut réalisé par l'Arsenal de l'aéronautique, ce qui explique la dénomination de l'appareil : Arsenal-Delanne. L'avion était presque terminé et se trouvait à Villacoublay lors du déclenchement de l'offensive allemande de mai 1940. Le prototype fut saisi par les Allemands, qui manifestèrent un certain intérêt pour la formule. Il fut envoyé à l’annexe du Centre d'essais du matériel aérien (CEMA) à Orléans pour y effectuer son premier vol en . À l’issue de ces essais en vol, le prototype fut convoyé en Allemagne[3] et testé au centre de recherche du Deutsche Forschungsanstalt für Segelflug (DFS) à Ainring en Bavière[4]. On ignore ce qu'il devint après.

Aéronefs comparables

Notes et références

  1. Christian Ravel, responsable patrimoine, Arsenal Air 100 n° 01 F-WDVN : Partie 1 : Présentation et historique, vol. 4, Musée Régional de l’Air, , 54 p. (lire en ligne), p. 43-44.
  2. « Retour sur l'inauguration du monument en mémoire de Guy de Chateaubrun », sur Le Giremontois. Les actualités de Giremoutiers, (consulté le ).
  3. a b et c avz94, « Les chasseurs français », sur La Bataille de France. Les batailles de 1939 à 1940 (le devoir de mémoire), .
  4. Jacques Langlois, « Théorie du centrage selon Jacques Langlois. BRÊVE HISTOIRE DES AILES EN TANDEM », sur Pouguide.org, le site collectif du Pou-du-Ciel, (consulté le ).

Bibliographie

Liens externes

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