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Pierre Ceyrac (homme politique)

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Pierre Ceyrac
Illustration.
Pierre Ceyrac en 1989.
Fonctions
Député du Nord

(2 ans, 1 mois et 28 jours)
Groupe politique FN-RN
Biographie
Nom de naissance Pierre Ceyrac
Date de naissance
Lieu de naissance Douai
Date de décès (à 71 ans)
Lieu de décès Bondues
Nationalité Française
Parti politique FN (jusqu'en 1994)
Profession Cadre de direction

Pierre Ceyrac, né le à Douai[1] et mort le à Bondues[2], est un homme politique français.

Biographie

Famille

Pierre Ceyrac est le fils d'Annie Defline et Bernard Ceyrac, chef d'entreprise, et le petit-fils d'André Defline. Par son père, il est le neveu de Pierre Ceyrac, de Charles Ceyrac et de François Ceyrac[3][source insuffisante].

Carrière politique

Pierre Ceyrac a été, entre autres, élu député du Nord en 1986, député européen en 1989 et conseiller régional en 1992, dans le Nord-Pas-de-Calais, chaque fois sur les listes du Front national.

Anticommuniste[4], connu pour être le représentant en France de l'Église de l'Unification (dite « secte Moon ») dont les membres sont, selon ses propres termes, « très marginaux » en France et qui souhaite « propulser Le Pen à l'Élysée pour qu'il devienne notre porte-voix »[3], il rencontre Jean-Marie Le Pen pour la première fois en 1985[5]. Il indique n'avoir été « attiré ni par Le Pen, ni par la politique, mais il fut décidé que je serais « sacrifié pour la cause » »[3] : le FN s'engage à le présenter en position éligible en contrepartie de l'« aide logistique nationale et internationale » et des « arrangements financiers importants » que fournit la secte Moon au FN[6].

Élu député lors des élections législatives de 1986, il indique que « [sa] mission n'est pas de faire des lois mais d'ouvrir Le Pen à l'international »[7]. En , il accompagne Jean-Marie Le Pen à Washington où il parvient à obtenir la photo d'une poignée de mains entre ce dernier et Ronald Reagan[5]. Avec Jean-Marie Le Chevallier et Charles de Chambrun, il est également l'initiateur d’un rapprochement avec la communauté juive qui conduit Jean-Marie Le Pen à prononcer en 1987 une intervention devant des membres du Congrès juif mondial[7].

Il est aussi secrétaire général du Mouvement CAUSA (Confédérations des Associations pour l'Unification des Sociétés Américaines) — branche politique de la secte Moon — pour l'Europe[6],[8].

Il quitte le FN en 1994 par rejet de « l'accumulation des petites phrases de Le Pen »[3],[5], puis la secte Moon en 1997[9].

À l'automne 2003, alors sans activité politique, Pierre Ceyrac accompagne Marine Le Pen lors de sa visite aux États-Unis en compagnie de Louis Aliot, d'Éric Iorio (alors époux de Marine Le Pen et cadre du FN) et de Guido Lombardi, ancien représentant de la Ligue du Nord et de la secte Moon[7],[10]. Il accompagne de nouveau Marine Le Pen lors de son « déplacement privé » aux États-Unis en , toujours avec Louis Aliot et Guido Lombardi, alors « membre du réseau de Trump »[1],[10].

Notes et références

  1. a et b Dominique Albertini, « À New York, l'étonnant compagnon de voyage de Marine Le Pen », sur liberation.fr, (consulté le ).
  2. Lieux de naissance et décès trouvés dans la base MatchId des fichiers de décès en ligne du Ministère de l'Intérieur avec les données INSEE (consultation 5 janvier 2020)
  3. a b c et d Dominique Albertini, « Trente ans après, les 35 députés FN de 1986 sont presque tous partis », sur www.liberation.fr, (consulté le ).
  4. Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Marine Le Pen démasquée, Grasset, Le Livre de Poche, 2011, p. 391.
  5. a b et c Abel Mestre, « Quand la secte Moon avait des liens avec le Front national », sur www.lemonde.fr, (consulté le ).
  6. a et b Valérie Igounet, « Dans le rétro du FN : 1988, ou la tentative de « vendre » la candidature Le Pen », sur Mediapart, (consulté le ).
  7. a b et c Valérie Igounet, « On n'a pas besoin de vos leçons Madame Le Pen », France Télévisions, (consulté le ).
  8. Entretien avec Pierre Ceyrac, émission L'œil sur eux sur FR3, 21 novembre 1987
  9. « Quand le Front national avait rendez-vous avec la secte Moon », sur lesinrocks.com, 12 septembre 2012.
  10. a et b Marine Turchi, « Marine Le Pen à l'étranger : des voyages mi-diplomatiques mi-financiers », sur Mediapart, (consulté le ).

Ouvrage

Liens externes

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