Villeperdue

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Villeperdue
Villeperdue
Le château de Boisbonnard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Tours
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre
Maire
Mandat
Frédéric Dupey
2020-2026
Code postal 37260
Code commune 37278
Démographie
Gentilé Villeperdusiens
Population
municipale
1 093 hab. (2021 en augmentation de 9,85 % par rapport à 2015)
Densité 91 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 12′ 06″ nord, 0° 37′ 59″ est
Altitude Min. 93 m
Max. 118 m
Superficie 11,95 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Monts
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Villeperdue

Villeperdue est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.

Ses habitants sont appelés les Villeperdusiens, Villeperdusiennes, ou encore, selon le folklore local, les Introuvables.

Géographie

Paysages

Le territoire de Villeperdue constitue indéniablement une transition entre les pays de l'Indre et ceux de la Vienne. Sa géographie administrative est au demeurant là pour l'illustrer : en effet, bien que située dans le canton de Montbazon et dans l'arrondissement de Tours, Villeperdue fait partie de la communauté de communes de Sainte-Maure-de-Touraine. Ceci témoigne de ses liens, nombreux et forts, avec la Touraine du Sud.

Elle est par ailleurs traversée par d'importants axes de communication, à savoir la ligne de chemin de fer de Tours à Poitiers d'une part, et l'autoroute A10 de l'autre.

Hydrographie

Réseau hydrographique de Villeperdue.

Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 7,91 km, comprend un cours d'eau notable, le Montison (3,67 km), qui constitue la limite communale est, et six petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

Le Montison, d'une longueur totale de 14,1 km, prend sa source sur le territoire communal et se jette dans l'Indre à Artannes-sur-Indre, après avoir traversé 5 communes[3]. Sur le plan piscicole, le Montison est classé en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[4].

En 2019, la commune est membre de la communauté de communes Touraine Vallée de l'Indre qui est elle-même adhérente au syndicat d'aménagement de la vallée de l'Indre. Créé par arrêté préfectoral du suite aux crues historiques de et , ce syndicat a pour vocation d'une part l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau par des actions de restauration de zones humides et des cours d'eau, et d'autre part de participer à la lutte contre les inondations par des opérations de sensibilisation de la population ou de restauration et d'entretien sur le lit mineur, et sur les fossés situés dans le lit majeur de l'Indre appelés localement « boires », et de l'ensemble des cours d'eau du bassin versant de l'Indre[5].

Urbanisme

Typologie

Villeperdue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,9 %), prairies (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), zones urbanisées (7 %), forêts (5,5 %)[11].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

Un bourg rural attractif

La croissance démographique retrouvée

Néanmoins, le territoire communal n'est pas un simple espace franchi : la fréquentation de la modeste gare le prouve et, bien loin de restreindre son service, comme elle l'avait en un temps envisagé, la SNCF tend à l'élargir. Depuis le début des années 1990, Villeperdue attire de nouveau des habitants : proche de Tours, elle a joui d'un coût des terrains avantageux. Une politique avisée d'embellissement du bourg a permis de mettre plus en valeur le potentiel de ses aménités. En 2008, le conseil général d'Indre-et-Loire a financé la réalisation de logements sociaux en plein centre-bourg.

Des commerces et des services bien diversifiés

Aussi, avec ses habitants, Villeperdue tend-elle à retrouver ses commerces : à la boulangerie s'adjoint un bar-tabac, une graineterie et même un salon de coiffure. L'importante maison de matériaux Léger, vient étoffer les activités de la commune ; il en est de même de l'importante entreprise de récupération en tous genres, créée par M. Maurice Dufresne, au lendemain de la Libération.

Toponymie

Bas latin Villa Perdita. Villa = domaine rural, et perdita, participe passé adjectivé du verbe perdre = perdue, d'abord personne menacée dans sa vie physique, et au sens figuré, chemin, lieu situé à l'écart.

Census de Villa Perdita, XIIIe s. (Cartulaire de l’archevêché de Tours, charte 108, p. 253) ; Ville Perdue, (Archives Nationales-JJ 154, n° 181, fol. 111 v°) ; Villeperdue, XVIIIe s. (Carte de Cassini).

Délimitation réalisée de Thilouze d’avec Villeperdue par Ordonnance Royale du  : la commune de Villeperdue cède à celle de Thilouze la Faroire, que le géomètre délimitateur avait attribué par erreur à Villeperdue, dans son Procès-verbal du  ; Thilouze cède à Villeperdue 15 ha environ aux Prés Gravoux (A.N.-F 2 II Indre-et-Loire 3).

Selon une légende populaire, Villeperdue doit son nom aux Arabes qui sont montés jusqu'à la commune en 732. Prise, la ville était donc une ville perdue, bien matériel dont une personne est privé ; sens attesté vers 1260, donc compatible avec les attestations les plus anciennes de ce nom.

Histoire

Il y a beaucoup de flou sur l'origine de cette commune et son nom.

L’appellation VILLA PERDITA semblerait être issue de l’effondrement de l’empire romain et des ravages causés par les Alain et d’autres peuplades guerrières qui ont déferlé sur notre région et de la présence d’une “Villa” probablement carolingienne ; « villa » qui a bénéficié, au départ, de l’appui des moines de Saint Florent de Saumur. D’après DOM HOUSSEAU, le château et le bourg de Villeperdue se nommaient « LA VILLA PEURERA » et, en 982, cette villa appartenait à Amalbert, abbé de Saint Florent de Saumur. Ce dernier la donna à cens au Comte d’Anjou, FOULQUES NERA, dont les descendants donnèrent cette seigneurie à cens aux archevêques de Tours au XIe siècle. Elle s’est trouvée protégée par une maison forte aux profondes douves restant en eau toute l’année. C’est au cours du XIe siècle que la localité a pris le nom de VILLA PERDITA, dont on ignore la raison et qui est à l’origine du nom actuel. Le domaine est donc devenu tourangeau et son changement de nom pourrait traduire ce changement de mouvance. Ce nom pourrait aussi provenir du fait que le village a dû être pillé, détruit, voire brûlé, d’une part lors de l’effondrement de l’empire Romain, d’autre part par les Sarrasins vaincus ou en fuite après la célèbre bataille « de POITIERS » en 732. Il a été transformé au cours des siècles en PERDITA, peut être en témoignage de cette destruction. Elle forme alors un fief relevant de l’archevêque de TOURS. La prévôté de VILLEPERDUE constituait un autre fief relevant également de l’archevêché.

A la fin du XIIIe siècle un nommé Pierre BONNARD vint de CANDES administrer la VILLAPERDITA au nom des archevêques de Tours. Ce fut à cette période que le bois du château fut planté et, dès le début du XIVe siècle, le château ne portera plus le même nom que le village mais portera celui de Boisbonnard. Ce Pierre BONNARD eut pour successeur JEHAN de CHAMBRE. Les seigneurs de Boisbonnard, qui constituait alors un fief relevant de Sainte MAURE, sont inconnus jusqu’au XVIe siècle. La famille de CORBIN le posséda au XVIe siècle puis celles de TOURS et de LANCELOT du BOUCHET au cours du XVIIe siècle. En 1670, il fut acquis par Henri PARIS, chanoine de Saint Martin qui eut son neveu pour successeur. De 1730 à 1791, il fut aux mains des MILON de MESNES. En 1757, les habitants de Villeperdue assurent la construction d’une route allant de Boisbonnard à la Voie Royale reliant Paris à Bordeaux. La famille MILON de MESNES, propriétaire du château, a contribué à cette réalisation et obtenu du roi que, pour cette année, les habitants soient déchargés de la totalité de l’impôt. En témoignage de cela une borne avait été placée au carrefour de ces 2 routes avec la mention : « route de Villeperdue et Boisbonnard de 1600 T (toises) à la charge des habitants de la paroisse de VILLEPERDUE 1757 ». Borne sauvée de la destruction en 1967 et installée à proximité de l’entrée du cimetière communal ainsi qu’une autre borne semblable mais ne comportant pas d’inscription. Pendant la révolution le Procureur de la commune se serait approprié la plupart des biens de la Cure et aurait obligé le curé du village à se marier, l’église aurait été pillée et le Chartrier du château aurait peut-être été brûlé.En 1791 le château devint propriété de Mme de SAINT WAST, née CREUZE. Les CREUZE de LESSER l’héritèrent ensuite. A partir de 1839 et par héritage il devient propriété de la famille d’ESPOUS qui le possède encore aujourd’hui.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 2001 Joseph Garreau SE  
mars 2001 mai 2020 Roland Mariau PS Retraité
mai 2020 En cours Frédéric Dupey DVD  
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

En 2021, la commune comptait 1 093 habitants[Note 3], en augmentation de 9,85 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
541624867844839503491465502
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
510517521484490509578608608
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
610615620576594538549542583
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
557641605586767818925940988
2017 2021 - - - - - - -
1 0301 093-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Villeperdue se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Saint Avertin.

L'école primaire accueille les élèves de la commune.

Lieux et monuments

Situé à la périphérie de la ville, le château de Boisbonnard a été construit entre le XIVe et le XVIe siècle, il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [17].

Personnalités liées à la commune

Fortunat Milon de Mesne (1767 - 1847), qui fut l'un des plus fervents préfets royalistes de la Restauration, naquit à Villeperdue.

Pierre Benoit, de l'Académie française, situa dans cette commune son roman Villeperdue (Albin Michel, 1954).

Maurice Dufresne, entrepreneur de Villeperdue, y a fondé le musée qui porte son nom. Les visiteurs en apprécieront le charmant éclectisme, ainsi que l'authenticité.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
  2. « Carte hydrologique de Villeperdue », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
  3. « Fiche Sandre - le Montison », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
  4. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
  5. « Objectifs du SAVI », sur http://www.savi37.fr/ (consulté le ).
  6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. Notice no PA00098302, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture