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Edmond Dumont

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Edmond Dumont
Image illustrative de l’article Edmond Dumont
Pierre tombale au cimetière de Villers-Perwin
Biographie
Naissance
Chassart (Saint-Amand)
Ordination sacerdotale
Décès (à 64 ans)
Villers-Perwin
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Dernier titre ou fonction Évêque de Tournai
Évêque de Tournai

Blason
Ave, Maris Stella
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Edmond Hyacinthe Théodore Joseph Dumont, né à Chassart (Belgique) le 24 octobre 1828 et décédé à Villers-Perwin le 20 novembre 1892 était un prêtre belge du diocèse de Tournai, d’abord missionnaire aux États-Unis puis 97e évêque de Tournai de 1873 à 1879, lorsqu'il fut contraint à démissionner.

Biographie

Jeunesse et formation

Fils d’Auguste Dumont et d’Eugénie de Fernelmont, Edmond est né à Chassart, un hameau de la commune de Saint-Amand (Fleurus), le 24 octobre 1828. Il fait ses études secondaires (‘Humanités’) au collège archiépiscopal du Bruel, à Malines, d’où il passe immédiatement au petit séminaire, pour les études de philosophie préparatoires au sacerdoce, toujours à Malines. Brillant élève, Il est envoyé parfaire sa formation théologique à Rome en 1852 où il réside au collège belge. Il est ordonné prêtre en 1853, dans la basilique Saint-Jean-de-Latran.

Revenu en Belgique l’année suivante il se porte volontaire pour les missions d’Amérique du Nord qui attiraient, au milieu du XIXe siècle beaucoup de jeunes prêtres de Belgique, enthousiasmés par l’exemple du jésuite Pierre-Jean De Smet[1].

En 1856 Edmond Dumont est missionnaire au Michigan (diocèse de Detroit), aux États-Unis. Mais il rentre en Belgique six ans plus tard (1862) pour raisons de santé. On lui confie alors la responsabilité de former les séminaristes destinés aux missions d’Amérique du Nord, au collège américain de Louvain. Il y enseigne la théologie et en devient le président. Il avait également été vice-président du Séminaire américain de Louvain.

Évêque de Tournai

Recommandé par le nonce apostolique à Bruxelles et soutenu par Mgr Théodore de Montpellier, évêque de Liège, Edmond Dumont est nommé évêque de Tournai par le pape Pie IX le 23 décembre 1872. Il succède à Mgr Labis. Sa consécration épiscopale a lieu dans la cathédrale Notre-Dame de Tournai le 2 février 1873, fête de la purification de la Vierge-Marie. Il choisit la devise "Ave maris stella".

Plaque commémorative et de reconnaissance se trouvant dans l'église Saint-Joseph à Charleroi.

Son épiscopat est marqué par l’encouragement et la création de nombreuses écoles catholiques dans son diocèse : collèges épiscopaux (Ath, Soignies, Chimay) et autres (le collège des jésuites à Charleroi). L’éducation catholique est prioritaire dans son engagement. Aussi est-il vif et dur dans son opposition au libéralisme politique ambiant, souvent anticlérical, en Belgique. Lors de la crise scolaire ouverte par le ministère Frère-Orban qui veut laïciser les écoles catholiques, Dumont s’en prend au parti catholique qui, selon lui, ne défend pas assez les intérêts des catholiques. Lors d’un discours à Charleroi (février 1879) il est particulièrement acerbe et s’en prend aux ‘catholiques-libéraux’, comme à ses confrères dans l’épiscopat, et même au roi Léopold II! Cela fait scandale. Il est également en désaccord avec son entourage et son clergé. Un mois plus tard il est à Rome, probablement convoqué par le pape. Il est bien reçu par Léon XIII et fait bonne impression. Sa défense des intérêts catholiques est bien vue. Dumont reste quelque temps à Rome. Le 17 mai 1879 il rentre dans sa ville de Tournai.

Crise dans le diocèse

Mais la manière souvent rigide d’exercer l’autorité exacerbe les dissensions et opposition dans son clergé et parmi ses proches collaborateurs. La crise est à nouveau ouverte en juin 1879. Il parle de démission, s’il est autorisé à nommer son successeur. Le nonce refuse. Le Saint-Siège doit de nouveau intervenir. Un administrateur apostolique est nommé pour le diocèse de Tournai, c’est Mgr Isidore Du Rousseaux. Edmond Dumont en reçoit notification le 29 novembre 1879. Il est démis de ses fonctions. Décision à laquelle il se soumet sans l’accepter. Il se retire chez sa sœur, Caroline, au château de Villers-Perwin.

Conflit avec son successeur

De Villers-Perwin Dumont continue à protester et d’en appeler à Dieu. Il fulmine contre son successeur, se répandant dans la presse (mai 1880) en articles l’accusant de vouloir garder au palais épiscopal de Tournai des biens qui lui appartiennent. Il mentionne ses adversaires. Le conflit va en justice et fait grand bruit. La stigmatisée Louise Lateau est indirectement liée à l’affaire, car proche de l’ancien évêque. Par un bref (12 octobre 1880) le pape Léon XIII retire à Edmond Dumont son titre d’évêque de Tournai. En fait, certains estiment que le prélat n’a plus tous ses esprits. Une tentative de le faire interner échoue.

Dans ses contacts avec les villageois de Villers Perwin Edmond Dumont laisse une bonne impression. Ayant récupéré ses biens et étant réconcilié avec son successeur à Tournai il fait également acte de soumission au Saint-Siège de 6 janvier 1885, grâce à l’intervention de Louise Lateau, la stigmatisée de Bois-d'Haine.

Réhabilité mais en mauvaise santé depuis 1890, Edmond Dumont meurt le 20 novembre 1892 frappé d'un coup d'apoplexie au château de famille de Villers-Perwin. Il y est enterré dans le caveau de la famille Dumont de Chassart à laquelle il appartenait.

Il avait choisi pour devise Ave Maris Stella.

Notes et références

  1. Des lettres du missionnaire belge avaient été publiées en 1848 sous le titre de ‘Missions de l'Orégon et voyages aux Montagnes Rocheuses’. De Smet lui-même visita plusieurs fois la Belgique pour contacter les bienfaiteurs et recruter du personnel missionnaire

Voir aussi

Bibliographie

  • A Simon, « Dumont (Edmond-Joseph-Hyacinthe) », dans Biographie nationale, t. 30, Bruxelles, Académie Royale de Belgique, (lire en ligne [PDF]), col. 351-352.
  • Vicomte de Jonghe d'Ardoye, Joseph Havenith & Georges Dansaert, Armorial belge du Bibliophile, Tome 1, Société des Bibliophiles et Iconophiles de Belgique, Bruxelles,1930, page 201.

Articles connexes