400 mètres haies aux championnats du monde d'athlétisme

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400 m haies aux championnats du monde d'athlétisme
Description de cette image, également commentée ci-après
Sydney McLaughlin-Levrone lors des championnats du monde 2022.
Généralités
Sport Athlétisme
400 mètres haies
Organisateur(s) World Athletics
Éditions 19e en 2023
Catégorie Championnats du monde

Palmarès
Tenant du titre Karsten Warholm (2023)
Femke Bol (2023)
Plus titré(s) Karsten Warholm (3)
Nezha Bidouane, Jana Pittman et Zuzana Hejnová (2)
Records Alison dos Santos (46 s 29, 2022)
Sydney McLaughlin (50 s 68, 2022)

Le 400 mètres haies fait partie des épreuves inscrites au programme des premiers championnats du monde d'athlétisme, en 1983, à Helsinki.

Avec trois médailles d'or remportées, le Norvégien Karsten Warholm est l'athlète le plus titré dans cette épreuve. La Marocaine Nezha Bidouane, l'Australienne Jana Pittman et la Tchèque Zuzana Hejnová détiennent quant à elles le record féminine avec 2 titres.

Les records des championnats du monde appartiennent, chez les hommes au Brésilien Alison dos Santos, auteur de 46 s 29 lors des mondiaux de 2022 à Eugene, et chez les femmes, à l'Américaine Sydney McLaughlin, créditée de 50 s 68 lors de ces mêmes championnats du monde (nouveau record du monde).

Éditions[modifier | modifier le code]

Années 83 87 91 93 95 97 99 01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 22 23 Total
Hommes X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 19
Femmes X X X X X X X X X X X X X X X X X X X 19

Hommes[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1983-1995[modifier | modifier le code]

L'Américain Edwin Moses s'impose lors des deux premières éditions des championnats du monde, en 1983 à Helsinki et en 1987 à Rome.

Invaincu en 80 courses, L'Américain Edwin Moses est le grand favori de l'épreuve du 400 m haies des premiers championnats du monde, en 1983 à Helsinki[1]. Vainqueur de sa série qualificative et des demi-finales en respectivement 49 s 54 et 48 s 11, il s'impose sans difficulté en finale en 47 s 50, laissant ses principaux adversaires, dont l'Allemand Harald Schmid et le Soviétique Aleksandr Kharlov, à plus d'une seconde[2].

Edwin Moses conserve son titre mondial deux ans plus tard aux championnats du monde 1987, à Rome. Placé au 3e couloir, derrière ses deux rivaux, Harald Schmid et Danny Harris, Edwin Moses remonte son décalage sur Harald Schmid vers la fin de la ligne droite opposée. Toutefois, Harris et Schmid, côte à côte, reviennent sur Moses dans la dernière ligne droite. Moses perd la plupart de son avance sur les deux poursuivants mais réussit à garder une infime marge sur la ligne d'arrivée en 47 s 46, meilleure performance mondiale de l'année. Il devance de 2/100e de seconde seulement Danny Harris et Harald Schmid (47 s 48 tous les deux) qui égale à cette occasion son propre record d'Europe[1].

En 1991, le Zambien Samuel Matete remporte le titre des championnats du monde de Tokyo en 47 s 64, devant le Jamaïcain Winthrop Graham et le Britannique Kriss Akabusi qui battent leurs records nationaux en respectivement 47 s 74 et 47 s 86[1].

Deux ans plus tard, l'Américain Kevin Young, champion olympique et détenteur du record du monde, s'impose lors des championnats du monde 1993 se déroulant à Stuttgart en Allemagne. Il établit un nouveau record des championnats en 47 s 18 et devance sur la ligne d'arrivée le tenant du titre Samuel Matete (47 s 60) et Winthrop Graham (47 s 62)[1].

Figurant parmi les favoris des championnats du monde 1995 de Göteborg, l'Américain Derrick Adkins s adjuge son premier titre planétaire en 47 s 98, devançant de justesse Samuel Matete qui décroche sa troisième médaille consécutive en 48 s 03, et le Français Stéphane Diagana (48 s 14)[1].

1997-2005[modifier | modifier le code]

Le Dominicain Félix Sánchez remporte le titre mondial en 2001 et 2003, et la médaille d'argent en 2007.

Aux championnats du monde 1997 à Athènes, Stéphane Diagana remporte le la finale du 400 m haies en 47 s 70 (meilleure performance mondiale de l'année), devant le Sud-africain Llewellyn Herbert (47 s 86) et l'Américain Bryan Bronson (47 s 88)[1].

En 1999, à Séville, l'Italien Fabrizio Mori décroche la médaille d'or des championnats du monde en 47 s 72, devant Stéphane Diagana (48 s 12) et le Suisse Marcel Schelbert (48 s 12). Pour la première fois, trois européens figurent sur un podium mondial sur 400 m haies[1].

Le Dominicain Félix Sánchez remporte son premier grand titre international à l'occasion de championnats du monde 2001 d'Edmonton en établissant dans le temps de 47 s 49 la meilleure performance de l'année. Il devance sur le podium l'Italien Fabrizio Mori et le Japonais Dai Tamesue[1].

Deux ans plus tard, lors des championnats du monde 2003 à Saint-Denis, Félix Sánchez conserve son titre mondial en s'imposant dans le temps de 47 s 25, signant là encore la meilleure performance mondiale de l'année. L'Américain Joey Woody remporte la médaille d'argent et le Grec Periklís Iakovákis la médaille de bronze[1].

Aux championnats du monde 2005 se déroulant à Helsinki en Finlande, l'Américain Bershawn Jackson remporte la finale du 400 m haies devant son compatriote James Carter et le Japonais Dai Tamesue. Il établit en 47 s 30 un nouveau record personnel et devient par ailleurs le premier athlète américain à s'imposer sur la distance depuis Derrick Adkins en 1995. Félix Sánchez, double tenant du titre, est contraint à l'abandon en finale[1].

2007-2015[modifier | modifier le code]

Kerron Clement, titré en 2007 et 2009.

En 2007, l'Américain Kerron Clement succède à Bershawn Jackson en remportant la finale des championnats du monde 2007 à Osaka au Japon, en établissant la meilleure performance mondiale de l'année 2009 en 47 s 61. Il devance Félix Sánchez qui réalise son meilleur temps de l'année en 48 s 01, et le Polonais Marek Plawgo qui établit un nouveau record de Pologne en 48 s 12[1].

Qualifié d'office pour les championnats du monde 2009 en tant que tenant du titre, Kerron Clement ne s'était aligné que sur 400 m plat lors championnats des États-Unis. Le , il conserve son titre acquis deux ans plus tôt en établissant en 47 s 91 la meilleure performance mondiale de l'année. Il devance sur le podium le Portoricain Javier Culson qui établit un nouveau record national en 48 s 09 et son compatriote Bershawn Jackson, troisième en 48 s 23[1].

En 2011, le Britannique David Greene, champion d'Europe l'année précédente, remporte les championnats du monde de Daegu en Corée du Sud, en 48 s 26. Javier Culson remporte la médaille d'argent et le Sud-africain L. J. van Zyl la médaille de bronze[1].

Lors des championnats du monde 2013, à Moscou, le Trinidadien Jehue Gordon remporte le titre du 400 m haies, établissant en finale la meilleure performance mondiale de l'année en 47 s 69, et décrochant son premier titre planétaire, devant l'Américain Michael Tinsley (47 s 70) et le Serbe Emir Bekrić (48 s 05)[1].

Aux championnats du monde 2015 de Pékin, le Kényan Nicholas Bett, situé au couloir extérieur, remporte la finale en 47 s 79, établissant la meilleure performance mondiale de l'année et un nouveau record du Kenya[1]. Il devance le Russe Denis Kudryavtsev (48 s 05) et le Bahaméen Jeffery Gibson (48 s 17)[3]. Il est le premier athlète kényan à remporter un titre mondial sur 400 m haies, le deuxième africain après Samuel Matete en 1991.

Depuis 2017[modifier | modifier le code]

Karsten Warholm, champion du monde en 2017, 2019 et 2023.

En 2017, lors des Mondiaux de Londres, le Norvégien Karsten Warholm devient à 21 ans champion du monde du 400 m haies, en 48 s 35, battant pour le podium les médaillés olympiques Yasmani Copello (48 s 49) et Kerron Clement (48 s 52)[4]. En raison notamment des mauvaises conditions météorologiques (pluie), cette finale de 400 m haies est la plus lente de l'Histoire des championnats du monde. Warholm devient le premier Norvégien à remporter une course en 30 ans depuis Ingrid Kristiansen, championne du monde du 10 000 m en 1987 à Rome[4].

Karsten Warholm conserve son titre lors des championnats du monde de Doha en 2019, s'imposant en 47 s 42 devant l'Américain Rai Benjamin (47 s 66) et le Qatarien Abderrahman Samba (48 s 03)[5].

Lors des championnats du monde 2022 à Eugene, le Brésilien Alison dos Santos devient le premier athlète de son pays à remporter un titre mondial en s'imposant en 46 s 29 avec un nouveau record des championnats et un nouveau record d'Amérique du Sud. Il devance les américains Rai Benjamin (46 s 89) et Trevor Bassitt (47 s 39)[6]. Karsten Warholm, champion du monde et olympique en titre, se classe 7e en 48 s 42[7].

En 2023, lors des championnats du monde de Budapest, Karsten Warholm devient le premier athlète à remporter un troisième titre de champion du monde sur 400 mètres haies, dépassant désormais le Dominicain Félix Sánchez et les Américains Edwin Moses et Kerron Clement au palmarès de l'épreuve. Il s'impose en finale en 46 s 89 et devance sur le podium l'athlète des Îles Vierges britanniques Kyron McMaster (47 s 34), et Rai Benjamin, médaillé pour la troisième fois consécutive (47 s 56)[8]. Le tenant du titre Alison dos Santos, blessé en début de saison, se classe 5e de l'épreuve après avoir pourtant réalisé le meilleur temps des demi-finales en 47 s 09, terminant juste derrière le Jamaïcain de 19 ans Roshawn Clarke, auteur d'un nouveau record du monde junior lors du tour précédent en 47 s 34.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Édition Or Argent Bronze
1983 Edwin Moses
47 s 50
Harald Schmid
48 s 61
Aleksandr Kharlov
49 s 03
1987 Edwin Moses
47 s 46
Danny Harris
47 s 48
Harald Schmid
47 s 48
1991 Samuel Matete
47 s 64
Winthrop Graham
47 s 74
Kriss Akabusi
47 s 86
1993 Kevin Young
47 s 18
Samuel Matete
47 s 60
Winthrop Graham
47 s 62
1995 Derrick Adkins
47 s 98
Samuel Matete
48 s 03
Stéphane Diagana
48 s 14
1997 Stéphane Diagana
47 s 70
Llewellyn Herbert
47 s 86
Bryan Bronson
47 s 88
1999 Fabrizio Mori
47 s 72
Stéphane Diagana
48 s 12
Marcel Schelbert
48 s 13
2001 Félix Sánchez
47 s 49
Fabrizio Mori
47 s 54
Dai Tamesue
47 s 89
2003 Félix Sánchez
47 s 25
Joey Woody
48 s 18
Periklís Iakovákis
48 s 24
2005 Bershawn Jackson
47 s 30
James Carter
47 s 43
Dai Tamesue
48 s 10
2007 Kerron Clement
47 s 61
Félix Sánchez
48 s 01
Marek Plawgo
48 s 12
2009 Kerron Clement
47 s 91
Javier Culson
48 s 09
Bershawn Jackson
48 s 23
2011 David Greene
48 s 26
Javier Culson
48 s 44
L. J. van Zyl
48 s 80
2013 Jehue Gordon
47 s 69
Michael Tinsley
47 s 70
Emir Bekrić
48 s 05
2015 Nicholas Bett
47 s 79
Denis Kudryavtsev
48 s 05
Jeffery Gibson
48 s 17
2017 Karsten Warholm
48 s 35
Yasmani Copello
48 s 49
Kerron Clement
48 s 52
2019 Karsten Warholm
47 s 42
Rai Benjamin
47 s 66
Abderrahman Samba
48 s 03
2022 Alison dos Santos
46 s 29
Rai Benjamin
46 s 89
Trevor Bassitt
47 s 39
2023 Karsten Warholm
46 s 89
Kyron McMaster
47 s 34
Rai Benjamin
47 s 56

Multiples médaillés[modifier | modifier le code]

Rang Athlète Pays Période Or Argent Bronze Total
1 Karsten Warholm Drapeau de la Norvège Norvège 2017– 3 0 0 3
2 Félix Sánchez Drapeau de la République dominicaine République dominicaine 2001–2007 2 1 0 3
3 Kerron Clement Drapeau des États-Unis États-Unis 2007–2017 2 0 1 3
4 Edwin Moses Drapeau des États-Unis États-Unis 1983–1987 2 0 0 2
5 Samuel Matete Drapeau de la Zambie Zambie 1991–1995 1 2 0 3
6 Stéphane Diagana Drapeau de la France France 1995–1999 1 1 1 3
7 Fabrizio Mori Drapeau de l'Italie Italie 1999–2001 1 1 0 2
8 Bershawn Jackson Drapeau des États-Unis États-Unis 2005–2009 1 0 1 2
9 Rai Benjamin Drapeau des États-Unis États-Unis 2019–2023 0 2 1 3
10 Javier Culson Drapeau de Porto Rico Porto Rico 2009–2011 0 2 0 2
11= Harald Schmid Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest 1983–1987 0 1 1 2
11= Winthrop Graham Drapeau de la Jamaïque Jamaïque 1991–1993 0 1 1 2
13 Dai Tamesue Drapeau du Japon Japon 2001–2005 0 0 2 2

Records des championnats[modifier | modifier le code]

Évolution du record des championnats[9]
Temps Athlète Lieu Date
50 s 44 André Phillips Helsinki
50 s 12 Aleksandr Kharlov Helsinki
49 s 54 Edwin Moses Helsinki
48 s 11 Edwin Moses Helsinki
47 s 50 Edwin Moses Helsinki
47 s 46 Edwin Moses Rome
47 s 18 Kevin Young Stuttgart
46 s 29 Alison dos Santos Eugene

Femmes[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

1983-1995[modifier | modifier le code]

Sally Gunnell, championne du monde du 400 m haies en 1993.

La Soviétique Yekaterina Fesenko est la première championne du monde du 400 mètres haies. En 1983 à Helsinki, elle s'impose en finale dans le temps de 54 s 12, devançant d'un centième de seconde seulement sa compatriote Ana Ambrazienė, détentrice du record du monde, l'Est-allemande Ellen Fiedler complétant le podium en 54 s 55[1].

Quatre ans plus tard, en 1987 aux mondiaux de Rome, l'Est-allemande Sabine Busch s'empare de la médaille d'or en établissant un nouveau record des championnats du monde en 53 s 62. L'Australienne Debbie Flintoff-King est médaillée d'argent en 54 s 19 et l'autre Est-allemande Cornelia Ullrich médaillée de bronze en 54 s 31[1].

Lors des championnats du monde de 1991 à Tokyo, la Soviétique Tatyana Ledovskaya, vice-championne olympique en 1988 et championne d'Europe en 1990, devient championne du monde du 400 m haies en s'imposant dans le temps de 53 s 11, nouevau record de la compétition. Le podium est complété par la Britannique Sally Gunnell qui réalise un nouveau record du Royaume-Uni en 53 s 16 et l'Américaine Janeene Vickers, troisième en 53 s 47[1].

Championne du monde un an plus tôt à Barcelone, Sally Gunnell confirme son rang lors des championnats du monde 1993 à Stuttgart en s'emparant de la médaille d'or et en établissant un nouveau record du monde en 52 s 74, soit une amélioration de 20/100e de seconde de l'ancienne meilleure marque mondiale de la Soviétique Marina Stepanova établie en 1986[1]. L'Américaine Sandra Farmer-Patrick, deuxième en 52 s 79, établit quant à elle un nouveau record d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes, devançant sur le podium la Russe Margarita Ponomaryova, troisième en 53 s 48.

En 1995, aux mondiaux de Göteborg, la victoire revient à l'Américaine Kim Batten qui comme Sally Gunnell deux ans plus tôt, établit un nouveau record du monde en finale des championnats du monde en s'imposant dans le temps de 52 s 61[1]. Sa compatriote Tonja Buford-Bailey décroche la médaille d'argent en 52 s 62 et la Jamaïcaine Deon Hemmings la médaille de bronze en 53 s 48 (record national).

1997-2005[modifier | modifier le code]

Nezha Bidouane, championne du monde en 1997 et 2001, et médaillée d'argent en 1999.

La Marocaine Nezha Bidouane devient championne du monde du 400 mètres haies en 1997 à Athènes. En 52 s 97, elle établit un nouveau record d'Afrique pour devancer la Jamaïcaine Deon Hemmings, championne olympique en 1996 à Atlanta, qui termine deuxième en 53 s 09, et la tenante du titre Kim Batten, médaillée de bronze en 53 s 52[1].

Deux ans plus tard, aux championnats du monde de 1999 à Séville, Nezha Bidouane échoue à remporter un deuxième titre mondial consécutif en étant battue d'un centième de seconde seulement par la Cubaine Daimí Pernía qui établit la meilleure performance mondiale de l'année en 52 s 89. Bidouane, médaillée d'argent en 52 s 90, améliore son propre record d'Afrique et devance une nouvelle fois Deon Hemmings, troisième en 53 s 16[1].

Nezha Bidouane décroche un second titre mondial en 2001 à Edmonton en établissant en finale la meilleure performance mondiale de l'année en 53 s 34. Elle devance de plus d'une seconde la Russe Yuliya Pechenkina, deuxième en 54 s 27 et la tenante du titre Daimí Pernía, troisième en 54 s 51[1]. La Russe Irina Privalova, championne olympique l'année précédente à Sydney, déclare forfait pour cause de blessure.

Yuliya Pechenkina, qui a porté le record du monde à 52 s 34 quelques jours auparavant, est la grande favorite des championnats du monde 2003 se déroulant en France à Saint-Denis. Pourtant, la Russe ne se classe que troisième de la finale (53 s 71), devancée par l'Australienne Jana Pittman-Rawlinson qui franchit la première la ligne d'arrivée en établissant un nouveau record personnel en 53 s 22[1]. L'Américaine Sandra Glover décroche la médaille d'argent en 53 s 65.

Lors des championnats du monde 2005 à Helsinki, Yuliya Pechenkina décroche enfin le titre mondial après avoir réalisé la meilleure performance mondiale de l'année en finale en 52 s 90[1]. Deux Américaines complètent le podium en battant leur record personnel : Lashinda Demus obtient la médaille d'argent en 53 s 27 et Sandra Glover la médaille de bronze en 53 s 32. Parmi les favorites absentes, figure la Grecque Faní Halkiá, championne olympique un an auparavant à Athènes.

2007-2015[modifier | modifier le code]

Zuzana Hejnová, championne du monde en 2013 et 2015.

Jana Pittman remporte son deuxième titre de championne du monde en 2007 à Osaka, égalant Nezha Bidouane titrée en 1997 et 2001, en s'imposant dans le temps de 53 s 31, devant la tenante du titre Yuliya Pechenkina (53 s 50) et la Polonaise Anna Jesień (53 s 92)[1]. Avec ses deux titres, Pittman rejoint sa compatriote Cathy Freeman au palmarès des championnes du monde australiennes[10].

En finale des championnats du monde de 2009, la Jamaïcaine Melaine Walker, championne olympique l'année passée à Pékin, décroche la médaille d'or en 52 s 42, améliorant le record des championnats du monde établi en 1995 par Kim Batten[1]. Lashinda Demus obtient la médaille d'argent en 52 s 96 alors que la Trinidadienne Josanne Lucas s'empare de la médaille de bronze après avoir établi un nouveau record national en 53 s 20[11].

Après ses deux médailles d'argent, Lashinda Demus décroche enfin le titre mondial à l'occasion des championnats du monde 2011 à Daegu. L'Américaine s'impose dans le temps de 52 s 47, temps constituant la meilleure performance mondiale de l'année, en devançant Melaine Walker, deuxième en 52 s 73 et Natalya Antyukh, troisième en 53 s 85[12].

En 2013 à Moscou, la Tchèque Zuzana Hejnová remporte le titre mondial en établissant en finale la meilleure performance mondiale de l'année ainsi qu'un nouveau record national en 52 s 83[13]. Elle devance deux Américaines : Dalilah Muhammad, médaillée d'argent en 54 s 09 et la tenante du titre Lashinda Demus, de nouveau sur un podium mondial en 54 s 27. La Russe Natalya Antyukh, championne olympique un an plus tôt à Pékin[14], est éliminée en demi-finale.

Zuzana Hejnová est la première athlète à conserver son titre mondial sur 400 m haies à l'occasion des championnats du monde 2015 se déroulant à Pékin. Auteure une nouvelle fois de la meilleure performance mondiale de l'année, elle franchit la ligne d'arrivée en 53 s 50 et devance sur le podium les Américaines Shamier Little (53 s 94) et Cassandra Tate (54 s 02)[15]. Avec deux titres mondiaux, elle égale Nezha Bidouane et Jana Pittman.

Depuis 2017[modifier | modifier le code]

Dalilah Muhammad, championne du monde en 2019.

Aux championnats du monde de Londres en 2017, l'Américaine Kori Carter remporte son premier titre majeur en s'imposant au couloir 9 en 53 s 07 devant sa compatriote Dalilah Muhammad (53 s 50), qui était pourtant en tête avant la dernière haie. La Jamaïcaine Ristananna Tracey prend la médaille de bronze en 53 s 74, tandis que Zuzana Hejnova, double championne du monde en titre, termine au pied du pied du podium en 54 s 20[16].

Aux Mondiaux de Doha en 2019, Dalilah Muhammad décroche le premier titre mondial de sa carrière (après deux médailles d'argent en 2013 et 2017) en battant de 4 centièmes de seconde son propre record du monde en 52 s 16. Elle devance de seulement 7 centièmes de seconde sa compatriote Sydney McLaughlin, qui devient en 52 s 23 la deuxième meilleure athlète de tous les temps sur cette distance. La médaille de bronze revient à la Jamaïcaine Rushell Clayton en 53 s 74[17].

Championne olympique en 2021, et détentrice du record du monde en 51 s 90, établi quelques semaines plus tôt lors des sélections olympiques américaines, Sydney McLaughlin est la grande favorite des championnats du monde 2022, à Eugene. L'Américaine remporte le le titre mondial en 50 s 68, améliorant considérablement son propre record du monde (73/100e de seconde), et devenant la première athlète à franchir la barrière des 51 secondes après être passé sous celle des 52 secondes 13 mois plus tôt[18]. Elle distance largement Femke Bol (52 s 27) et la tenante du titre Dalilah Muhammad (53 s 13), respectivement 2e et 3e de l'épreuve[19].

Palmarès[modifier | modifier le code]

Édition Or Argent Bronze
1983 Yekaterina Fesenko
54 s 14
Ana Ambrazienė
54 s 15
Ellen Fiedler
54 s 55
1987 Sabine Busch
53 s 62
Debbie Flintoff-King
54 s 19
Cornelia Ullrich
54 s 31
1991 Tatyana Ledovskaya
53 s 11
Sally Gunnell
53 s 16
Janeene Vickers
53 s 47
1993 Sally Gunnell
52 s 74
Sandra Farmer-Patrick
52 s 79
Margarita Ponomaryova
53 s 48
1995 Kim Batten
52 s 61
Tonja Buford-Bailey
52 s 62
Deon Hemmings
53 s 48
1997 Nezha Bidouane
52 s 97
Deon Hemmings
53 s 09
Kim Batten
53 s 52
1999 Daimí Pernía
52 s 89
Nezha Bidouane
52 s 90
Deon Hemmings
53 s 16
2001 Nezha Bidouane
53 s 34
Yuliya Pechenkina
54 s 27
Daimí Pernía
54 s 51
2003 Jana Pittman
53 s 22
Sandra Glover
53 s 65
Yuliya Pechenkina
53 s 71
2005 Yuliya Pechenkina
52 s 90
Lashinda Demus
53 s 27
Sandra Glover
53 s 32
2007 Jana Pittman
53 s 31
Yuliya Pechenkina
53 s 50
Anna Jesień
53 s 92
2009 Melaine Walker
52 s 42
Lashinda Demus
52 s 96
Josanne Lucas
53 s 20
2011 Lashinda Demus
52 s 47
Melaine Walker
52 s 73
Natalya Antyukh
53 s 85
2013 Zuzana Hejnová
52 s 83
Dalilah Muhammad
54 s 09
Lashinda Demus
54 s 27
2015 Zuzana Hejnová
53 s 50
Shamier Little
53 s 94
Cassandra Tate
54 s 02
2017 Kori Carter
53 s 07
Dalilah Muhammad
53 s 50
Ristananna Tracey
53 s 74
2019 Dalilah Muhammad
52 s 16
Sydney McLaughlin
52 s 23
Rushell Clayton
53 s 74
2022 Sydney McLaughlin
50 s 68
Femke Bol
52 s 27
Dalilah Muhammad
53 s 13
2023 Femke Bol
51 s 70
Shamier Little
52 s 80
Rushell Clayton
52 s 81

Multiples médaillées[modifier | modifier le code]

Rang Athlète Pays Période Or Argent Bronze Total
1 Nezha Bidouane Drapeau du Maroc Maroc 1997–2001 2 1 0 3
2= Jana Pittman Drapeau de l'Australie Australie 2003–2007 2 0 0 2
2= Zuzana Hejnová Drapeau de la Tchéquie Tchéquie 2013–2015 2 0 0 2
4= Yuliya Pechonkina Drapeau de la Russie Russie 2001–2007 1 2 1 4
4= Dalilah Muhammad Drapeau des États-Unis États-Unis 2013–2022 1 2 1 4
4= Lashinda Demus Drapeau des États-Unis États-Unis 2005–2013 1 2 1 4
7= Sally Gunnell Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 1991–1993 1 1 0 2
7= Melaine Walker Drapeau de la Jamaïque Jamaïque 2009–2011 1 1 0 2
7= Sydney McLaughlin Drapeau des États-Unis États-Unis 2019–2022 1 1 0 2
7= Femke Bol Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 2022–2023 1 1 0 2
11= Kim Batten Drapeau des États-Unis États-Unis 1995–1997 1 0 1 2
11= Daimí Pernía Drapeau de Cuba Cuba 1999–2001 1 0 1 2
13 Shamier Little Drapeau des États-Unis États-Unis 2015–2023 0 2 0 2
14 Deon Hemmings Drapeau de la Jamaïque Jamaïque 1995–1999 0 1 2 3
15= Ellen Fiedler Drapeau de l'Allemagne de l'Est Allemagne de l'Est 1980–1983 0 1 1 2
15= Sandra Glover Drapeau des États-Unis États-Unis 2003–2005 0 1 1 2
17= Rushell Clayton Drapeau de la Jamaïque Jamaïque 2019–2023 0 0 2 2

Records des championnats[modifier | modifier le code]

Évolution du record des championnats[20]
Temps Athlète Lieu Date Records
56 s 43 Yekaterina Fesenko Helsinki
56 s 30 Ana Ambrazienė Helsinki
55 s 77 Petra Pfaff Helsinki
55 s 18 Ana Ambrazienė Helsinki
54 s 14 Yekaterina Fesenko Helsinki
53 s 62 Sabine Busch Rome
53 s 11 Tatyana Ledovskaya Tokyo
52 s 74 Sally Gunnell Stuttgart WR
52 s 61 Kim Batten Göteborg WR
52 s 42 Melaine Walker Berlin
52 s 16 Dalilah Muhammad Doha WR
50 s 68 Sydney McLaughlin Eugene WR

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z et aa (en) IAAF, « IAAF Statistic Handbook (édition 2019) », sur worldathletics.org (consulté le ), p. 152 à 158
  2. (en) Neil Amdur, « Moses Extends Hurdles Streak », sur nytimes.com, (consulté le )
  3. (en) (en) « 400 Metres Hurdles Men Result (final) - 15th IAAF World Championships », sur iaaf.org, IAAF (consulté le )
  4. a et b X.C. @xcolombani, « Le titre mondial pour Karsten Warholm sur 400 m haies », L'ÉQUIPE,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Mondiaux : Karsten Warholm conserve son titre sur 400 m haies - Athlé - Mondiaux (H) », sur L'Équipe (consulté le )
  6. « Mondiaux d’athlétisme : Alison dos Santos succède à Karsten Warholm sur le 400 m haies », sur lemonde.fr,
  7. « Le Brésilien Alison dos Santos remporte le 400 m haies aux Mondiaux d'Eugene, Wilfried Happio 4e », sur L'Équipe (consulté le )
  8. « Karsten Warholm retrouve le titre mondial sur 400 m haies à Budapest », sur lequipe.fr (consulté le )
  9. (en)« Progression du record des championnats du monde - Hommes », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )
  10. « Rawlinson wins back 400m hurdles title », sur reuters.com,
  11. « Mondiaux d'athlétisme: la Jamaïquaine Walker remporte le 400 m haies », sur rfi.fr,
  12. (en) « Women's 400m Hurdles - Final - Demus finally celebrates 400m Hurdles success », sur Women's 400m Hurdles - Final - Demus finally celebrates 400m Hurdles success,
  13. (en) « 400m haies : Hejnova, évidemment », sur lequipe.fr,
  14. Natalya Antyukh est déchue de son titre olympique en 2022 pour cause de dopage.
  15. (en) « Mondiaux de Pékin : Zuzana Hejnova conserve son titre sur 400 m haies », sur marathons.fr,
  16. « Athlétisme: l'Américaine Kori Carter sacrée championne du monde du 400 m haies », sur LExpress.fr, (consulté le )
  17. « Mondiaux : Dalilah Muhammad bat le record du monde en finale du 400m haies - Athlé - Mondiaux (F) », sur L'Équipe (consulté le )
  18. « Records en série pour Sydney McLaughlin, titrée sur 400 m haies aux Mondiaux d'Eugene », sur lequipe.fr,
  19. (en) « Quatre records du monde en 13 mois : McLaughlin, une fusée sans limites sur 400m haies », sur eurosport.fr,
  20. (en)« Progression du record des championnats du monde - Femmes », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]