ThyssenKrupp

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ThyssenKrupp
logo de ThyssenKrupp
illustration de ThyssenKrupp

Création 1999 (fusion)
Forme juridique Aktiengesellschaft (société anonyme)
Action FWB : TKA
Slogan engineering. tomorrow. together.
Siège social Essen et Duisbourg
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Direction Guido Kerkhoff
Activité Sidérurgie
Filiales ThyssenKrupp (Liechtenstein) (d)
ThyssenKrupp (Italy) (d)
Blohm & Voss
ThyssenKrupp (Brazil) (d)
ThyssenKrupp (United Kingdom) (d)
Thyssenkrupp Automotive Body Solutions (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 161 096 (2017/18)[1]
TVA européenne DE812656084[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.thyssenkrupp.com

Chiffre d'affaires 42,8 milliards d'€ (2017/18)[1]
Résultat net 60 M€ (2017/18)[1]

ThyssenKrupp AG est un groupe de sidérurgie allemand officiellement créé en de la fusion de Friedrich Krupp AG Hoesch-Krupp et de Thyssen AG[3]. Ayant des filiales sur plusieurs continents, ses sièges sociaux se situent à Essen et Duisbourg. Le précédent siège social se situait à Düsseldorf.

ThyssenKrupp emploie plus de 160 000 personnes et se structure en six divisions : Sidérurgie ("steel europe"), Composants automobiles ("components technology"), Ascenseurs ("elevator technology"), Matière ("material services"), Solutions industrielles ("industrial solutions") et Systèmes marins ("marine systems").

Histoire

Le précédent siège à Düsseldorf.
Le siège social de l'entreprise.

En , Friedrich Krupp AG Hoesch-Krupp, basé à Essen, tente de prendre le contrôle de Thyssen AG, sis à Düsseldorf, sans succès, à la suite d'une fuite d'information d'une des banques impliquées dans la potentielle transaction. S'ensuit une vague de protestations et de manifestations du personnel de Thyssen AG, qui mènent notamment près de 30 000 employés devant le siège de la Deutsche Bank à Francfort. Krupp et Thyssen décident alors d'entamer des négociations en vue d'une fusion, décidée en et réalisée en . Le logo de la nouvelle structure fusionne celui de Krupp (trois anneaux) et celui de Thyssen.

En , le groupe Arcelor lance une OPA agressive sur la société canadienne Dofasco. Pour contrer cette offensive, ThyssenKrupp est intervenu en lançant une offre d'achat amicale de 3,5 milliards d'euros, représentant une prime de 9,8 % par rapport à l'offre hostile d'Arcelor[4],[5]. L'accord abouti fin en faveur d'Arcelor pour un montant de 4,6 milliards $[6].

Le , la Commission européenne a condamné les quatre principaux fabricants mondiaux d'ascenseurs (ThyssenKrupp, Kone, Otis et Schindler) pour avoir pris part à une entente illicite sur le marché des ascenseurs et des escaliers mécaniques, qui viole les règles de la concurrence inscrites dans les traités européens. ThyssenKrupp a été condamnée à verser une amende de 479 millions d'euros au budget européen[7].

En novembre 2013, ThyssenKrupp vend ses activités américaines à une offre commune d'ArcelorMittal et de Nippon Steel & Sumitomo Metal pour près de 200 milliards de yens soit 1,97 milliard de dollars[8].

En juin 2014, ThyssenKrupp vend un chantier naval dédié aux sous-marins situé en Suède à Saab pour 50 millions d'euros[9].

En décembre 2014, ThyssenKrupp acquiert l'entreprise de maintenances d'élévateurs Lift & Engineering Services pour un montant inconnu[10].

En 2015, ThyssenKrupp Ascenseurs annonce le licenciement de 258 personnes sur le site d'Angers en France [réf. nécessaire].

En avril 2016, Vale annonce la vente de sa participation de 26,87 % dans l'aciérie CSA à ThyssenKrupp pour un montant symbolique[11].

En janvier 2017, ThyssenKrupp acquiert la participation de 49 % qu'il ne détient pas dans Atlas Elektronik à Airbus, pour un montant non dévoilé. ThyssenKrupp avait acquis à BAE Systems sa participation dans cette filiale en [12].

En septembre 2017, ThyssenKrupp et Tata Steel annoncent la fusion de leur activité d’aciérie en Europe, tout en annonçant en parallèle la restructuration de cette activité avec la suppression de 4 000 emplois. Le siège de cette nouvelle co-entreprise, nommée ThyssenKrupp Tata Steel, détenue à 50-50, se situera aux Pays-Bas. ThyssenKrupp Tata Steel aura 48 000 salariés pour un chiffre d'affaires de 15 milliards d'euros[13].

En mai 2019, ThyssenKrupp annonce l'abandon de la fusion, suite aux exigences des autorités de la concurrence européenne. Suite à cet échec, ThyssenKrupp annonce vouloir mettre en bourse sa filiale dédiée aux ascenseurs, et lancer un plan de restructuration visant la suppression de 6 000 emplois[14]. En août 2019, ThyssenKrupp annonce porter plainte contre le refus par la Commission européenne de son projet de fusion, accentuant à travers cette procédure rare la pression sur les règles européennes de la concurrences jugées trop strictes[15].

Filiale

Aciérie Companhia Siderúrgica do Atlântico à Santa Cruz (Rio de Janeiro).
Buddy Bear en acier inoxydable fabriqué par ThyssenKrupp à Shanghai en cadeau pour la ville de Berlin (lieu : Berlin, Potsdamer Platz).

Chiffres d'affaires

Chiffre d'affaires de ThyssenKrupp Ascenseurs de 2007 à 2011[16] :

Date 31 décembre 2007 31 décembre 2008 31 décembre 2009 31 décembre 2010 31 décembre 2011
CA 340 217 035  380 911 874  406 335 317  376 099 000  366 578 462 
Résultat net 36 663 493  44 546 158  41 761 873  34 523 000  31 553 009 

Controverses

Le procès de six responsables de ThyssenKrupp pour homicide volontaire s'est ouvert le . Cela fait suite à l'explosion d'un laminoir à Turin le qui avait entraîné la mort de sept ouvriers brûlés vifs[17]. En , la justice italienne a condamné Harald Espenhahn, directeur général de la branche acier du groupe, à 16 ans et demi de prison, après l'avoir reconnu coupable de la mort des sept ouvriers. Cinq autres cadres du groupe ont été condamnés à des peines allant de 10 à 13 ans[18].

Notes et références

  1. a b et c « Présentation ThyssenKrupp », sur www.thyssenkrupp.com (consulté le )
  2. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom THYSSENKRUPP AG (consulté le )
  3. http://www.thyssenkrupp-ascenseurs.fr/societe/historique/
  4. Acier : ThyssenKrupp vole au secours du canadien Dofasco, menacé par Arcelor, Le Monde, 29 novembre 2005
  5. Thierry Lucas ET Pierre-Olivier Rouaud, ThyssenKrupp vise Dofasco face à Arcelor, Usine Nouvelle, 10 décembre 2005
  6. (en) Matthew Craze and Peter Dinkloh, ThyssenKrupp attaque Arcelor Mittal sur Dofasco, Bloomberg, 27 janvier 2006
  7. Concurrence: La Commission inflige des amendes supérieures à 990 millions d'euros aux membres des ententes sur les ascenseurs et les escaliers mécaniques, Europé, 21 février 2007
  8. ThyssenKrupp to sell U.S. plant for 1,97 billion $: report, 26 novembre 2013
  9. ThyssenKrupp agrees sale of Swedish submarine shipyard to Saab, Reuters, 29 juin 2014
  10. ThyssenKrupp buys UK elevator service business, Reuters, 8 décembre 2014
  11. Brazil's Vale says it will sell CSA steel plant stake to ThyssenKrupp, Reuters, 5 avril 2016
  12. Thyssenkrupp buys rest of Atlas Elektronik from Airbus, Reuters, 12 janvier 2017
  13. Denis Cosnard, « ThyssenKrupp et Tata fusionnent leurs aciers en Europe », sur Le Monde,
  14. Edward Taylor, Christoph Steitz et Tom Käckenhoff, « Ailing Thyssenkrupp drops split plan in favour of elevators float », sur Reuters,
  15. « Refus de sa fusion avec Tata: Thyssenkrupp porte plainte », sur Challenges (consulté le )
  16. Fiche de ThyssenKrupp, Journal du Net
  17. Patrick Adam, La mort au travail en procès, RFI, 15 janvier 2009
  18. La justice italienne condamne un patron de ThyssenKrupp, Euronews, 16 avril 2011

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes