Aller au contenu

« Éric Laborey » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
V2016 (discuter | contributions)
→‎Cinéma : sort en 1969
V2016 (discuter | contributions)
Arnaud Laborey
Ligne 57 : Ligne 57 :


[[Jonathan Kerr]] dit :{{citation bloc|J'ai rencontré Éric en 1978, je crois bien que [[Jacques Brel|Brel]] est mort ce même mois. La pièce s'appelait ''Aucassin et Nicolette'', un conte médiéval. J'étais très jeune comédien et lui avait plus d'expérience. Il était passionné et très jusqu'au boutiste nous nous sommes bien entendus mais je n'avais sans doute pas encore tout à fait les armes pour répondre à ses attentes. J'ai su son suicide quelque temps plus tard. Passionné comme il l'était son geste ne m'a pas étonné...}}
[[Jonathan Kerr]] dit :{{citation bloc|J'ai rencontré Éric en 1978, je crois bien que [[Jacques Brel|Brel]] est mort ce même mois. La pièce s'appelait ''Aucassin et Nicolette'', un conte médiéval. J'étais très jeune comédien et lui avait plus d'expérience. Il était passionné et très jusqu'au boutiste nous nous sommes bien entendus mais je n'avais sans doute pas encore tout à fait les armes pour répondre à ses attentes. J'ai su son suicide quelque temps plus tard. Passionné comme il l'était son geste ne m'a pas étonné...}}

Le fils d`Éric Laborey, Arnaud, est un spécialiste de la [[publicité]]. En 2016, il publie aux Denise Labouche Editions son premier ouvrage sous le titre « Au balcon des insomnies »<ref>{{Lien web |langue=fr| auteur1=|titre= Au balcon des insomnies|url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb451332216
|date=2016|site=Bibliothèque nationale de France|consulté le=17 juillet 2017}}</ref>. Le roman alliant la [[fantasy]] à la [[science-fiction]] et au [[fantastique]] reflète les préoccupations de son auteur sur l’évolution actuelle de la société.


== Carrière ==
== Carrière ==
Ligne 132 : Ligne 135 :
* [http://www.cineressources.net/recherche_t_r.php?type=PNP&pk=84311&rech_type=E&textfield=%C9ric+Laborey&rech_mode=contient&pageF=1&pageP=1 Éric Laborey] sur ''[[Ciné-ressources]]'' (Cinémathèque française)
* [http://www.cineressources.net/recherche_t_r.php?type=PNP&pk=84311&rech_type=E&textfield=%C9ric+Laborey&rech_mode=contient&pageF=1&pageP=1 Éric Laborey] sur ''[[Ciné-ressources]]'' (Cinémathèque française)
* [http://www.unifrance.org/annuaires/personne/136437/eric-laborey Éric Laborey] sur ''Unifrance Films''
* [http://www.unifrance.org/annuaires/personne/136437/eric-laborey Éric Laborey] sur ''Unifrance Films''
* [http://www.c8.fr/c8-divertissement/pid5206-c8-voyage-au-bout-de-la-nuit.html?vid=1424210 Interview d`Arnaud Laborey dans ''Voyage au bout de la nuit'' sur ''C8'']


{{Portail|cinéma français|théâtre|télévision|Paris|France}}
{{Portail|cinéma français|théâtre|télévision|Paris|France}}

Version du 17 juillet 2017 à 21:47

Éric Laborey
Description de l'image defaut.svg.
Nom de naissance Emmanuel Marie Paul Jean Laborey
Naissance
Paris (France)
Nationalité Drapeau de la France Français
Décès (à 31 ans)
Paris (France)
Profession Acteur
Metteur en scène

Éric Laborey, de son vrai nom Emmanuel Marie Paul Jean Laborey, est un acteur et metteur en scène français, né le à Paris 16e (France)[1] et mort le à Paris 11e (France) [2].

Biographie

Emmanuel est né dans une famille du ingénieur-horticole connu, Jean Laborey (1910—2001)[3], l'un des fondateurs de l'A.P.B.F. ( Association des Parcs Botaniques de France)[4] et le Président cofondateur du CCVS (Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées)[5] à l'honneur de qui provient une variété de camélias japonaise[6] et sa épouse, Clotilde. Emmanuel est l'un de six enfants du couple : Marie-Anick, Vincent, Veronique, Pascale et Denis.

Théâtre

En 1968, Éric Laborey et Jean-Luc Jeener créent la troupe de théâtre « La Compagnie de l'Élan »[7] en donnant le Dom Juan de Molière au lycée Janson-de-Sailly à Paris[8]. Officiellement formée en 1976, la troupe monte un grand nombre de pièces, d'abord avec des moyens de fortune dans différents coins de Paris et sa banlieue : la Conciergerie, la Cité universitaire mais aussi des églises et des cryptes.

La compagnie alterne les pièces pour enfants, comme Le Fils du dragon et La Belle Sarrasine (1979) au Théâtre 13, avec des œuvres plus austères, comme Le Rachat (1979) au Théâtre Essaïon, voire monumentales, comme L'An Mil (1980) à la Cité universitaire avec pour chacune, plus d'une trentaine de comédiens. Deux thèmes, intimement liés l'un à l'autre hantent la plupart des œuvres créées : la question du mal, du péché, et celle du devenir de l'humanité[9].

À côté des pièces du répertoire, ils créent Histoire de Roi et Les Méfaits de Tchekhov de Jean-Luc Jeener ainsi que les œuvres de dramaturges alors peu connus en France, dont Wole Soyinka (Le Sang fort en 1977 [10] et Les Gens des Marais en 1979), futur lauréat du prix Nobel de littérature[7]. On trouve alors parmi les familiers de la compagnie, Yasmina Reza, Pascale Roze, Dominique Economidès et Élisabeth Tamaris[9].

Les mises en scène de la « Compagnie de l'Élan » sont largement couvertes par la presse et reçoivent des commentaires bienveillants. À propos de Barbe Verte, mis en scène par Éric Laborey en 1981 au Théâtre 13, Nicole Jeanson écrit dans Loisirs Jeunes :

« Cette jeune troupe semble avoir trouvé la formule pour faire des spectacles tout public où la bonne humeur et l'entrain des acteurs se répandent dans la salle entière, Aucune prétention dans l`histoire même, prétexte à fariboles, situations comiques, astuces de mise en scène. Les personnages très conventionnels sont bien croqués, ont des répliques amusantes comme dans les livrets d'Offenbach et ont permis aux musiciens de broder des airs empruntant leur source à tous les genres, Et les comédiens se déchaînent, pirouettent, s`amusent, font du toboggan et mille galéjades. Quand on pense aux moyens énormes que certains metteurs en scène ont cru bon de déployer pour arriver à un piteux résultat dans des comédies musicales, on voit ici, qu`avec beaucoup d`astuces (vive E. Laborey, le metteur en scène)…[11] »

Le travail d'Éric Laborey est également apprécié par René Bailly dansTélé 7 jours : « Il s'agit d'un spectacle de fête, d'un conte pour adultes (et pourquoi pas aussi pour les enfants), animé et coloré. »[11] L'Express ajoute « …cette minicomedie musicale, pauvre en moyens matériels, riche de trouvailles et d'humour. Les comédiens d'Éric Laborey savent tout faire avec entrain, les décors se dévissent avec drôlerie, la musique baigne tout cela comme une version moderne d'un court opéra-bouffe d'Offenbach. Une soirée de plaisir et de bonne humeur. »[11] Télérama fait l'éloge de la mise en scène : « Par l'équipe de La Belle Sarrazine, une comédie-bouffe qui mêle joliment rythmes de rock et mélodies tendres. La mise en scène d'Éric, pétille comme un feu d'artifice. Les décors nous enchantent. Bref, tandis que les parents rêvent — ou philosophent — les enfants trépignent de joie. »[11]

En 1981, dans le cadre du Festival du Marais, la troupe présente avec succès la comédie lyrique en un acte Le Piège de Méduse d'Erik Satie. À cette occasion, André Gintzburger écrit : « Spectacle de divertissement pur, Le Piège de Méduse d’Erik Satie illustre bien quelque chose que je pense, à savoir que le théâtre surréaliste est un divertissement intellectuel intelligent qui exige d’être traité modestement. En contemplant la réalisation fine et sans arrière-pensées de la Compagnie de l'Élan, je ne pouvais m’empêcher d’évoquer les prétentieux et chiants Mystères de l’amour de Viviane Théophilidès. Les grincheux diront que le spectacle était tiré au boulevard. Eh bien, vive ce boulevard-là. J’avoue qu’il m’a un peu réconcilié avec le musicien. Étrangement, sa musique, que j’ai toujours peu appréciée en concert, m’a paru amusante et bien figurative, mise au service de cette drôlerie. La Compagnie de l’Élan, pas politisée pour deux sous et ne cherchant pas midi à quatorze heures, réussit dans son registre un joli coup. Tant mieux pour mon dernier spectacle parisien de la saison 80-81 »[12] .

La pièce est reprise en 1982 au festival de théâtre à Dublin en Irlande[13].

En 1983, la « Compagnie de l'Élan » montre la mise en scène d'Éric Laborey au Brésil[14] et en Argentine[15].

Cinéma et télévision

Éric Laborey débute au cinéma en 1969 dans L'Homme de désir de Dominique Delouche aux côtés d'Emmanuelle Riva ; il y incarne le personnage principal, Rudy, un jeune délinquant pris en affection par Étienne qui acceptera peu à peu tous les sacrifices pour le sortir de ses dérives.

Dominique Delouche raconte :

« J'ai connu Eric-Emmanuel lors d'un concours de fin d'année du Conservatoire diuXVème à Paris où j'étais juré. Jean Laurent était un de mes amis et le professeur d'Emmanuel. Il a passé une scène, je crois, de Dostoievski et il m'a enthousiasmé.
Je préparais alors le tournage de l'Homme de Désir et cherchais un interprète qui ne soit pas connu et qui ne soit pas une "bombe sexuelle" ce qui aurait atéré le sens du film. Il a fait un essai parmi quatre autres concurrents et il m'a définitivement convaincu. Pour le rôle d'Etienne je cherchais également et j'ai trouvé un interprète (François Timmerman) vierge de tout préconçu aux yeux du public.
Pour le prénom d'Eric, il ne faut chercher aucun symbole. Ayant engagé Emmanuelle Riva, je craignias que les deux prénoms ne se fassent du tort. Eric était court et Emmanuel l'a accepté, je crois, comme un encouragement à une nouvelle vie. »

Malgré ces débuts prometteurs, il ne décroche par la suite que des rôles mineurs. Dans son second film, Section spéciale de Costa-Gavras[16], tourné en 1975, il joue le petit rôle de Gilbert Brustlein, un jeune communiste impliqué dans un attentat anti-allemand au métro parisien, le 21 août 1941.

L'année suivante, il apparaît dans L'Affiche rouge de Frank Cassenti où il campe Roger Rouxel, l'un des membres du groupe Manouchian, exécutés pour l'exemple le 21 février 1944 au mont Valérien.

Il prend également part à quatre téléfilms et plusieurs séries télévisées, notamment dans Les Cinq Dernières Minutes. En 1976, il tient le rôle principal, Guillaume Pudepièce adulte, dans la série Grand-père Viking de Claude-Jean Bonnardot.

Vie privée

Le dans le 16e arrondissement de Paris, Éric Laborey a épousé la comédienne Anne Marbeau,[17],[18] avec laquelle il eut deux fils : Arnaud Laborey (né en 1976) et Etienne Laborey (né en 1981).

L'acteur s'est suicidé à l'âge de 31 ans.

Jonathan Kerr dit :

« J'ai rencontré Éric en 1978, je crois bien que Brel est mort ce même mois. La pièce s'appelait Aucassin et Nicolette, un conte médiéval. J'étais très jeune comédien et lui avait plus d'expérience. Il était passionné et très jusqu'au boutiste nous nous sommes bien entendus mais je n'avais sans doute pas encore tout à fait les armes pour répondre à ses attentes. J'ai su son suicide quelque temps plus tard. Passionné comme il l'était son geste ne m'a pas étonné... »

Le fils d`Éric Laborey, Arnaud, est un spécialiste de la publicité. En 2016, il publie aux Denise Labouche Editions son premier ouvrage sous le titre « Au balcon des insomnies »[19]. Le roman alliant la fantasy à la science-fiction et au fantastique reflète les préoccupations de son auteur sur l’évolution actuelle de la société.

Carrière

Théâtre

Comédien

Metteur en scène

Filmographie

Cinéma

Télévision

Téléfilms
  • 1976 : Destinée de Monsieur de Rochambeau de Daniel Le Comte : le vicomte de Rochambeau
  • 1978 : Le Coup monté de Jean Cosmos : l'inspecteur Sublaine
  • 1981 : Vendredi en Alsace, épisode C'est arrivé à Andlau de Michel Genoux : Éric 
  • 1982 : L'Adieu aux enfants de Claude Couderc : Alex
Séries

Radio

1980 : Le théâtre Chichois

Hommages

Notes et références

  1. Acte de naissance №1453
  2. (BNF 14686431)
  3. « Jean Laborey », sur Bibliothèque nationale de France, (consulté le )
  4. « A.P.B.F. - Structure - Association des Parcs Botaniques de France », sur apbf.asso.free.fr (consulté le )
  5. « Le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées », sur ccvs-france.org (consulté le ).
  6. « Camellia japonica 'Jean Laborey' », sur gardenbreizh.org (consulté le )
  7. a et b Théâtre du Nord-Ouest
  8. (BNF 14656386)
  9. a et b Le théâtre du Nord-Ouest sur theatreonline.com.
  10. Catherine David, « Les Pêches de l'Afrique », Le Nouvel Observateur, 28 novembre 1977.
  11. a b c et d Programme de Barbe-Verte, théâtre 13, septembre 1981.
  12. « Du 18 mai au 28 septembre 1981 », histoire-du-theatre.
  13. (en)Archives du festival
  14. (pt) « Le piege de meduse », annonce du spectacle [PDF], sur memoria.bn.br, Jornal do Brasil, (consulté le )
  15. (es) Ángel Faretta, « Eric Satie y un vodevil delirante », sur www.angelfaretta.com.ar, (consulté le )
  16. Hervé Villeré, L'Affaire de la Section spéciale, Paris, Fayard, , 256 p. [lire des extraits en ligne].
  17. « Anne Marbeau » (présentation), sur l'Internet Movie Database
  18. Acte de mariage №1002
  19. « Au balcon des insomnies », sur Bibliothèque nationale de France, (consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe

Lettre autographe signée

Anne Marbeau, Marbeau, Anne et Laborey, Éric, 22 mai 1975, catalogue BnF archives et manuscrits, Fonds Jean-Pierre Miquel, Cote : 4-COL-102(340, 4)

Liens externes