Étinehem
Étinehem | |
Mairie-école. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Commune | Étinehem-Méricourt |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Coquelicot |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Jean-Pierre Rouveau 2017-2020 |
Code postal | 80340 |
Code commune | 80295 |
Démographie | |
Population | 379 hab. (2014 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 55′ 43″ nord, 2° 41′ 27″ est |
Altitude | Min. 32 m Max. 103 m |
Superficie | 11,08 km2 |
Élections | |
Départementales | Albert |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Étinehem-Méricourt |
Localisation | |
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Étinehem (prononcé en français : [etinə.ɛm][1]) est une ancienne commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
La prononciation locale du nom de la commune est [etinã] l'ensemble de lettres "hem" se prononçant [ã] dans la Somme.
Depuis le , Étinehem est devenue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Étinehem-Méricourt avec Méricourt-sur-Somme. Le chef-lieu de la commune nouvelle est fixé sur l'ancienne commune.
Géographie
Bordée par le canal de la Somme et les étangs de la Haute-Somme, Étinehem est située à environ 30 kilomètres à l'est d'Amiens et à une douzaine de kilomètres à l'ouest de Péronne..
Sol, relief, hydrologie
La commune compte des marais et étangs dont on a commencé à extraire de la tourbe vers 1850. Le sol cultivé est surtout argileux sur les plateaux. Le territoire est généralement plat mais plus accidenté du côté de la Somme. Une partie du village est bâtie sur de petits coteaux[2].
La profondeur des puits varie de 7 à 33 mètres[2].
Communes voisines
Morlancourt | Morlancourt et Méaulte | Bray-sur-Somme | ||
N | La Neuville-lès-Bray | |||
O Étinehem E | ||||
S | ||||
Chipilly | Méricourt-sur-Somme et Proyart | Chuignolles |
Toponymie
À l'origine, Étinehem se dénommait Stéphani-hamus, ce qui voulait dire la maison d'Estienne, puis successivement, Athinehem, Esthinehem et enfin Étinehem, où l'on retrouve le radical d'Étienne, le premier maître et fondateur de ce village établi sur la rive droite du canal de la Somme.
Histoire
L'origine du village pourrait dater de l'époque gauloise et il semble qu'il ait été en la possession de l'abbaye de Corbie.
Il existe près de Chipilly, un endroit dénommé le « camp de César ». En extrayant de la tourbe, on a découvert une « chaussée » crayeuse qui passe pour être une voie romaine[2].
Une châtelaine du village, morte en 1615 a été inhumée dans le cimetière du village, à un kilomètre de l'agglomération, là où se trouvaient le village disparu d'Hébuterne et le château de l'intéressée[2].
Une chose moins contestable est que Étinehem avait beaucoup plus d'importance au Moyen Âge, puisque deux hameaux du nom de Petit Hem et Hébuterne en dépendaient (ils sont encore cités sur la carte de Delisle et dans la coutume de Péronne). Mais le village fut dévasté en 1636 par l'armée espagnole, lorsqu'elle s'éloigna de Bray pour aller passer la Somme à Cerisy. Ces désastres causèrent la ruine totale de Petit-Hem et d'Hébuterne et affaiblirent beaucoup Étinehem lui-même qui comptait auparavant près de 1 400 âmes, et fut ensuite réduit à 270 habitants.
En 1849, comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure peut, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel. La répartition (en nombre de personnes) de quelques-uns des patronymes des 199 électeurs[3],[4](saisie non exhaustive) était alors la suivante :
Boullange | Boulland | Boitel | Dovillée | Deflandre | Devaux | Dormy | Éloy | Rabache | Tellier | Tourbier |
10 | 5 | 2 | 4 | 8 | 3 | 6 | 9 | 10 | 4 | 3 |
En 1899, 60 à 70 ouvriers sont occupés à des activités de bonnèterie ; l'extraction et le conditionnement de la tourbe emploient 25 ouvriers à la bonne saison[2].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 379 habitants, en évolution de +15,9 % par rapport à 2009 (Somme : +0,33 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Depuis 1999, la population a augmenté de 35 habitants, soit une progression de 12,5 %.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre (1866) ; l'église primitive se trouvait dans le cimetière.
- Chapelle Sainte-Anne : la chapelle actuelle date de 1761 mais une chapelle plus ancienne était présente auparavant[12].
- Niche abritant probablement le buste de sainte Anne à proximité de la chapelle qui lui est dédiée.
- Étangs de la Haute-Somme.
- Ancien moulin à vent en ruines.
- Nécropole nationale de la Cote-80 : elle a été édifiée pendant la Première Guerre mondiale, réaménagée en 1923 avec un regroupement de corps provenant des cimetières d'Étinehem et de Méricourt-sur-Somme ; elle rassemble 1 004 corps dont 49 de soldats du Commonwealth (19 Britanniques, 1 Canadien et 29 Australiens).
-
Église Saint-Pierre.
-
Monument aux morts.
-
Du belvédère du camp de César, vue sur Étinehem et la vallée de la Haute-Somme.
-
Tympan de l'église Saint-Pierre.
-
Croix de mission, en sortie de village.
-
Niche à proximité de la chapelle Sainte Anne.
Personnalités liées à la commune
- Louis Anne Delafons, général de brigade sous la Révolution et l'Empire, né le 3 octobre 1757 à Bernes, mort à Étinehem en 1848.
Bibliographie
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localité circonvoisines, tome 1, Amiens, 1865, Société des antiquaires de Picardie reprint Bray-sur-Somme et ses environs , Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, 1990 (ISBN 2-87 760-446-2)
Articles connexes
- Liste des anciennes communes de la Somme
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires de la Somme
- Étinehem-Méricourt
- Méricourt-sur-Somme
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « How to pronounce Étinehem (French/France) - PronounceNames.com »
- Notice historique et géographique, réalisée par l'instituteur, M. Picard, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens.
- Liste électorale de Étinehem, Archives Départementales de la Somme, Amiens, 1849
- http://archives.somme.fr/ark:/58483/a011335439675xGQmOu/1/1
- « Etinehem », sur le site de Quielire.fr, (consulté le )
- Site Étinehem
- « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 235 (ASIN B000WR15W8).