Youssef Badr

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Youssef Badr
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Fonctions
Coordonnateur de formation
École nationale de la magistrature
depuis le
Porte-parole du ministère de la Justice
-
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Youssef BadrVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
École nationale de la magistrature (-)
Université Sorbonne-Paris-Nord (diplôme universitaire de technologie en carrières juridiques (d))Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Tribunal de grande instance de Paris (d) (-)
Tribunal de grande instance de Bobigny (d) (-)
Tribunal de grande instance de Meaux (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sport
Maître
Dany Cohen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Youssef Badr, né le 5 avril à Levallois-Perret[1], est un magistrat français, porte-parole du ministère de la Justice de 2017 à 2019[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Né d'une mère femme de ménage et un père ouvrier dans le bâtiment, immigrés marocains arrivés en France à la fin des années 1970, Youssef Badr est l'avant-dernier d’une fratrie de cinq enfants[1]. Enfant, il se voyait avocat et rêvait d'étudier en école de commerce[1].

Youssef Badr est titulaire d'un diplôme universitaire de technologie en carrières juridiques obtenu à la faculté de Villetaneuse[1]. Après un premier échec à l'oral, il réussit le concours d'entrée à l'École nationale de la magistrature en décembre 2007 et est nommé auditeur de justice en 2008[1]. Il fait partie de la promotion 2008, la promotion « Carla Del Ponte ».

Carrière[modifier | modifier le code]

À sa sortie de l'École nationale de la magistrature en 2010, Youssef Badr commence sa carrière comme substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Meaux[2].

En septembre 2012, il rejoint le parquet du tribunal de grande instance de Bobigny[3] en tant que référent sur les violences conjugales, puis intègre la division des affaires criminelles et de la délinquance organisée[1].

Trois ans et demi plus tard, en janvier 2016, il est nommé substitut près le tribunal de grande instance de Paris[4], où il passe quelques mois à la section P12 avant d'intégrer la juridiction inter-régionale spécialisée[1].

Le 16 octobre 2017, Youssef Badr est nommé premier substitut à l'administration publique centrale et devient le porte-parole du Ministère de la justice, poste qu'il occupera pendant deux années[5],[6].

Il quitte le poste de porte-parole de la Chancellerie le 23 septembre 2019[7] pour être détaché auprès de l'École nationale de la magistrature en tant que coordonnateur de formation au sein du pôle « communication judiciaire »[8],[9], poste qu’il occupe durant trois ans.

En mai 2021, il intègre le groupe de travail présidé par Élisabeth Guigou consacré à la présomption d'innocence. Le rapport est remis à Eric Dupond-Moretti le 15 octobre 2021.

Activité associative[modifier | modifier le code]

Youssef Badr parraine des étudiants des différents IUT de Seine-Saint-Denis depuis 2018. Il a été le parrain d’honneur de l’association « La Grande famille » qui parraine chaque année plusieurs étudiants issus de ces IUT (Bobigny, Villetaneuse et Saint-Denis)[10].

Avec d'autres personnes, il contribue à la création en juillet 2021 de « la Courte Echelle », association destinée à lutter contre le décrochage universitaire[11].

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • 2009 : Permis de juger de Sarah Lebas. Youssef Badr apparaît et témoigne alors qu'il est en formation à l'École nationale de la magistrature[12].
  • 2016 : Un procureur sur la ville de Cyril Denvers. Youssef Badr apparaît dans le premier épisode de la série, consacré au tribunal de Bobigny.
  • 2019 : Rendre la justice de Robert Salis. Youssef Badr témoigne aux côtés d'une vingtaine de magistrats[13].

Contributions[modifier | modifier le code]

  • "Brèves réflexions sur la justice face aux réseaux sociaux", in Laurent Gamet (dir.) et Christophe André (dir.) (préf. Robert Badinter), Mélanges en l'honneur de Dany Cohen - Etats de droits, Paris, Dalloz, (ISBN 978-2-247-22394-7)[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Julie Brafman, « Youssef Badr, équilibrer la balance », Libération,‎ (lire en ligne)
  2. Décret du 9 juillet 2010 portant nomination (magistrature)
  3. Décret du 20 juillet 2012 portant nomination (magistrature)
  4. Décret du 23 décembre 2015 portant nomination (magistrature)
  5. Décret du 4 décembre 2017 portant nomination (magistrature)
  6. Fadwa Miadi, « Youssef Badr, faites entrer le procureur », sur lecourrierdelatlas, (consulté le ).
  7. Julie Brafman, « Youssef Badr, équilibrer la balance », sur Libération (consulté le )
  8. Décret du 6 septembre 2019 portant détachement (magistrature)
  9. « Youssef Badr, le magistrat qui vient de loin », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  10. « Youssef Badr, magistrat : « Je suis convaincu d’être un miraculé » », sur Le Monde,
  11. « Youssef Badr : « On peut être un excellent magistrat et n’avoir jamais mis les pieds au théâtre » », sur Le Monde
  12. « PERMIS DE JUGER », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Portrait de Youssef Badr », sur Rendrelajustice.com, (consulté le )
  14. Mélanges en l'honneur de Dany Cohen - États de droits (ISBN 978-2-247-22394-7, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]