Vauquois
Vauquois | |
La butte de Vauquois | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes de Montfaucon-Varennes-en-Argonne |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Delandre 2014-2020 |
Code postal | 55270 |
Code commune | 55536 |
Démographie | |
Population municipale |
20 hab. (2014) |
Densité | 2,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 14″ nord, 5° 04′ 24″ est |
Altitude | Min. 184 m Max. 290 m |
Superficie | 8,14 km2 |
Élections | |
Départementales | Varennes-en-Argonne |
Localisation | |
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Vauquois est une commune française située dans le département de la Meuse en région Lorraine.
Géographie
Vauquois est un petit village du département de la Meuse, situé à 35 kilomètres au nord-ouest de Verdun. Il est dominé par une butte haute de 290 mètres et sur laquelle avant la Première Guerre mondiale, se trouvait le village.
Toponymie
Histoire
L'occupation du site date de l'époque gallo-romaine.
Le village est surtout célèbre pour sa bataille, dite bataille de Vauquois, qui se déroula durant presque toute la Première Guerre mondiale, de 1914 à 1918 (4 années et 2 jours exactement) et qui opposa les armées françaises et américaines contre l'armée allemande.
Le village était construit sur la butte du même nom ce qui en faisait un lieu stratégique pour les armées en présence. En effet, dominant la plaine du haut de ses 290 m, cette position permettait d'avoir une vue imprenable sur les voies de communications de Verdun et Sainte-Menehould et permettait de diriger les tirs d'artillerie contre les positions ennemies. Haut-lieu de la guerre dite des mines durant laquelle chaque adversaire creusait de profondes galeries (mines) et y enfouissait des tonnes d'explosifs afin de causer d'importants dégâts en surface avant de lancer un assaut. Terrible affrontement où la peur de sauter était constamment à l'esprit des combattants. Les profonds cratères encore visibles témoignent de la violence des combats et forment une profonde tranchée au sommet de la butte. La ligne de front fut percée par les Américains lors d'une offensive de grande envergure en 1918. Le futur président américain Harry Truman ou le futur général Patton combattirent dans le secteur. Il ne reste plus aucune trace de l'ancien village.
Bien que classé en zone rouge, du fait des munitions et cadavres dispersés sur et dans la butte, les habitants se réinstallèrent au pied de celle-ci où fut construit le village actuel. La commune sera alors parrainée par la ville d'Orléans en grâce à l'intervention du général Céleste Deprez, originaire du village. Plusieurs régiments composés d'Orléanais avaient combattu à Vauquois. Une souscription publique y sera lancée. Mais le nouveau village ne sera composé, pendant de nombreuses années, que de baraquements, la première maison en pierre n'étant construite qu'en 1923. Un monument « aux combattants et aux morts de Vauquois » est inauguré en 1925 au sommet de la butte qui devient un site puis un monument historique. La rue principale du nouveau village est baptisée rue d'Orléans.
Politique et administration
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[1]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[2],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 20 habitants, en diminution de −4,76 % par rapport à 2009 (Meuse : −1,29 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le site de la butte de Vauquois a été préservé après la guerre. En 1925, un monument « aux combattants et aux morts du Vauquois » a été construit aux sommets de la butte, côté "français". La butte a été classée monument historique. Aujourd'hui, le site est ouvert au public et constitue un témoignage de la folie guerrière de chaque camp et de la « guerre des mines ». Une association de bénévoles, l'association des amis de Vauquois et de sa région, entretient et restaure le site pour conserver ce témoignage de l'histoire. Cette association propose une visite guidée des souterrains le premier dimanche de chaque mois ou sur rendez-vous pour des groupes.
Personnalités liées à la commune
- Général Céleste Deprez (1855-1940), général pendant la Première Guerre mondiale, né à Vauquois. Il contribua à sa reconstruction après guerre.
Parmi « ceux de Vauquois », nom donné à ceux qui ont participé à la bataille de Vauquois :
- Henri Collignon (1856-1915), préfet et ancien secrétaire général de la Présidence de la République, engagé volontaire à 58 ans, tué au combat à Vauquois. Une borne en bas de la butte a été érigée en sa mémoire.
- Auguste Chaillou (1866-1915), médecin et ancien chercheur de l'institut Pasteur, tué au combat à Vauquois.
- Harry S. Truman, président des États-Unis, servit dans l'artillerie américaine qui attaqua le secteur de Vauquois en [5].
Voir aussi
Bibliographie
- La Butte meurtrie, Vauquois, la guerre des mines 1914-1918, les Amis de Vauquois et de sa région, Verdun, 2004.
Articles connexes
Liens externes
- Vauquois sur le site de l'Insee
- Les amis de Vauquois et sa région
- Pour en savoir plus sur Vauquois et la guerre des mines de 1914-1918 (site non officiel).
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Letters home by Harry Truman, rassemblées et publiées par Monte M. Poen (ISBN 9780826214744), 2003, p. 57.