Utilisatrice:Frenouille/Brouillon Outils préhistoriques

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Débuts et fins[modifier | modifier le code]

Les outils préhistoriques nous sont connus grâce aux découvertes archéologiques. Des outils accompagnent les êtres humains depuis les époques les plus reculées, l'utilisation d'outils est d'ailleurs l'un des critères de définition de l'humanité au même titre que la bipédie et le langage Voir l'article Homo faber (philosophie).

Les outils en pierre (silex, quartz, calcaire, grès ...), en obsidienne (verre naturel) et en matières dures (os, bois de cervidés, dents, ivoire, céramique) se conservent préférentiellement alors que les outils en bois, fibres végétales, écorce, cuir, peau ou corne résistent mal à un enfouissement prolongé. Ces derniers ne sont préservés que sur des sites bénéficiant de conditions exceptionnelles en milieu humide (tourbières, lacs, rivières), gelé (permafrost, glacier) ou très sec (déserts)[1].

Les métaux et le verre artificiel apparaissent vers la fin de la Préhistoire.

Article à traduire[modifier | modifier le code]

Musique préhistorique, voir aussi Histoire de la musique, section Origines de la musique

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc Piel-Desruisseaux, Outils préhistoriques : du galet taillé au bistouri d'obsidienne, Dunod, , 344 p. (ISBN 978-2100588268)
  • Sophie Archambault de Beaune, Pour une archéologie du geste : broyer, moudre, piler : des premiers chasseurs aux premiers agriculteurs, CNRS éditions,

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Bien avant le feu[modifier | modifier le code]

Galet aménagé, Melka Kunture, Éthiopie (- 1,7 Ma), l'un des plus anciens exemples d'industrie lithique

La Préhistoire commence avec l'apparition de l'humanité, il y a 3 à 5 millions d'années (voir les questions de datation dans l'article Préhistoire). Les premiers outils connus sont une centaine d'objets en pierre façonnés il y a quelques 3,3 millions d'années sur le site de Lomekwi 3 au nord du Kenya. L'utilisation d'outils de pierre précède donc la première espèce du genre Homo, l'Homo Habilis, qui apparaît vers 2,5 millions d'années. Toujours en Afrique, si les outils d’environ 2,6 millions d'années découverts à Kada Gona en Éthiopie sont encore peu élaborés, ceux découverts sur le site de Lokalalei au Kenya révèlent déjà une certaine habileté technique. Le site d’Olduvai en Tanzanie donne son nom à cette industrie appelée Oldowayen. Il s'agit essentiellement d'éclats et de galets taillés.

Les bifaces, les hachereaux et les bolas apparaissent à partir de 1,7 millions d'années sur des sites africains, notamment en Tanzanie, au Kenya et en Éthiopie. Cette industrie plus élaborée s'appelle Acheuléen d'après Saint-Acheul (France, Somme) où le même type d'outils était encore produit de 500 000 ans à 300 000 avant notre ère[réf. nécessaire]. L'Acheuléen s'était diffusé entre-temps au Proche-Orient, en Asie et en Europe.

Le site de la Caune de l'Arago à Tautavel (France, Pyrénées-Orientales) a livré des racloirs, de nombreux outils à encoches, des galets taillés et de rares bifaces qui se rattachent également à l'Acheuléen entre 450 000 et 300 000 ans. Une dent y a été datée de 500 000 ans avant le présent.

En Extrême-Orient, pendant la Préhistoire de la Chine, les sites du bassin de Nihewan (Chine, Hebei) donnent des indices de présence humaine depuis 2 millions d’années. Les nombreux outils de pierre associés à l'homme de Lantian (Chine, Shaanxi) entre 1 million d'années et 600 000 ans évoquent aussi la culture acheuléenne. Ce sont des outils de grandes dimensions, des galets taillés, des pics et un biface lancéolé, un racloir et un grattoir, des bolas.

L'Acheuléen est marqué par une découverte majeure : la domestication du feu.

Chasseurs-cueilleurs[modifier | modifier le code]

Feuille de laurier solutréenne

Les hommes continuent à vivre de chasse, de cueillette, de pêche et mènent une vie nomade pendant toute la longue période paléolithique.

Des chasseurs-cueilleurs venus de l'ancien monde ont peuplé l'Amérique au plus tard à la fin du Paléolithique. Les hypothèses sur les dates et itinéraires de leurs migrations restent en débat.

L'outillage de pierre se diversifie au fil du temps : grattoirs, burins, haches, perçoirs, couteaux ainsi que quelques lampes et récipients creusés dans le calcaire ou le grès. Certaines formes sont typiques d'une époque ou d'une culture, par exemple le racloir moustérien, la feuille de laurier solutréenne ou la pointe azilienne. Au delà de la forme générale d'un outil, l'observation des arêtes et les traces d'utilisation microscopiques peuvent témoigner d'usages différenciés. Tel outil aura été utilisé pour couper, creuser, fendre ou briser des os ou du bois, tel autre pour racler des peaux, ou les percer, pour couper et apprêter des fibres végétales ou des tendons d'animaux, pour concasser ou moudre des rhyzomes, des fruits et peut-être aussi des noix ou des graines, pour broyer des colorants. Éclats et bifaces étaient sans doute utilisés depuis l'origine pour le travail de boucherie. Haches et hachereaux étaient plutôt utilisés emmanchés pour le travail du bois.

L'emploi des matières dures animales, d'abord limité à quelques retouchoirs en os, s'étend à la fabrication d'une grande variété d'armes et outils tels que harpons, pointes de sagaies, propulseurs, percuteurs, poinçons, aiguilles, hameçons généralement en os, parfois en ivoire ou en bois de cervidés. Le boomerang dérive de certains types de bâtons de jet. La fonction du bâton percé, fabriqué le plus souvent en bois de renne, reste mal connue. D'abord désigné comme un bâton de commandement, il aurait pu servir par exemple de bâton de pêche ou de propulseur de sagaie mais l'hypothèse la plus couramment acceptée aujourd'hui est que le bâton percé servait de redresseur de sagaies.

L'utilisation du bois et des matières végétales a laissé peu de vestiges.

  • Quelques outils en bois se sont conservés sur le site de Bilzingsleben (Allemagne) daté d'il y a environ 370 000 ans[réf. nécessaire].
  • Le site de Monte Verde (Chili) daté d'il y a au moins 15 000 ans, peut-être même 35 000 ans, et bien préservé par une tourbière, a livré des outils et objets de pierre (galets aménagés, bifaces, pierres de frondes, pointes de lance) ainsi que de nombreux objets en bois : des bâtons, des lances et un mortier.
  • Des traces de cordages de chanvre datées d'environ 25 000 ans avant notre ère ont été découvertes en Tchécoslovaquie[réf. nécessaire].
  • Les fragments fossilisés de corde à deux brins mis au jour dans les grottes de Lascaux datent d'environ 17 000 ans avant notre ère[réf. nécessaire].
  • Les lampes trouvées à Lascaux suggèrent l'existence de mèches : tresses ou torsades végétales (brindilles de résineux, sapin ou genévrier) trempant dans de la graisse animale fondue.
  • La pirogue de Pesse (Pays-Bas), considérée comme le plus ancien bateau connu au monde, a été construite il y a près de 10 000 ans.
  • Outre une pirogue, le site de Noyen-sur-Seine (France) daté d'il y a environ 9 000 ans a révélé une importante série de vanneries, dont des nasses de pêche[2].

L’arc et la flèche existent depuis au moins 20 000 ans[réf. nécessaire]. Les chasseurs du paléolithique récent fabriquaient des arcs en bois avec une corde en tendons d'animaux et des pointes de flèches en pierre. La pointe était fixée à l'aide de résine végétale à une hampe en bois. La miniaturisation des armatures de projectiles à la fin du Paléolithique aboutit, à l'Épipaléolithique et au Mésolithique, à armer de microlithes l'extrémité ou les côtés des flèches.

Galerie d'outils en pierre[modifier | modifier le code]

Galerie d'outils en os et bois de renne[modifier | modifier le code]

Autres images[modifier | modifier le code]

Agriculteurs néolithiques[modifier | modifier le code]

La sédentarisation, la fabrication de poterie, la domestication de plantes et d'animaux apparaissent indépendamment en plusieurs points du globe entre -9000 et -1000 avant notre ère et provoquent le passage à un mode de vie fondé sur l'agriculture et l'élevage qui fait figure de bouleversement rapide d'où son nom de révolution néolithique[3].

Les principaux foyers de la révolution néolithique, c'est à dire les lieux indépendants les uns des autres où le Néolithique a commencé et à partir desquels il s'est diffusé, sont le croissant fertile au Proche-Orient , la Chine, les Andes, le Mexique, la Nouvelle-Guinée et le centre de l'Afrique[réf. nécessaire]. En Extrême-Orient, c'est l'invention de la céramique qui initie la révolution néolithique, la poterie précède dans ce cas l'agriculture et l'élevage. La grotte de Yuchanyan (Chine, Hunan) a livré des fragments de céramique remontant à plus de 17 000 ans qui sont sans doute les plus anciennes poteries connues. Elles ont été produites par des chasseurs-cueilleurs au mode de vie encore typiquement paléolithique. Certaines poteries de la période Proto-Jomon au Japon les suivent de peu à environ 16 500 ans.

L'outillage agricole se développe. Les haches servent à l'abattage des arbres pour défricher les champs ou construire des bâtiments, et à la taille des bois de charpente. Le polissage est destiné à rendre le silex plus robuste. Herminettes et tranchets permettent un travail plus minutieux du bois Bâton fouisseur (ou bâton à fouir), houe, pioche, araire permettent à différents degrés de travailler le sol ou le labourer. Le bâton fouisseur sert à à creuser le sol  pour déterrer des racines ou des tubercules, mais aussi à planter des graines et des bulbes. Les couteaux à moissonner et les faucilles servent à moissonner les végétaux et plus spécialement les céréales. Les meules attestent la transformation du grain en farine.

La constitution de réserves nécessite le stockage des aliments dans des récipients : récipients en pierre, jarres, poterie, outres de peau, gourdes, paniers et couffins en matières végétales[réf. nécessaire].

Le fromage a d'abord été fabriqué dans des outres.

Des puits d'extraction de silex datés du Néolithique révèlent des pics en bois de cerf et des pelles en omoplate utilisés pour déchausser les blocs de silex. L'exploitation de ces premières mines implique aussi des cordes, des échelles, des paniers dont les vestiges ne se sont pas conservés[réf. nécessaire].

Galerie d'objets en pierre[modifier | modifier le code]

Galerie d'objets en terre cuite[modifier | modifier le code]

Autres images[modifier | modifier le code]

Premiers métallurgistes[modifier | modifier le code]

Le cuivre, le bronze et le fer remplacent progressivement la pierre dans l’outillage et l’armement : haches, épées, poignard, pointes de lance, casques, protège-bras ...

Parallèlement au développement de la métallurgie, les poteries bénéficient du progrès des arts du feu.

La Préhistoire se termine avec l'invention de l'écriture vers -3300 avant notre ère en Égypte et Mésopotamie (voir les questions de datation dans l'article Préhistoire).

Toutefois l'invention de l'écriture est un jalon historique sans grande incidence dans le domaine de l'outillage : les outils avant et après l'écriture se caractérisent surtout par leur continuité[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Djindjian, Manuel d'archéologie, Armand Colin, , 592 p., p. 7.2 Les processus de conservation des objets enfouis
  2. http://www.musee-prehistoire-idf.fr/pirogue-mesolithique-pin
  3. Jean-Paul Demoule, La révolution néolithique, éditions Le Pommier/Cité des sciences et de l'industrie, (ISBN 9782746504004)