Trappeur

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Les trappeurs sont solitaires ou vivent avec leurs familles à l'écart des villes dans la nature.
Avant l'apparition des routes, le canoë, était avec le cheval le moyen de transport le plus utilisé par les « voyageurs » (Charles Deas, vers 1845)

Un trappeur est un chasseur professionnel de l'Amérique du Nord pratiquant le piégeage (« trappe » ou « trappage »), non pour la viande (hors ses besoins propres), mais pour vendre des fourrures non abîmées par les coups de feu ou pointes de flèche. Un trappeur a une vocation bien différente de celle que jadis avaient les coureurs des bois ou les voyageurs, ceux-ci étant employés à faire la traite des fourrures plutôt qu'au piégeage.

Étymologie

Ce mot pourrait venir de l’anglais trapper « piégeur » (1768) francisé, mais il a la même origine que le mot français trappe dans son acception de « piège ». En moyen français, trapper (1530) ou traper signifiait « prendre un animal, ou quelqu'un, par ruse » et trappe avait le sens de « piège, chausse-trape ». Au Québec, le mot trappeur est encore très utilisé, même si le métier tend à disparaître.

Activité

Au mois de novembre, quand les animaux à fourrure prennent leur plus beau poil, les trappeurs tendaient leurs pièges, équipés de traîneaux et de raquettes pour se déplacer dans la neige. En fin d’hiver, en mars/avril, ils allaient vendre ou échanger les produits de leur saison de trappe dans les comptoirs et postes commerciaux. Les trappeurs ont ainsi fait disparaître le castor de plusieurs régions d’Amérique du Nord. Puis ils ont eu à faire face à la concurrence des élevages de renards, rats musqués, et mustélidés en Amérique du Nord, mais aussi en Europe. Les peaux étaient vendues selon le cours du moment et selon leur qualité. Vers 1920, les peaux d’une saison de trappe pouvaient encore rapporter jusqu’à 500 dollars, bien que la moyenne soit plutôt de 200 dollars[1].

De nos jours

Il faut un permis de piégeage mais au préalable, il faut avoir réussi son cours de piégeur et ainsi avoir le fameux P sur son certificat de chasseur. Le piégeage est réglementé et les animaux à fourrure sont notamment: Le castor, la martre, le raton laveur, l'ours, l'hermine, le coyote, le loup, le renard, le pékan, le rat musqué, le lynx, la loutre, l'écureuil...sans oublier la moufette et le vison.

Le colletage est toujours pratiqué au Québec comme activité de chasse. Elle vise notamment le lièvre via la pose de collet en laiton. La fourrure n'est généralement pas récoltée, elle est pratiquée pour la viande de ce petit mammifère. Pour pratiquer la trappe, il faut posséder un permis de chasse pour le petit gibier[2]. Le lièvre n'est pas considéré comme un animal à fourrure, donc pas besoin de permis de piégeur mais il faut avoir un permis de colletage

Histoire

Les premiers comptoirs et postes de traite organisés datent du début du XVIIe siècle au Québec. Ils étaient français, puis hollandais sur le bassin de l’Hudson dans l'État de New York et à partir de 1614 à Manhattan. Les marchands achetaient les peaux aux trappeurs blancs, mais aussi en échangeaient à des indiens contre des outils, armes, alcool et objets divers. En 300 ans, plusieurs centaines de postes de traite ont récolté des dizaines de millions de peaux, jusque dans les zones les plus reculées et giboyeuses. Pour les seules années 1820-1860, on estime que 2000 à 3000 trappeurs chassaient dans les Rocheuses.
Cette activité a été immortalisée par de nombreux romans d'aventure relatant la vie de personnages de fiction ou ayant existé, tels que Davy Crockett, mais le métier est de moins en moins pratiqué.
Face au recul de certaines espèces (disparition dans certaines zones) et face à la demande sociale, à la fin du XXe siècle, la réglementation de la trappe a été renforcée, nécessitant au Canada deux jours de cours et le certificat de trappeur, puis un apprentissage avec un trappeur professionnel avant d’avoir le droit à une « ligne de trappe »( concession de terres publiques et/située en zone de Parc donnant droit à un trappeur de piéger et vendre les fourrures issues des animaux dépecés). Le piégeage sur terrain privé nécessite un permis de chasse, de respecter la loi et les dates de chasse et le type de pièges (le permis de chasse ne donne pas le droit de trapper).

Voir aussi

Trappeurs au cinéma

Notes

  1. L’Encyclopédie de la jeunesse, t. 6, p. 2038, 2040, Société Grolier, édition de 1923, Montréal.)
  2. http://www.mrnf.gouv.qc.ca/publications/enligne/faune/reglementation-chasse/pdf/chasse-petit-gibier.pdf