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Jan-Pieter Suremont

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Jan-Pieter SuremontPieter, Pierre-Jean ou
Pierre-Hans Suremont

Naissance
Anvers
Drapeau des Pays-Bas autrichiens Pays-Bas autrichiens
Décès (à 69 ans)
Anvers
Drapeau de la Belgique Belgique
Lieux de résidence Drapeau des Pays-Bas autrichiens Pays-Bas autrichiens
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau des Pays-Bas Royaume uni des Pays-Bas
Drapeau de la Belgique Belgique
Activité principale compositeur
musicologue
Style musique de la période classique

Pieter ou Pierre-Jean ou Pierre-Hans ou Jan-Pieter Suremont est un compositeur et musicologue flamand[1],[2], ayant des « qualités esthétiques indéniablement présentes[3] », né le à Anvers où il est mort le .

Vie et œuvres

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Le , Suremont se marie avec Maria Josepha van Vlasselaer[4].

Pour les funérailles de son ami J. E. Pauwels, il compose la Missa funerale (la Messe funéraire), exécutée à son enterrement en 1804[5].

Il compose quatre messes pour orchestre : en 1805, en 1807, en 1809 et en 1819[5].

Au concours musical ouvert par la Société des beaux-arts et de littérature de Gand en 1816, Suremont obtient, en partage avec Pieter Verheyen, le prix pour la cantate La Bataille de Waterloo[5].

En 1817, l'Institut royal néerlandais organise un concours de composition pour une cantate néerlandaise pour chœur et orchestre ayant comme titre De Toonkunst (La Musique), auquel réagissent finalement dix participants : à part Suremont aussi Guillaume Kennis, Jan Baptist d'Hollander et Jan Janssens. Leurs compositions musicales comptent parmi les exemples les plus précoces en Flandre au XIXe siècle d'œuvres vocales néerlandaises d'une certaine envergure[6]. À part cette cantate néerlandaise, Suremont crée aussi la cantate Nederlandsch Zegepraal (Triomphe des Pays-Bas)[3].

Le , la Société royale des beaux-arts (Koninklijke Maatschappij van Schoone Kunsten) lui envoya le brevet de membre étranger de la quatrième classe de cette institution[7],[4].

En outre, il est chargé de la supervision de la restauration de l'orgue de l'église Notre-Dame d'Anvers (qui s'effectue entre 1822 et 1829). Une correspondance intéressante entre Suremont et le facteur d'orgues et restaurateur Pieter Jan de Volder a d'ailleurs été retrouvée par le Centre d'études de la musique flamande (Studiecentrum voor Vlaamse Muziek) à Anvers[8].

Suremont compose un opéra en trois actes, Les Trois Cousines, dont la première représentation a lieu à Anvers en 1824[9].

Ce compositeur était, initialement, le seul à avoir envoyé une dissertation en réponse au concours organisé en 1824, à la demande du professeur C.A. den Tex et de J. de Vos Wz., par la quatrième classe de l'Institut royal néerlandais des sciences, des lettres et des beaux-arts (Koninklijk Nederlandsch Instituut van Wetenschappen, Letterkunde en Schoone Kunsten), dont il était d'ailleurs membre, avec le but de vérifier quelles étaient les mérites des Néerlandais, principalement aux XIVe, XVe et XVIe siècles, en matière de musique, et dans quelle mesure les artistes néerlandais de cette époque s'étant rendus en Italie avaient pu avoir une influence sur les écoles de musique qui s'étaient formées peu après en Italie[10]. L'étude de Suremont est toutefois refusée.

Après deux ans, le concours est relancé, et cette fois-ci les organisateurs reçoivent deux dissertations : l'une est de l'Autrichien Raphael Georg Kiesewetter et l'autre du Néerlandais François-Joseph Fétis. Leurs envois seront couronnés en 1828, respectivement d'une médaille d'or et d'une médaille d'argent ; c'est également en 1828, à Anvers, que la veuve J.S. Schoesetters publie l’Opuscule apologétique sur les mérites des célèbres musiciens belges inventeurs et régénérateurs de la musique aux 14e, 15e et 16e siècles, fruit de l'activité musicologique de Suremont, qui contribue ainsi aux premiers débuts de l'étude musicologique de l'école polyphonique franco-flamande ou néerlandaise[11]. Les dissertations de Kiesewetter en Fétis ne seront publiées que l'année suivante[12].

Lorsque Guillaume-Jacques-Joseph Kennis décide de ne faire exécuter aucune œuvre d'un compositeur des Pays-Bas dans l'église Notre-Dame d'Anvers, dont il est le maître de chant, Suremont, comme Jean-Henri Simon, fait remettre ses compositions au nom de Peter von Winter et de Domenico Cimarosa ; sous ces pseudonymes, elles sont favorablement accueillies[4].

Notes et références

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  1. Biographie, [en ligne], [www.dolmetsch.com]
  2. Biographie, [en ligne], [www.compositeursdebelgique.be].
  3. a et b Hendrik WILLAERT et Jan DEWILDE Het lied in ziel en mond – 150 jaar muziekleven en Vlaamse Beweging, Tielt, Éd. Lannoo, 1987 (ISBN 90-209-1424-3), p. 16.
  4. a b et c Édouard-Georges-Jacques GRÉGOIR. Galerie biographique des artistes musiciens belges du XVIIIe et du XIXe siècle, Bruxelles, Schott frères / Impr. Dela Montagne, 1862, p. 169.
  5. a b et c Édouard-Georges-Jacques GRÉGOIR. Galerie biographique des artistes musiciens belges du XVIIIe et du XIXe siècle, Bruxelles, Schott frères / Impr. Dela Montagne, 1862, p. 168
  6. Édouard-Georges-Jacques GRÉGOIR. Galerie biographique des artistes musiciens belges du XVIIIe et du XIXe siècle, Bruxelles, Schott frères / Impr. Dela Montagne, 1862, p. 167.
  7. Historisch ledenbestand, [en ligne], consulté le , [www.dwc.knaw.nl] (Koninklijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen).
  8. Jan DEWILDE. Biographie de Pieter Jan de Volder, [en ligne], 2013, [www.svm.be] (Centre d'études de la musique flamande).
  9. Hugo RIEMANN. Opern-handbuch, Georg Olms Verlag, 1979 (ISBN 3-487-06823-0) (ISBN 9783487068237), p. 574.
  10. « Welke verdiensten hebben zich de Nederlanders, vooral in de 14e, 15e en 16e eeuw, in het vak der toonkunst verworven en in hoeverre kunnen de nederlandsche kunstenaars van dien tijd, die zich naar Italiën begeven hebben, invloed gehad hebben op de muzijkscholen, die zich kort daarna in Italiën hebben gevormd? », titre de la publication de 1829, comme cité par Hendrik WILLAERT et Jan DEWILDE. Het lied in ziel en mond – 150 jaar muziekleven en Vlaamse Beweging, Tielt, Éd. Lannoo, 1987 (ISBN 90-209-1424-3), p. 18.
  11. W.H. THIJSSE. Zeven eeuwen Nederlandse muziek, Rijswijk, Kramers, 1949, p. 7
  12. Hendrik WILLAERT et Jan DEWILDE. Het lied in ziel en mond – 150 jaar muziekleven en Vlaamse Beweging, Tielt, Éd. Lannoo, 1987 (ISBN 90-209-1424-3), p. 18.

Bibliographie

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Liens externes

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