SMS Braunschweig

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Braunschweig
illustration de SMS Braunschweig
Le SMS Braunschweig

Type Pré-Dreadnought
Classe Braunschweig
Histoire
A servi dans  Kaiserliche Marine
 Reichsmarine
Chantier naval Arsenal Germania
Quille posée
Lancement
Armé
Statut rayé le
Équipage
Équipage 35 officiers et 708 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 127,7 m
Maître-bau 22,2 m
Tirant d'eau 8,1 m
Déplacement 13 208 t
Port en lourd 14 394 t
Propulsion 3 moteurs à triple expansion (14 chaudières)
Vitesse 18 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 100 mm à 255 mm
Pont : 40 mm
Kiosque: 140 mm
Tourelles : 250 mm
Casemates : 150 mm
Armement 2 × 2 canons de 28 cm
14 canons de 17 cm
14 canons de 8,8 cm
6 TLT de 450 mm
Rayon d'action 5 200 nmi à 10 nœuds (1 600 tonnes de charbon et 240 tonnes de mazout)
Pavillon Reich allemand

Le SMS Braunschweig[1] est un cuirassé pré-dreadnougth de la classe Braunschweig, dont il est le navire de tête. Il est construit par la marine impériale allemande et lancé en 1901. Ses sister-ships sont les SMS Lothringen, SMS Elsaß, SMS Hessen et SMS Preußen.

Construction[modifier | modifier le code]

La quille du Braunschweig a été posée le , au chantier Arsenal Germania de Kiel. Il s'agissait du troisième navire de la ligne de ce chantier pour la Marine impériale. Le lancement a eu lieu le . Le baptême a été réalisée par le Régent du duché de Brunswick, le prince Albert de Prusse, qui a prononcé le discours de baptême. Le Braunschweig a été mis en service le [2], son coût était de 23 893 000 marks-or[3].

Le navire avait une longueur de 127,7 m et une largeur de 22,2 m et un tirant d'eau de 8,1 m. Le navire a été alimenté par trois moteurs à triple expansion. La vapeur était fourni par huit chaudières de type tube à eau et six chaudières à tubes de fumées, toutes fonctionnant au charbon. Sa puissance était de 13 000 kW générant une vitesse de pointe de 18 nœuds[3].

L'armement du Braunschweig se composait d'une batterie principale de quatre canons de 240 mm dans deux tourelles jumelles, une à l'avant et l'autre à l'arrière de la superstructure centrale. Son armement secondaire était composée de 14 canons de 170 mm et 18 canons de 88 mm. L'armement fut complétée par six tubes lance-torpilles[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

En , à la suite de son armement, le Braunschweig fut affecté à la division II de l'escadron II de la flotte allemande. Il fut rejoint par son sister-ship le SMS Elsaß le mois suivant, la division II fut complétée par le vieux cuirassé SMS Weißenburg. La marine allemande en 1905 se composait de quatre divisions de trois cuirassés chacun, avec deux divisions par escadron, appuyée par une division de croiseurs, composée de deux croiseurs cuirassés et six croiseurs protégés[2].

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914, le Braunschweig fut affecté à l'escadron de bataille IV de la Hochseeflotte (flotte de haute mer). L'escadron était commandé par le vice-amiral Ehrhard Schmidt. En , à la suite de la perte du mouilleur de mines SMS Albatross dans la mer Baltique, les navires de l'escadron IV furent transférés pour renforcer les forces navales allemandes dans la région. Le 11 et , les croiseurs allemands, avec l'appui des navires de l'escadron IV, effectuèrent des rafles dans la mer Baltique, mais sans engager les forces russes.

En , la flotte allemande tenta de dégager le golfe de Riga des forces navales russes, afin d'aider l'avance de l'armée allemande sur la ville. L'escadron IV a été rejoint par l'escadron I, qui se composait de huit cuirassés de classe Nassau et Helgoland de la Hochseeflotte, ainsi que trois croiseurs de bataille et une foule de petites embarcations. La force opérationnelle fut placée sous le commandement du vice-amiral Franz von Hipper, mais le vice-amiral Schmidt conserva le commandement opérationnel. Dans la matinée du , les Allemands firent leur poussée initiale dans le golfe ; le Braunschweig et l’Elsaß furent chargés d'engager le pré-dreadnought russe Slava et l'empêcher de perturber les dragueurs de mines allemands. Toutefois, lorsqu'il devint évident que les dragueurs de mines ne pouvait pas dégager le champ de mines avant la nuit, Schmidt annula la tentative. Une deuxième tentative fut faite le , mais cette fois, le Braunschweig resta hors du golfe alors que le dreadnoughts SMS Nassau et SMS Posen engagèrent le Slava. Le , les champs de mines russes furent nettoyés et la flottille entra dans le golfe. Mais les rapports sur les sous-marins alliés dans la région incitèrent les Allemands à mettre fin à l'opération le jour suivant.

Le , le sous-marin britannique HMS E18 tira une seule torpille sur le Braunschweig, mais elle échoua à atteindre son objectif. En raison de pénuries de main-d'œuvre, les navires de l'escadron IV furent démobilisés. En 1916, le Braunschweig devint un navire-école. Le , il fut transféré à Kiel pour être utilisé comme navire caserne[2]. Dans ce rôle, le navire a soutenu la flottille de sous-marins III.

Le traité de Versailles, qui a mis fin la guerre, a précisé que l'Allemagne était autorisée à conserver six cuirassés de types Deutschland ou Lothringen. Le Braunschweig fut choisi pour rester en service actif avec la nouvelle réforme de la Reichsmarine[2]. Le navire fut modernisé à la Kriegsmarinewerft à Wilhelmshaven de 1921 à 1922[3]. En 1923, le pont du Braunschweig fut reconstruit et agrandi. Avec l’Elsaß et le cuirassé SMS Schlesien de la classe Deutschland, il fut affecté à la station de la mer du Nord. Le navire servit avec la flotte jusqu'en 1926, quand elle fut retirée du service actif et mise en réserve. Le , le Braunschweig a été radié du registre naval et temporairement utilisée comme ponton à Wilhelmshaven, avant d'être envoyé à la ferraille[2].

Commandants[modifier | modifier le code]

Du au
à Kapitän zur See Alfred Ehrlich (de)
à Kapitän zur See Hermann Jacobsen (de)
au Kapitän zur See Richard Eckermann
au Kapitän zur See Friedrich Schrader (de)
à Kapitän zur See Karl Wilbrandt (de)
au Kapitän zur See Georg von Ammon (de)
au Korvettenkapitän Paul Schrader (équipage réduit)
au Kapitän zur See Karl Thorbecke
Du au
Kapitän zur See Gottfried von Dalwigk zu Lichtenfels
à Kapitän zur See Max Lans (de)
à Kapitän zur See Reinhold Schmidt
à Korvettenkapitän Walter Mehnert (équipage réduit)
à Korvettenkapitän Leo Hertzer (équipage réduit)
à Capitaine-lieutenant Franz Wilde (équipage réduit)
au Korvettenkapitän Günther Paschen (de) (équipage réduit)
Du au
à Korvettenkapitän Franz Claassen (de) (équipage réduit)
à Korvettenkapitän Albrecht Meißner (de) (équipage réduit)
à Kapitän zur See Adolf Pfeiffer (de)
à Kapitän zur See Franz Wieting (de)
au Kapitän zur See Gottfried Hansen

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nommé d'après l'ancien Duché de Brunswick
  2. a b c d e et f Gröner, p. 20
  3. a b et c Gröner, p. 18

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Breyer, Siegfried: Die Marine der Weimarer Republik. Marine-Arsenal Sonderheft, Bd. 5, Podzun-Pallas Verlag, Friedberg 1992. (ISBN 3-7909-0464-3)
  • (de) Erich Gröner, Dieter Jung, Martin Maass, Die deutschen Kriegsschiffe 1815-1945, Munich, Bernard & Graefe Verlag, 1982
  • (de) Hildebrand, Hans H./Albert Röhr/Hans-Otto Steinmetz: Die deutschen Kriegsschiffe: Biographien - ein Spiegel der Marinegeschichte von 1815 bis zur Gegenwart, Koehlers Verlagsgesellschaft, Herford
  • (de) Jürgen Schultz: Ein Schiff namens „Braunschweig“. Rund um den Stapellauf des Linienschiffes „Braunschweig“ der Kaiserlichen Deutschen Marine am 20. Dezember 1902, In: Kleine Schriften, Nr. 15, herausgegeben von Stadtarchiv Braunschweig und Stadtbibliothek Braunschweig, Braunschweig 1986