Référendum : en direct avec le Président

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Référendum : en direct avec le Président

Autre titre francophone Référendum : en direct de l'Élysée
Genre Interview politique du Chef de l'État
Présentation Patrick Poivre d'Arvor (TF1)
Participants Jean-Luc Delarue (France 2), Marc-Olivier Fogiel (France 3), Emmanuel Chain (M6)
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Nombre de saisons 1
Nombre d’émissions 1
Production
Lieu de tournage Palais de l'Élysée
Durée 120 minutes
Diffusion
Diffusion TF1, France 2, France 3, M6
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion
Public conseillé Tout public

Référendum : en direct avec le Président (ou Référendum : en direct de l'Élysée) est une émission de télévision française exceptionnelle d'interview du Chef de l'État diffusée sur TF1, France 2, France 3 et M6 le jeudi depuis la salle des fêtes du palais de l'Élysée à Paris, en direct.

Elle était consacrée au référendum français sur la constitution européenne prévu pour le dimanche par le président de la République française Jacques Chirac qui fut à cette occasion interrogée pour éclairer l'esprit des Françaises et des Français sur la question.

À l'origine, cette émission aurait dû être diffusée une semaine plus tôt, le jeudi , mais Jacques Chirac faisant partie des personnalités assistant aux funérailles du pape Jean-Paul II le lendemain, l'émission a été reportée.

Organisation

Le président de la République Jacques Chirac, au cours de cette émission animée par Patrick Poivre d'Arvor (de TF1), Jean-Luc Delarue (de France 2), Marc-Olivier Fogiel (de France 3) et Emmanuel Chain (d'M6), a dialogué avec un groupe de 83 jeunes de 18 à 30 ans choisi parmi 400 personnes sélectionnées par l'institut de sondages TNS Sofres en respectant les critères de répartition de la population de l'Insee.

La répartition électorale du panel était de 1/3 de partisans du oui, 1/3 du non et 1/3 d'indécis. D'après les représentants de la Sofres et de TF1, les jeunes ont pu poser les questions qu'ils ont voulu au Président. Le panel a été tenu au grand secret et isolé dans un grand hôtel parisien à partir du et les jeunes ont été « préparés » par les animateurs toute la journée du .

L'émission, diffusée en prime time à 20 h 50 en direct sur les quatre principales chaînes de télévision, a duré comme prévu 2 heures en première partie de soirée et a été regardée par 7,3 millions de téléspectateurs.

Enjeu

L'attente était énorme car les sondages pendant cette période n'étaient pas favorables à l'adoption de la constitution européenne. Contrairement au référendum sur le traité de Maastricht de 1992 où le débat était plutôt orienté à répondre à oui ou non à l'Europe, les Français ont cette fois une vision plus prudente quant à leurs attentes vis-à-vis des orientations européennes.

Réactions

Le débat a cependant déçu bon nombre de Français qui jugent d'une part que les interlocuteurs de Jacques Chirac n'avaient que des demandes « personnelles » à lui soumettre et d'autre part que le président de la république n'a pas pu réellement répondre aux attentes nombreuses de ses interlocuteurs et n'a pas suscité d'enthousiasme à la défense de la construction européenne.

Jacques Chirac a eu l'air étonné de découvrir que ses interlocuteurs ont des problèmes quotidiens suffisamment importants (chômage, pouvoir d'achat, etc.) pour se désintéresser du débat sur le traité européen et utiliser le vote au référendum comme un moyen de s'exprimer en n'accordant pas au Président la réponse qu'il espère.

Polémique

Selon le journal Libération Marc-Olivier Fogiel et Jean-Luc Delarue auraient été sollicités directement par Claude Chirac, la fille du Président de la République. La syndicat national des journalistes dénonce par ailleurs « la confusion des genres entre information et spectacle ». Quant aux personnalités politiques favorables au non, celles-ci reprochent qu'aucun de leur représentant n'aura été présent pendant l'émission pour débattre avec le Président de la République française. D'autre part certains invités ouvertement favorables au non ont par ailleurs été exclu du panel final. Le choix de la cible, les jeunes, est aussi critiqué car il exclu une grande partie de la population en privilégiant ceux qui n'ont pas vraiment connu les conséquences ressenties du oui au traité de Maastricht en 1992.