Rue des Saussaies
8e arrt Rue des Saussaies
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Situation | |||
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Arrondissement | 8e | ||
Début | Place Beauvau | ||
Fin | Place des Saussaies | ||
Morphologie | |||
Longueur | 146 m | ||
Historique | |||
Création | XVIIe siècle | ||
Dénomination | 1837 | ||
Ancien nom | Chemin des Carrières Chemin des Saussayes Chemin de la Couldraye Ruelle Baudet |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 8480 | ||
DGI | 8843 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue des Saussaies est une voie du 8e arrondissement de Paris qui jouxte le ministère de l'Intérieur.
Situation et accès
Elle commence place Beauvau et termine place des Saussaies.
- Le dernier numéro impair est le no 15.
- Le dernier numéro pair était autrefois le no 18[1], qui fait partie depuis 1902 de la place des Saussaies, de sorte que le dernier numéro pair est désormais le no 16.
Origine du nom
Cette voie doit son nom à ce qu'elle était, autrefois, bordée de saules.
Historique
Vers la fin du XVIIe siècle, le chemin des Carrières menait à plusieurs carrières qui, désaffectées, furent envahies de végétation, notamment des saules et des noisetiers (anciennement appelés coudriers). Sous Louis XV, la voie devint « chemin des Saussayes » puis « chemin de la Couldraye ». Appelée un temps « ruelle Baudet », elle prit le nom de « rue des Saussaies » en 1837.
Ce n'est que vers le milieu du XVIIIe siècle que la voie commença d'être bordée d'hôtels particuliers[1], parmi lesquels ceux de La Chapelle, du Tillet et de La Rochecourbon[2]. Une décision ministérielle du 20 fructidor an XI fixa la largeur minimale de la rue à 9 mètres. Elle fut portée à 10 mètres par une ordonnance royale du .
Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 3 rue des Saussaies est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 8 : le marquis de Rochegude signale « bandeaux sculptés et au centre médaillon avec soleil entouré de couleuvres[4] ». Propriété de M. Chatellier en 1910[4].
- Nos 9-15 : immeubles dépendants du ministère de l'Intérieur. Le no 11 en est une porte secondaire.
- No 10 : habité par Armand Dominique Ange Louis, marquis de Gourgue (1777-1841), pair de France, député de Tarn-et-Garonne de 1820 à 1827[4]. Le colonel-vicomte de Mandat de Grancey (1831-1870), tué à Champigny durant la Guerre franco-prussienne de 1870, y est né[4]. Propriété de Mme Veuve Hardy en 1910[4].
- No 11 : cet immeuble fut, à la fin du XIXe siècle le siège de la Sûreté générale puis de la Sûreté nationale à partir de 1934. De 1940 à 1944, le siège de la Sipo (police de sûreté) – SD (Service de sécurité), qui comprenait dans ses services la section IV connue sous le nom de Gestapo. Le SS-Obersturmbannführer Kurt Lischka y possédait son bureau. De nombreux interrogatoires et tortures eurent lieu dans ces locaux. L'immeuble accueille ensuite la Direction centrale des Renseignements généraux[5]. Aujourd'hui, l'immeuble accueille des services du ministère de l'Intérieur, la Direction générale de la Police nationale[6], la Direction générale de la Gendarmerie nationale, la Direction centrale de la police judiciaire.
- No 14 : immeuble construit en 1846 par l’architecte Alphonse Lejeune[7]. L'hôtelier Henri Negresco (1870-1920) a habité ici entre 1895 et 1900[réf. nécessaire].
- No 19 : emplacement d'un des ateliers du photographe Charles Gallot (1838-1919) à la fin du XIXe siècle[8].
Bâtiments détruits
- Nos 8-10 : anciennement hôtel Chevenc de La Chapelle (1768). Il appartint ensuite au marquis de Faudoas d'Esparbès (en 1787). C'est peut-être là que naquit Marie-Charlotte Félicité de Faudoas d'Esparbès (1785-1841), duchesse de Rovigo par son mariage avec Anne Jean Marie René Savary (1774-1833)[4],[2].
- No 7 : ancienne entrée des écuries de l'hôtel de Beauvau, démolies et reconstruites dans les années 1880.
- Nos 9-11-13 : anciennement hôtel du Tillet (1775), dit aussi de Ségur. Le no 11 fut acquis en 1848 par le comte de Grancey[réf. nécessaire].
Habitants célèbres
- Louis-Philippe de Ségur (1753-1830), maître de cérémonie de l'empereur Napoléon Ier, membre de l'Académie française (no 11) en 1812[réf. nécessaire].
- Lionel des Rieux (1870-1915), poète, dramaturge, a habité au no 13 entre 1894 et 1900[réf. nécessaire].
- Olympe de Gouges (1748-1793)[réf. nécessaire].
Notes et références
- Lazare, op. cit., p. 609.
- Lefeuve, op. cit., p. III, p. 355.
- Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- Rochegude, op. cit., p. 29.
- Beau, Nicolas., Dans l'oeil des RG, Paris, Robert Laffont, 245 p. (ISBN 978-2-221-22081-8 et 2-221-22081-1, OCLC 1125270238, lire en ligne)
- Direction générale de la police nationale, lannuaire.service-public.fr.
- Le nom de l'architecte et la date de construction sont gravés sur la façade.
- « Gallot - Paris » sur laphotoduxix.canalblog.com.
Sources
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849.
- Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, 5e édition, 1875.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.