René Gillet (homme politique)

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René Gillet
Fonctions
Maire de Beauzée-sur-Aire

(10 ans et 4 mois)
Député

3 ans, 11 mois et 26 jours
Élection 18 octobre 1885
Groupe politique Union républicaine
Maire de Beauzée-sur-Aire
Prédécesseur Commission administrative
Maire de Beauzée-sur-Aire

10 mois et 5 jours
Successeur Commission administrative
Biographie
Nom de naissance Antoine, Joseph, René Gillet
Date de naissance
Lieu de naissance Ligny-en-Barrois
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Beauzée-sur-Aire
Nationalité Français
Profession Médecin

Antoine, Joseph, René Gillet est un homme politique français né le à Ligny-en-Barrois (Meuse) et mort le à Beauzée-sur-Aire (Meuse).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un employé des contributions indirectes, il devient docteur en médecine en 1870 et s'installe à Beauzée-sur-Aire en 1871. Il se présente à l'élection départementale contre Victor Louis de Benoist sans parvenir à battre ce bonapartiste installé depuis 1848, et ancien député entre cette même année et 1870. Il entre cependant au conseil municipal de Beauzée en novembre 1874 et devient maire en 1876. Il est révoqué durant les suites du 16 mai 1877 le 12 août 1877. Il en redevient maire en décembre 1877 après la victoire républicaine. Cette action en fait une figure républicaine du département. Il est donc élu conseiller général du canton de Triaucourt de 1880 à 1892 et député de la Meuse de 1885 à 1889, siégeant dans l'Union républicaine. Il intervient à la Chambre surtout sur des questions fiscales et vote les actes des gouvernements opportunistes, contre le général Boulanger et pour le retour au scrutin d'arrondissement. Il échoue cependant en 1889 avec une réduction d'un siège pour la Meuse et se retrouve face à de fortes personnalités comme Raymond Poincaré ou Jules Develle. En compensation, il est nommé percepteur à Argenteuil mais ne peut se présenter aux municipales et départementale en 1892.

Il revient dans le département et en 1898, il retrouve son siège de conseiller général puis la mairie en 1904. Il est cependant devenu beaucoup plus conservateur et s'oppose souvent à ses anciens alliés donc Poincaré. Il réclame la suppression des préfets et sous-préfets en 1906, puis demande en 1907 de réduire de les indemnités parlementaires de moitiés, la suppression du Sénat et la division par deux du nombre de députés. Il se fait étiqueter de « nationaliste » et de «progressiste de droite » par les préfets successifs. En parallèle, il doit divorcer de sa femme après des difficultés familiales. Durant la Première guerre mondiale, il fuit devant l'avancée allemande. Le gouvernement de Bordeaux le sanctionne immédiatement en indiquant le 26 septembre 1914 qu'il avait abandonné son poste et laissé derrière ses administrés. Il ne se représente pas en 1919 à sa succession au Conseil général et meurt en 1923 dans l'oubli.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]