Raphaël Petit

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Raphaël Petit
Illustration.
Fonctions
Préfet de Martinique

(3 ans)
Préfet de Haute-Loire

(3 ans)
Inspecteur général de l’administration (IGA)

(3 ans)
Directeur de l’inspection générale des services (IGS)

(3 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Fort-de-France (Martinique)
Date de décès (à 93 ans)
Lieu de décès Clichy
Diplômé de École nationale d'administration
Profession Haut fonctionnaire
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur (1958);Officier de la Légion d'honneur (1972); Croix de guerre 1939-1945; Chevalier de première classe de l’Ordre de Saint-Olaf (Norvège)

Raphaël Petit, né le à Fort-de-France (Martinique) et mort le à Clichy, est un haut fonctionnaire français.

Préfet de la Martinique de 1963 à 1966, il est le premier préfet, et le seul à ce jour, originaire de l'île nommé à la tête du département.

Il est Inspecteur général de l’administration (IGA) au ministère de l’Intérieur de 1973 à 1976 puis directeur de l'inspection générale des services (IGS) , « la police des polices », de la préfecture de police de Paris de mars 1976 à octobre 1979.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Raphaël Romain Hubert Petit est le fils d'Isambert Petit, instituteur, et d'Alice Zonzon, institutrice[1].

Il se marie à Paris le 26 septembre 1947 à Bernadette Madrières (1924-2005), originaire de Paris, avec laquelle il a trois enfants, Jean-Michel, Béatrice, et Nicolas[1].

Études et jeunesse[modifier | modifier le code]

Il fait ses études secondaires au Lycée Schoelcher à Fort-de-France puis au Lycée Montaigne à Bordeaux. Il intègre ensuite la Faculté de droit de Bordeaux puis celle de Paris. Il obtient une Licence de droit puis un diplôme d’études supérieures de droit (DES)[1].

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il est mobilisé en 1939 puis fait prisonnier en juin 1940 par les Allemands[2].

Après la guerre, de 1946 à 1947, il intègre l'École nationale d'administration (ENA) (promotion France combattante mars 1946-juillet 1947)[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

À sa sortie de l'ENA, il est successivement administrateur civil au ministère de l’Intérieur en 1947, secrétaire général de La Réunion en 1953 et sous-préfet de Rochefort en 1958[1].

En 1959, pendant la Guerre d'Algérie, il est nommé sous-préfet de Constantine. Lors d'un voyage de Michel Debré, alors Premier ministre, en Algérie en 1959, Raphaël Petit lui fait visiter l'un des premiers « Mille Villages » de regroupements[4] au sud de Constantine[5].

Après la guerre, il devient directeur du cabinet de la Sûreté nationale en 1962[1].

En 1963, il est nommé préfet de la Martinique par Roger Frey, devenant le premier préfet (et le seul à ce jour) originaire de l'île nommé à la tête du département[6], poste qu'il conserve jusqu'en 1966, date à laquelle il est nommé préfet de la Haute-Loire[1].

Il est ensuite secrétaire général de la Délégation générale à la recherche scientifique et technique en 1969[1].

De 1973 à 1976, il rejoint le ministère de l’Intérieur en tant qu'Inspecteur général de l’administration (IGA)[1].

En mars 1976, il est nommé directeur de l'inspection générale des services (IGS) de la préfecture de police de Paris[1],[2]. Il est également le seul haut-fonctionnaire originaire d'un DOM à avoir été nommé à un poste de direction de l'inspection générale de la police[7].

Il reste à ce poste jusqu'en octobre 1979 puis est admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1982 en qualité d'inspecteur général honoraire de l'administration[1].

Il meurt à Clichy le 28 août 2010.

Raphaël Petit est l'auteur, en collaboration avec Jacques Aubert[8], d'un des meilleurs ouvrages sur la Police française, La police en France, service public, publié en 1980[9].

Fonctions occupées[modifier | modifier le code]

  • Administrateur civil au ministère de l’Intérieur (1947)
  • Secrétaire général de La Réunion (1953)
  • Sous-préfet de Rochefort (1958)
  • Sous-préfet de Constantine (1959)
  • Directeur du cabinet de la Sûreté nationale (1962)
  • Préfet de la Martinique (1963)
  • Préfet de la Haute-Loire (1966)
  • Secrétaire général de la Délégation générale de la Recherche scientifique (1969)
  • Préfet hors cadre (1971)
  • Inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur (1er avril 1973)
  • Directeur de l’inspection générale des services (IGS) du 1er mars 1976 au octobre 1979. Remplacé par Guy Badin[10].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • La police en France, service public (en collaboration avec Jacques Aubert), Paris, Berger-Levrault, 1980.
  • « La Ve République, de 1958 à nos jours » in Histoire du ministère de l’Intérieur, Paris, La documentation française, 1993.
  • Quelques hommes en 1939-1940 de l'aube au matin de la guerre, P. Homant, 1992

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles de presse[modifier | modifier le code]

  • « M. Raphaël Petit est nommé préfet de la Martinique » dans Le Monde, 1 novembre 1963, en ligne
  • « Le préfet de la Martinique dresse le bilan de son action » dans Le Monde, 5 août 1966, en ligne
  • « Un important remaniement est en cours à la préfecture de police de Paris » dans Le Monde, 3 octobre 1979, en ligne

Autorité[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Biographie de Raphael Petit, Who's Who in France
  2. a et b Notice biographique de Raphaël Petit, site de la Société française d'histoire de la police (SFHP)
  3. Cahiers pour une histoire de l'ENA - France combattante mars 1946-juillet 1947 ; la première promotion spéciale, n°1, Documentation Française , Août 2007, p.235
  4. Fabien Sacriste, « Les « regroupements » de la guerre d’Algérie, des « villages stratégiques » ? », Critique internationale, vol. 79, no. 2, 2018, pp. 25-43.en ligne
  5. « Quelques mois plus tard, le sous-préfet Raphaël Petit me fait visiter l'un des premiers « mille villages » de regroupement : c'est au Sud de Constantine, à Djebel Aougueb (le djebel des aigles). Le même jour ou le lendemain, dans un village de regroupement au lieu-dit Beni Kassidone, Raphaël Petit me fait entrer, en dépit de l'avis des militaires, dans un vrai « gourbi », obscur et tempéré, tel sans doute que l'invasion arabe en trouva au VIIe siècle. Je suis bien accueilli. Des restes d'habitat et les ruines d'un captage romain témoignent encore de la victoire de l'invasion arabe sur une civilisation active et prospère. », Michel Debré, Trois Républiques pour une France, Albin Michel, 2013, t.3, p.219
  6. « M. Raphaël Petit est nommé préfet de la Martinique » dans Le Monde, 1 novembre 1963, en ligne
  7. Listes des directeurs et chefs de service centraux de la police - inspection générale, site de la Société française d'histoire de la police (SFHP)
  8. Notice biographique Jacques Aubert, site de la Société française d'histoire de la police (SFHP)
  9. « le meilleur ouvrage sur le sujet reste la Police en France par Jacques Aubert et Raphael Petit », Roger Le Doussal, directeur de l'IGPN et Paul Laures-Colonna, La sécurité à l'hôpital, ESF, 1992, p.123
  10. Un important remaniement est en cours à la préfecture de police de Paris, Le Monde, 3 octobre 1979