Presqu'île de Quiberon
Presqu'île de Quiberon | ||||
Photographie satellite de la presqu'île de Quiberon | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
Région | Bretagne | |||
Coordonnées | 47° 30′ nord, 3° 08′ ouest | |||
Océan | Océan Atlantique | |||
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
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La presqu'île de Quiberon est une presqu'île française située dans le Morbihan, en région Bretagne.
Situation géographique
La presqu'île de Quiberon (Gourenez Kiberen en breton unifié et Gouriniz Kiberon en vannetais) est rattachée au littoral sud de la Bretagne. Cette langue rocheuse, qui s’avance de 14 km dans la mer, est en fait une ancienne île, reliée au continent par un tombolo sableux, continuation de la grève qui s'étend jusqu'à Étel ; à l'entrée de la presqu'île, l'isthme de Penthièvre mesure à l'endroit le plus étroit 22 mètres de large[1].
À l'ouest, face aux houles de l'océan Atlantique, la Côte Sauvage présente un paysage minéral de falaises, tandis qu'à l'est la baie de Quiberon, partie occidentale de Mor braz, forme un plan d'eau abrité des vents dominants et fréquenté par les estivants.
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Approche vers la Côte Sauvage.
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Falaise de la Côte Sauvage.
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Fracas sur la Côte Sauvage.
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Fracas sur la Côte Sauvage.
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Fracas sur la Côte Sauvage.
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Vue sur la baie de Quiberon.
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Vue sur la baie de Quiberon.
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Vue sur la baie de Quiberon.
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Vue sur la baie de Quiberon.
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Vue sur la baie de Quiberon.
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Vue vers le sud.
Cadre géologique
La région est située dans le domaine varisque sud-armoricain qui est un témoin de la tectonique tangentielle hercynienne, avec le cisaillement sud-armoricain (grand décrochement dont le rejet horizontal atteindrait 500 km[2], formant un couloir de failles hercyniennes courant de la pointe du Raz à la Loire) qui affecte le nord de l'anticlinal de Cornouaille. La collision continentale au cours de l'orogenèse varisque proprement dite se traduit dans le Massif armoricain par un métamorphisme général de basse-moyenne pression, formant les micaschistes des massifs côtiers, et par une anatexie générant migmatites et granites. Elle se traduit enfin, par la mise en place de nombreux leucogranites à muscovite et biotite intrusifs à travers les schistes cristallins, concomitamment à ce cisaillement et au métamorphisme régional qui affecte cette région[3].
La presqu'île de Quiberon est constituée de ces leucogranites tardi-orogéniques qui constituent une longue échine rocheuse, de direction NW - SE[4], de la baie d'Audierne à l'embouchure de la Loire (massif granitique de Pont-l'Abbé, « granite de Ploemeur », granite de Quiberon, de Guérande-Le Croisic, chapelet d'îles : archipel des Glénan, Hœdic, Houat, Dumet, Noirmoutier)[5]. Ces granites sont produits par fusion de métasédiments détritiques et d'orthogneiss peralumineux avec des taux de fusion faibles, probablement en relation avec des processus de relaxation thermique (rééquilibration thermique décompressive)[6]. La localisation particulière de ces granites est attribuée à la réactivation des contacts de nappes dévoniennes lors de la tectonique décrochante carbonifère[7]. La variation de la direction et du cisaillement des roches selon les régions de la presqu'île suggère des effets d'étalement gravitaire[8].
L'estran rocheux montre ce leucogranite à deux micas (muscovite dominante), à grain fin, intensément structuré, et qui s'est déformé pendant sa cristallisation, ce qui explique son débitage en feuilles parallèles de 5 mm à 1 cm d'épaisseur, selon des plans de direction moyenne N 160° E à N-S, à pendage relativement faible (10° à 40°) vers le Sud-Ouest. Cette foliation bien exprimée, lui vaut l'appellation, pétrographiquement fausse, d'« orthogneiss de Quiberon ». Les plans de débit préférentiel portent une linéation d'allongement soulignée par des stries de friction, des fibres de quartz et par des minéraux de type biotite. Les caractères microscopiques de la roche sont ceux d'un granite à grain moyen millimétrique, à muscovite, biotite parfois chloritisée, plagioclase (5-10 % d'anorthite), microcline, quartz xénomorphe et interstitiel, apatite, zircon[9]. Ce granite est associé à des filons et veines d'aplite, de pegmatite (ouest du village de Kergroix, est de la plage de Goviro de Quiberon), dont certains sont mylonitiques et complètement réorientés dans la schistosité[10].
Historique
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Port Bara, Presqu'île de Quiberon,1914
Collection privée -
L'Arche de Port Blanc presqu'île de Quiberon Collection privée, Vente 2002
La frange ouest de la presqu’île est appelée Côte Sauvage. L'unité naturelle à l'est du massif dunaire de Gâvres-Quiberon qui s’étend de la pointe de Beg en Aud sur le territoire de Saint-Pierre-Quiberon à la pointe de Beg er Lan sur le territoire de Quiberon, est répertoriée parmi les sites pittoresques du Morbihan, et placée, au titre de protection des Monuments Naturels et des Sites, en site classé, par arrêté ministériel du 7 mai 1936[11].
Le 4 février 1997[12], un programme de préservation, dans le cadre d'une Opération Grand Site, est mis en œuvre, piloté par SIVU Grand Site Gâvres-Quiberon (devenu en juillet 2005 le Syndicat Mixte du Grand Site Gâvres-Quiberon) et, en 2009, le site a intégré le Réseau des grands sites de France[13].
Économie
L'économie de la presqu’île est essentiellement tournée vers le tourisme[14]. L'industrie agroalimentaire est également présente, avec les conserveries La Belle-Îloise et la Quiberonnaise.
Communes
La presqu’île compte deux communes :
Notes et références
- Huguette Champy, La Bretagne, Édité par les Presses modernes, , p. 160.
- C. Lorenz, Géologie des pays européens : France, Belgique, Luxembourg, Dunod, , p. 135.
- [PDF]Notice explicative de la feuille Lorient (383) à 1/50 000e par F. BÉCHENNEC, B. HALLÉGOUËT, D. THIÉBLEMONT,I. THINON, avec la collaboration de A. COCHERIE, C. GUERROT, F. LUCASSOU, , BRGM, 2012, p.18
- Ramon Capdevila, « Les granites varisques du Massif Armoricain », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, 2010, Série D (7), fig. 1 p.4
- C. Audren, J.P. Lefort, « Géologie du plateau continental sud annoricain entre les îles de Glénan et de Noinnoutier. Implications géodynamiques », Bull. Soc. Géol. France, vol. XIX, no 2, , p. 395-404.
- Ramon Capdevila, op. cit., p. 48
- (en) Denis Gapais, Jean-Louis Lagarde, Claude Le Corre, Claude Audren, Pierre Jégouzo, Antonio Casas Sainz et Jean Van Den Driessche, « La zone de cisaillement de Quiberon : témoin d'extension de la chaîne varisque en Bretagne méridionale au Carbonifére », Comptes Rendus de l'Académie des Sciences, vol. 316, no 8, , p. 1124 (lire en ligne).
- Denis Gapais, op. cit., p. 1128
- [PDF] Claude Audren et Jean Plaine, Notice explicative de la feuille Belle-Ile-en-Mer et Iles Houat et Hoedic, Éditions du B.R.G.M, 1986, p. 17
- Denis Gapais, op. cit., p. 1126
- Josiane Guillaume, « Rapport conclusions Plouharnel Erdeven - Préfecture du Morbihan », sur morbihan.gouv.fr, .
- Jean-Loup d' Hondt, Jacqueline Lorenz, Côtes et estuaires : milieux naturels, Éd. du CTHS, , p. 39.
- « Signature de la Charte du Grand Site du Massif Dunaire de Gâvres-Quiberon », sur grandsitedefrance.com, .
- http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/quiberon-tourisme-industrie-premiers-employeurs-presqu-ile-04-04-2012-51000 Quiberon. Tourisme et industrie, premiers employeurs de la presqu’île
Voir aussi
Articles connexes
- Débarquement des émigrés à Quiberon
- Passage de la Teignouse, qui la sépare de l'île de Houat.
- Ligne d'Auray à Quiberon, chemin de fer, depuis 1882.