Philippe de La Hire

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Philippe de La Hire
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Portrait anonyme

Naissance
Paris (France)
Décès (à 78 ans)
Paris (France)
Nationalité Drapeau de la France France
Domaines Mathématiques, physique, astronomie, architecture
Institutions Académie des sciences (France)

Philippe de La Hire est un mathématicien, physicien, astronome et théoricien de l'architecture français, né le à Paris et mort le dans cette même ville.

Biographie

Son père, Laurent de La Hire (1606-1656), est un peintre réputé. Philippe étudie d’abord la peinture à Rome, où il s’était rendu en 1660 pour raison de santé.

À son retour à Paris, il commence à étudier les sciences et les humanités et montre en particulier une grande inclination pour les mathématiques. Il fait la connaissance d'un disciple de Desargues, le graveur Abraham Bosse, et à son instigation publie une théorie de la coupe des voussoirs des arcs rampants traitée par la géométrie des coniques (1672).

Ses plus importants travaux portent en effet sur la géométrie. Il est le continuateur de Girard Desargues (1591-1661) et de Blaise Pascal (1623-1662) en géométrie des coniques, en ce qu'il déduit les propriétés des coniques à partir des propriétés du cercle. La Hire innove par rapport à ses deux devanciers, en ce qu'il exploite au maximum les propriétés d'invariance de la division harmonique, ce qui lui permet de raisonner presque uniquement dans le plan (et non dans l'espace). Cette approche l'amène à développer les notions de pôles et polaires, d'homologie, de lieu orthoptique, etc.

La Hire s'intéresse aussi à la géométrie de Descartes et aux courbes algébriques, mais critique, dans les années 1690, le calcul infinitésimal dans sa forme de « calcul des infiniment petits[1] ».

Une version de l'entraînement de La Hire, aussi appelé engrenage de Cardan

En mécanicien de la théorie des engrenages épicycloïdaux, il continue les travaux de Christian Huygens. En France, on lui attribue le train hypocycloïdal dont la roue intérieure a un rayon moitié de la roue de base, le centre de la roulante décrivant une translation périodique[2].

Il est fait membre de l’Académie des sciences en 1678.

En 1680, Philippe de La Hire exécute les dessins de poissons du littoral breton, les mêmes dont Joseph-Guichard Duverney (1648-1730) étudie la structure.

Il enseigne au Collège de France et à l’Académie royale d'architecture à partir de 1687. Il écrit un traité de la coupe des pierres ainsi qu'un traité d'architecture. Il a contribué à jeter un pont entre l'architecture et les disciplines scientifiques.

Son travail à l'observatoire de Paris — relevé des températures journalières, de la pluviométrie… — le font passer pour le fondateur de la météorologie.

Il est le premier en 1702 à expliquer le mouvement des fusées par la force de l'air dilaté s'exerçant sur tout l'intérieur de la fusée sauf l'orifice inférieur[3].[réf. nécessaire]

Il traduit le mémoire de Manuel Moschopoulos relatif aux carrés magiques, et réunit plusieurs théorèmes sur cette curiosité arithmétique inconnus avant lui[4].

La Hire étudie le développement et l'accroissement des tiges des végétaux. Ses observations contredisent celles de Denis Dodart (1634-1707) ; c'est pourquoi La Hire ne publie le compte rendu de ses travaux qu'après la mort de celui-ci. Sur les causes de la perpendicularité des tiges par rapport à l'horizon est publié en 1708.

Deux de ses fils suivront également une carrière scientifique : Gabriel-Philippe de La Hire (1677-1719) est mathématicien et Jean-Nicolas de La Hire (1685-1727) est également botaniste. Augustin de la Hire, quant à lui, sera ingénieur des ponts et chaussées, s'occupant notamment de la rectification des rives du Drac, à Grenoble.

Principaux ouvrages

Andromède et Cassiopée
Planisphère céleste (1705)

Bibliographie

  • Hélène Rousteau-Chambon, Joël Sakarovitch, Philippe de La Hire (1640-1718). Entre science et architecture, Paris, Picard, 2012, 288 p., ill.

Annexes

Notes

  1. Cela lui valut d'être rangé par Pierre Varignon au nombre des « mathématiciens du vieux stile ».
  2. Ce train est attribué à Cardan.
  3. Voir le compte rendu de son exposé dans l'Histoire de l'Académie Royale des Sciences, année 1702, p 9
  4. Histoire de l'Académie Royale des Sciences, année 1705.

Articles connexes