Petite suite scholastique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Petite suite scholastique
Genre suite pour orgue
Nb. de mouvements 5
Musique Déodat de Séverac
Durée approximative 15 min
Dates de composition 1913

La Petite suite scholastique est une suite pour orgue, composée par Déodat de Séverac et publiée en 1913.

Composition[modifier | modifier le code]

Déodat de Séverac compose sa Petite suite scholastique pour orgue avant 1913[1], date de publication par la Librairie de l'Art catholique[2]. Le musicien s'intéressait à la musique sacrée avant même d'être élève à la Schola Cantorum[3].

La Petite suite scholastique est développée sur un thème de carillon languedocien[4], qui serait celui de Saint-Félix-Lauragais d'après Robert Jardillier[5] :

Séverac - thème du carillon pour la Petite Suite scholastique.

Présentation[modifier | modifier le code]

L'œuvre est en cinq mouvements[2] :

  1. Prélude (ou Entrée) — Allegretto (non troppo) molto legato à deux temps (noté 2/2) en fa mineur, qui « s'engage sur un fugato et poursuit dans un style linéaire avec principales modulations dans les tons voisins (ut mineur, la bémol majeur)[6] » ;
  2. Méditation (ou Offertoire) — Andante espressivo e legato à
    en sol mineur, qui est très chromatique et « rappelle Vierne, dans son titre et dans son esthétique[6] » ;
  3. Prière-Choral (ou Élévation) — Adagio espressivo à quatre temps (noté ) en ré bémol majeur, qui « traite alors le thème [le carillon] cyclique selon quatre périodes[6] » ;
  4. Cantilène mélancolique (ou Communion) — Andantino espressivo à
    en fa mineur, qui reprend le thème en ternaire « dans les douceurs élégiaques d'une pastorale[6] » ;
  5. Fanfare fuguée (ou Sortie) — Allegro marziale à
    en fa majeur, qui conclut la suite dans un « staccato joyeux [...], qu'une brutale modulation en la bémol majeur relance avec panache[6] ».

Analyse[modifier | modifier le code]

Pierre Guillot constate que la partition indique deux registrations possibles, l'une pour orgue à deux claviers sans pédalier, l'autre pour harmonium, et que la Suite constitue ainsi « un office catholique complet pour l'organiste urbain ou rural[7] ».

Pour lui, le « thème du carillon, prétexte à cinq variations, est plutôt prétexte à cinq réminiscences, des réminiscences affectives, toutes nostalgiques, voire tragiques. [...] En retrouvant l'orgue et le sacré, Séverac se veut scolastique, sans pouvoir récuser un impressionnisme certain. Il construit, développe même, il contrepointe avec une souplesse, une maîtrise et un art consommés. Mais il reste avant tout poète et croyant. Et si cette Suite enchaîne cinq variations sur un thème identique, autant que réminiscences, elles sont réflexions, dialogues intérieurs et peintures de l'âme[7] ».

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Cahours d'Aspry 2001, p. 139.
  2. a et b Cahours d'Aspry 2001, p. 83.
  3. Cahours d'Aspry 2001, p. 82.
  4. Jankélévitch 1983, p. 121.
  5. Robert Jardillier, « Déodat de Séverac », Bulletin municipal de la ville de Toulouse,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  6. a b c d et e Sabatier 1991, p. 724.
  7. a et b Pierre Guillot, « Déodat de Séverac et l'orgue », sur musimem.com (consulté le )
  8. Festival Déodat de Séverac, Discographie Déodat de Séverac disponible.
  9. Frédéric Muñoz, « La musique sacrée de Déodat de Séverac », sur ResMusica,

Liens externes[modifier | modifier le code]