Parc national de Ta Phraya

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Parc national de Ta Phraya
Géographie
Pays
Coordonnées
Ville proche
Superficie
594 km2
Partie de
Complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Administration
Type
Catégorie UICN
II
WDPA
Création
1996
Patrimonialité
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Administration
Logo du patrimoine mondial Patrimoine mondial
Identifiant
Localisation sur la carte de Thaïlande
voir sur la carte de Thaïlande


Le parc national de Ta Phraya (thaï : อุทยานแห่งชาติตาพระยา, système général royal de transcription du thaï : Utthayan Haeng Chat Ta Phraya, prononcé [ʔùt.tʰā.jāːn hɛ̀ŋ t͡ɕʰâːt tāː pʰrā. jāː]) est une aire protégée à l'extrémité orientale des montagnes de Sankamphaeng, dans la zone où elles rencontrent les monts Dângrêk, près de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Il a été créé en 1996. Il se trouve en grande partie dans l'amphoe Ta Phraya, province de Sa Kaeo, amphoe dont il porte le nom, bien que le parc comprenne également des secteurs les amphoes de Ban Kruat, Non Din Daeng et Lahan Sai de la province de Buriram. Le parc est à l'est du parc national de Pang Sida.

L'altitude varie entre 120 et 579 m. La plus haute montagne est Khao Pran Nut (ยอดเขาพรานนุช). Il y a également quelques anciennes ruines de temples khmers dans la zone du parc[1], comme Prasat Khao Lon.

Entre les années 1970 et 1990, il y avait des camps de réfugiés pour les Cambodgiens dans cette partie de la zone frontalière ; le plus grand et le plus célèbre était celui de Khao-I-Dang.

Ta Phraya (594 km2) fait partie, avec les parcs nationaux très proches de Khao Yai (2166 km2), de Thap Lan (en) (2236 km2), Pang Sida (844 km2) et le sanctuaire de faune de Dong Yai (313 km2), du Complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai (6152 km²) situé dans les montagnes de Dong Phaya Yen et les monts de Sankamphaeng : cette vaste zone naturelle protégée est reconnue comme Patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2005 grâce à sa biodiversité[2],[3].

Climat[modifier | modifier le code]

Il y a les trois saisons classiques de la Thaïlande :

  • la saison chaude et sèche de février à avril ;
  • la saison des pluies de mai à octobre où souffle le vent de la mousson du Sud-Ouest, un vent chaud et très humide après son passage au-dessus de la mer d'Andaman et le golfe de Thaïlande ;
  • et la saison froide de novembre à janvier où le vent change et vient du Nord-Est, apportant de l'air frais de la Chine continentale.

Les températures sont au minimum de 14°C et au maximum de près de 40°C[4].

Flore et faune[modifier | modifier le code]

Flore[modifier | modifier le code]

Le parc national de Ta Phraya est constitué de seulement 77 % de forêts tropicales humides et sèches et de près de 25 % de forêt de mousson / jungle / savane résultant de la déforestation, avant la création du parc national en 1996, par des paysans soucieux d'obtenir des terres à cultiver et des bûcherons soucieux d'exploiter la forêt.

Vue sur la forêt tropicale

Faune[modifier | modifier le code]

La faune du parc comprend :

Plus de 20 espèces de mammifères[modifier | modifier le code]

Près de 200 espèces d'oiseaux[modifier | modifier le code]

Et bien d'autres d'autres espèces animales[modifier | modifier le code]

On compte de plus 43 espèces de reptiles, 23 espèces d'amphibiens, 23 espèces de poissons ainsi que d'innombrables arthropodes, vers et insectes dont 94 espèces de papillons.

Menaces[modifier | modifier le code]

Le Ta Phraya abrite le bois de rose du Siam, une espèce d'arbre menacée d'extinction qui est extraite illégalement pour être vendue notamment sur le marché chinois du meuble[7]. Des braconniers armés traversent la frontière depuis le Cambodge, et les gardes forestiers sont depuis 2015 formés à des mesures de lutte contre le braconnage de type militaire[8]. Les accrochages sont fréquents et parfois mortels.

Une autre menace pour ceux qui vont dans le parc national de Ta Phraya et dans le parc national Khao Phra Wihan ..., c'est les mines !!! Il y a encore, dans certaines zones frontalières entre la Thaïlande et le Cambodge, des centaines de milliers de mines non désamorcées qui datent des conflits des années 1970-1980 au Cambodge et de la période mouvementée d’insurrection à la frontière de la Thaïlande à la même époque[9]. En effet, le 25 décembre 1978, l'armée vietnamienne envahit le Cambodge et libère Phnom Penh du régime de Pol Pot mais la guérilla khmère rouge subsiste dans la jungle qui borde la Thaïlande. Alors, à un rythme effréné, toute la frontière avec la Thaïlande est minée, c'est le projet du "mur de bambous" et cette zone composée de forêts tropicales denses devient, en quelques années, l'une des régions les plus dangereuses du monde[10].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Les touristes sont très nombreux dans le parc national de Khao Yai (par exemple en 2002, 580 400 visiteurs) mais très rare dans le parc national de Ta Phraya : en 1999, "année record", il y a eu seulement 2 720 visiteurs ; et en 2003, rien que 280 visiteurs.

  1. (th) « ปักหมุด'จุดกางเต็นท์'แห่งใหม่ อุทยานแห่งชาติตาพระยา », sur thaipost.net, Thai Post,‎
  2. (en + fr) « Dong Phayayen-Khao Yai Forest Complex » (rapport de 251 pages), sur unesco.org,
  3. (en) Union internationale pour la conservation de la nature et UN Environment World Conservation Monitoring Centre, « DONG PHAYAYEN - KHAO YAI FOREST COMPLEX », sur world-heritage-datasheets.unep-wcmc.org, juillet 2005 (mises à jour octobre 2010 et janvier 2011)
  4. (en) National Park Office et National Park, Wildlife and Plant Conservation Department, National Parks in Thailand, , 280 p. (ISBN 974-286-087-4, lire en ligne), Ta Phraya National Park pages 144 et 145
  5. (th) « อุทยานแห่งชาติตาพระยา (Ta Phraya) », sur portal.dnp.go.th (consulté le )
  6. Département des parcs nationaux, de la vie sauvage et de la conservation des plantes (en) : https://web.archive.org/web/20150923215951/http://www.dnp.go.th/parkreserve/asp/style1/default.asp?npid=24&lg=2
  7. (en) Coconuts Media (en), The guardians of Siamese rosewood, 29 janvier 2021
  8. The Guardian : https://www.theguardian.com/environment/2016/jan/05/thailands-forest-rangers-step-up-training-in-violent-blood-wood-war
  9. (en + fr) « Dong Phayayen-Khao Yai Forest Complex », sur unesco.org,,
  10. « Mines anti-personnelles: L'héritage empoisonné du Cambodge », sur www.apres-genocide-cambodge.com (consulté le )