Paldiski

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Paldiski
Blason de Paldiski
Héraldique
Drapeau de Paldiski
Drapeau
Paldiski
La maison de Amandus Adamson.
Administration
Pays Drapeau de l'Estonie Estonie
Comté historique Harjumaa
Démographie
Population de l'agglomération 4 081 hab. ((1.03.2012)[1])
Géographie
Coordonnées 59° 21′ nord, 24° 03′ est
Superficie 10 180 ha = 101,8 km2
Localisation
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Paldiski
Géolocalisation sur la carte : Estonie
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Paldiski

Paldiski est une localité et un port estonien de la commune de Lääne-Harju à la frontière entre la mer Baltique et le golfe de Finlande. La ville est située dans le comté de Harju, sur la côte occidentale de la péninsule de Pakri.

Histoire[modifier | modifier le code]

Domination suédoise et russe[modifier | modifier le code]

Au XVIIe siècle, les Suédois construisent un port qu'ils nomment Rågervik à l'emplacement du port actuel de Paldiski. En 1762, les russes la nomment en russe : Балтийский Порт, Port Baltiyskiy, signifiant Port de la Baltique. La base navale fait alors partie du gouvernement d'Estland en Russie impériale.

En 1783, le port de Baldiski obtient les droits de ville. En 1787, l’église orthodoxe Saint-George est inaugurée et en 1842 l'église luthérienne Saint-Nicolas. En 1870, la voie ferrée atteint le port.

Le , le tsar Nicolas II est le kaiser Guillaume II se rencontrent à Paldiski pour la dernière fois avant la Première Guerre mondiale[2].

En estonien, le nom du port est orthographié Baltiski avant la réforme orthographique de 1933 où le nom de la ville devient Paldiski.

Époque soviétique[modifier | modifier le code]

En 1962, Paldiski devient un centre d'entrainement de sous marins de la marine soviétique. Le centre emploie environ 16 000 personnes, et avec ses deux réacteurs nucléaires (d’une puissance de 70 MW et 90 MW), c'est la seconde base de l'union soviétique. Ce sera alors une ville fermée entourée de fils de fer barbelés jusqu'au départ du dernier navire soviétique en .

En 1991, l'union soviétique s’effondre et l'Estonie retrouve son indépendance. En , la Russie éteint les réacteurs nucléaires et les remporte en Russie.

La ville actuelle[modifier | modifier le code]

Le parc éolien de Paldiski a un rendement énergétique de 56 000 MWh, qui couvre environ un pour cent de la consommation d'électricité de l'Estonie.[Quand ?]

La ville abrite l'Institut estonien de la mer. En , elle est au cœur d'une polémique sur l'affaire du Probo Koala.

Démographie[modifier | modifier le code]

Composition ethnique de 1922 à 2021
Ethnie 1922[3] 1934[4] 1941[5] 1959[6] 1970[7] 1979[8] 1989[8] 2000[9] 2011[10] 2021[11]
nombre % nombre % nombre % nombre % nombre % nombre % nombre % nombre % nombre % nombre %
Estoniens 961 91.3 799 93.9 119 96.0 250 7.38 381 5.52 233 3.19 186 2.42 1260 29.7 1338 32.8 1294 34.8
Russes 31 2.95 19 2.23 2 1.61 - - 4683 67.8 5325 72.8 5467 71.1 2217 52.2 2183 53.4 1926 51.8
Ukrainiens - - 0 0.00 - - - - 1124 16.3 1010 13.8 1264 16.4 - - 283 6.93 236 6.35
Biélorusses - - - - - - - - 362 5.24 498 6.81 507 6.59 - - 136 3.33 112 3.01
Finnois - - 0 0.00 0 0.00 - - 30 0.43 22 0.30 18 0.23 - - 17 0.42 15 0.40
Juifs 0 0.00 1 0.12 0 0.00 - - 34 0.49 22 0.30 16 0.21 - - 5 0.12 5 0.13
Lettons - - 1 0.12 0 0.00 - - 12 0.17 14 0.19 15 0.20 - - 9 0.22 17 0.46
Allemands 41 3.90 23 2.70 - - - - - - 7 0.10 3 0.04 - - 1 0.02 0 0.00
Tatars - - 0 0.00 - - - - - - 47 0.64 44 0.57 - - 15 0.37 9 0.24
Polonais - - 0 0.00 0 0.00 - - - - 17 0.23 23 0.30 - - 16 0.39 13 0.35
Lituaniens - - 0 0.00 0 0.00 - - 30 0.43 19 0.26 27 0.35 - - 14 0.34 12 0.32
inconnue 0 0.00 0 0.00 0 0.00 0 0.00 0 0.00 0 0.00 0 0.00 25 0.59 4 0.10 6 0.16
autres 19 1.81 8 0.94 3 2.42 3137 92.6 251 3.63 97 1.33 120 1.56 746 17.6 64 1.57 72 1.94
Total 1052 100 851 100 124 100 3387 100 6907 100 7311 100 7690 100 4248 100 4085 100 3719 99.9


Transport[modifier | modifier le code]

Maritime[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui Paldiski est une base de la marine estonienne et un important port maritime qui reste libre de glace même en hiver. Depuis 1993, le port Sud de Paldiski fait partie du complexe portuaire de Tallinn. Les navires sont principalement des rouliers transportant le bois, les engrais, les métaux et de la tourbe. Les compagnies Tallink et DFDS assurent des transports maritimes de passagers et de marchandises entre Paldiski et Kapellskär.

Routier[modifier | modifier le code]

Il y a un transport maritime régulier de fret vers le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Pologne, la Suède et la Finlande et des liaisons routières et ferroviaires avec la Russie. Paldiski est reliée à Tallin par la Route nationale 8.

Ferroviaire[modifier | modifier le code]

La ligne de Tallinn à Paldiski dessert la Gare de Paldiski.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Les villes jumelles de Paldiski sont[12]:


Personnalités[modifier | modifier le code]

Le pénitencier[modifier | modifier le code]

Près de Paldiski se trouve l'ancien bastion Rogervik qui servit longtemps de bagne.

Les premiers condamnés du bagne sont des prisonniers de Reval (Tallinn), dont le nombre ne dépasse pas quelques centaines[13].

Les personnes qui ont été condamnées aux travaux forcés dans le port de la Baltique s'ajoutent les "barbus" ayant transgressé l'ordre de Pierre Ier de se raser la barbe[13]. À partir de 1722, le nombre de détenus augmente rapidement et en 1726 le bagne compte plus de 2 000 personnes. En 1726, les condamnés sont envoyés en Sibérie, et le bagne de Paldiski ne compte plus que 300 prisonniers[13].

Les conditions de vie du bagne étaient extrêmement difficiles et de nombreux prisonniers y sont morts de maladie ou de faim. De nombreux prisonniers ont participé à la période de soulèvement Bachkir (1755-1756) ou à la guerre des Paysans russes (1773-1775)[13]. Parmi les nombreux prisonniers citons Emelian Pougatchev et Salavat Ioulaïev.

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Site de Toila », ville de Toila (consulté le )
  2. (en) « Nikolai II and Wilhelm II in Paldiski », http://histrodamus.ee/ (consulté le )
  3. (et + fr) 1922 a. üldrahvalugemise andmed. Vihk I ja II, Rahva demograafiline koosseis ja korteriolud Eestis, Tallinn, Riigi Statistika Keskbüroo, (ISBN 9789916103067, lire en ligne), p. 33
  4. (et + fr) Rahvastiku koostis ja korteriolud. 1.III 1934 rahvaloenduse andmed. Vihk II, Tallinn, Riigi Statistika Keskbüroo, , 47–53 p. (hdl 10062/4439, lire en ligne)
  5. (de + et) Eesti Statistika : kuukiri 1942-03/04, Tallinn, Riigi Statistika Keskbüroo, , 66-67 p. (lire en ligne)
  6. Kalev Katus, Allan Puur et Asta Põldma, Rahvastiku ühtlusarvutatud sündmus- ja loendusstatistika: Harjumaa 1965-1990, Tallinn, Eesti Kõrgkoolidevaheline Demouuringute Keskus, coll. « Sari C », , 31-32 p. (ISBN 978-9985-820-77-3, lire en ligne)
  7. (ru) Население районов, городов и поселков городского типа Эстонской ССР : по данным Всесоюзной переписи населения на 15 января 1970 года, Tallinn, Eesti NSV Statistika Keskvalitsus,‎ (lire en ligne), p. 79
  8. a et b (et) Eesti Vabariigi maakondade, linnade ja alevite rahvastik. 1. osa, Rahvaarv rahvuse, perekonnaseisu, hariduse ja elatusallikate järgi : 1989. a. rahvaloenduse andmed, Tallinn, Eesti Vabariigi Riiklik Statistikaamet, , 28, 33 (ISBN 978-9949-7193-2-7, lire en ligne)
  9. (et) 2000. aasta rahva ja eluruumide loendus, Tallinn, Statistikaamet, , 78 p. (ISBN 9985-74-167-6, lire en ligne)
  10. « RL0429: RAHVASTIK RAHVUSE, SOO, VANUSERÜHMA JA ELUKOHA JÄRGI, 31. DETSEMBER 2011 », sur Estonian Statistical Database (consulté le )
  11. (et) « RL21429: Rahvastik Rahvuse, Soo, Vanuserühma Ja ELukoha (Haldusüksus) Järgi, 31. DETSEMBER 2021 », sur Estonian Statistical Database
  12. (et) « Paldiski linna arengukava aastani 2025 », Ville de Paldiski, (consulté le )
  13. a b c et d (ru) « История города Палдиски (Histoire de la ville de Paldiski) », Gazette de la région, Informations sur la République du Bachkortostan (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]