Nemesia caementaria

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Nemesia caementaria
Description de l'image Dictionnaire universel d'histoire naturelle (Arachnides Pl. 2) (6436285611).jpg.
Classification WSC
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Chelicerata
Classe Arachnida
Ordre Araneae
Sous-ordre Mygalomorphae
Famille Nemesiidae
Genre Nemesia

Espèce

Nemesia caementaria
(Latreille, 1799)

Synonymes

  • Aranea sauvagesii Dorthes, 1794 nec Rossi, 1788
  • Aranea caementaria Latreille, 1799
  • Nemesia caementaria germanica Ausserer, 1871

Nemesia caementaria, La Mygale maçonne est une espèce d'araignées mygalomorphes de la famille des Nemesiidae[1].

Distribution[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre en Europe du Sud[1] :

Sa présence est incertaine en Grèce.

Dans les Pyrénées-Orientales, on la rencontre au sein de l'arrière pays de la Côte Vermeille, à l'extrémité de la chaîne des Albères[6], principalement sur les communes de Collioure et Banyuls-sur-Mer sur le même territoire que deux autres mygales de la même famille, Nemesia simoni et Nemesia dubia[7]. On la trouve aussi dans l'Aude et dans l'Hérault[8].

Description[modifier | modifier le code]

La femelle de Nemesia caementaria mesure de 17,5 à 20 mm et le mâle 12 mm[9]. Les femelles pourraient vivre jusqu'à vingt ans[8], les mâles ayant peut-être une durée de vie beaucoup plus brève[7].

Comportement[modifier | modifier le code]

La femelle de Nemesia caementaria ainsi que les jeunes ayant déjà construit leur propre terrier estivent, ce qui signifie qu'ils s'enferment dans leur terrier en bloquant la trappe menant vers l'extérieur et, ce, de fin juin jusqu'aux premières pluies de septembre ou d'octobre[7].

Harro Buchli a étudié l'éthologie de cette mygale au Laboratoire Arago dans les environs de Banyuls-sur-Mer[7],[10],[11],[12],[13].

Reproduction[modifier | modifier le code]

Jacques Denis a observé que les femelles pouvaient procéder à deux pontes dans une saison[14].

Systématique et taxinomie[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été décrite sous le protonyme Aranea caementaria par Latreille en 1799. Elle est placée dans le genre Nemesia par Ausserer en 1871[15].

Étymologie[modifier | modifier le code]

terrier de Nemesia caementaria

Son nom d'espèce, caementaria ce qui signifie maçonne, lui a été donné car elle construit des terriers à opercules élaborés[7].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Latreille, 1799 : Mémoire sur les araignées mineuses. Mémoires de la Société d'Histoire Naturelle de Paris, vol. 1, an VII, p. 118-128.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b World Spider Catalog (WSC). Musée d'histoire naturelle de Berne, en ligne sur http://wsc.nmbe.ch. doi: 10.24436/2, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. a et b Branco, Morano & Cardoso, 2019 : An update to the Iberian spider checklist (Araneae). Zootaxa, no 4614, p. 201-254.
  3. a b et c Le Peru, 2011 : The spiders of Europe, a synthesis of data: Volume 1 Atypidae to Theridiidae. Mémoires de la Société Linnéenne de Lyon, vol. 2, vol. 1-522.
  4. Kostanjšek & Kuntner, 2015 : Araneae Sloveniae: a national spider species checklist. ZooKeys, no 474, p. 1-91.
  5. Naumova, 2009 : Contribution to the Study of the Spiders (Araneae) in Slavyanka Mountain (SW Bulgaria). Biotechnology & Biotechnological Equipment, vol. 23, Supplement no 1, p. 104-108.
  6. Guillaume Clavaud, « Incroyable, les mygales pullulent dans l'arrière pays de la Côte Vermeille », L'Indépendant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a b c d et e Buchli, 1960 : Quelques observations concernant le cycle de développement chez la Mygale maçonne Nemesia caementaria Latr. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, vol. 251, p. 2773-2775 (texte intégral).
  8. a et b Jean-Marc Birat, Liste complète des espèces de Nemesia françaises
  9. araneae
  10. Buchli, 1961 : Observations préliminaires sur le rythme d'activité et la biologie de Nemesia caementaria Latr. Vie et Milieu, vol. 12, p. 297-304.
  11. Buchli, 1962 : Note preliminaire sur l'accouplement des araignées mygalomorphes Nemesia caementaria, Nemesia dubia, et Pachylomerus piceus. Vie et Milieu, vol. 13, p. 167-178.
  12. Buchli, 1965 : Notes préliminaires concernant le comportement de chasse et le rythme d'activité de la Mygale maçonne, Nemesia caementaria Latreille (1798). Revue d'écologie et de biologie du sol, vol. 2, p. 403–438.
  13. Buchli, 1968 : Le rythme d'activité chez la mygale maçonne, Nemesia caementaria Ctenizidae. Annales des Epiphyties, vol. 19, p. 195-196.
  14. Denis, « À propos de la ponte de Nemesia caementaria Latr. (10 juin 1931). », Bulletin de la Société entomologique de France, vol. 1931,‎ , p. 175-176 (lire en ligne, consulté le )
  15. Ausserer, 1871 : Beiträge zur Kenntniss der Arachniden-Familie der Territelariae Thorell (Mygalidae Autor). Verhandllungen der Kaiserlich-Kongiglichen Zoologish-Botanischen Gesellschaft in Wien, vol. 21, p. 117-224 (texte intégral).