Muscle grand pectoral

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Muscle grand pectoral
Les muscles grands pectoraux.
Groupe
Muscle du thorax (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Origine
Clavicule, sternum, cartilage costal, gaine du muscle droit de l’abdomen (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Terminaison
Artère
Drainage veineux
Nerf
Actions
Flexion du bras (d), abaisser (d), rotation interne du bras (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Nom latin
M. pectoralis majorVoir et modifier les données sur Wikidata
TA98
A04.4.01.002Voir et modifier les données sur Wikidata
TA2
2301Voir et modifier les données sur Wikidata
FMA
9627Voir et modifier les données sur Wikidata
Dessin du muscle grand pectoral gauche noté Pectoralis major.

Le muscle grand pectoral est un muscle de la ceinture du membre thoracique (ou supérieur ou encore ceinture scapulaire[1]). Situé sous la peau, ce muscle est large, triangulaire et puissant, c'est le plus volumineux du membre thoracique. Le grand pectoral est lié à la paroi antérieure du creux axillaire, dans un plan superficiel[2].

Origine (insertion proximale)[modifier | modifier le code]

Il nait d'origines multiples et étendues :

  • de la moitié (interne) du bord antérieur de la clavicule[3] : partie claviculaire,
  • sur une très grande moitié supérieure du sternum et les cartilages costaux de la 2e à la 6e côte : partie sterno-costale
  • de la partie antérieure de la gaine du muscle droit de l'abdomen : partie abdominale.

Trajet[modifier | modifier le code]

  • Ventre épais triangulaire.
  • Convergence des trois faisceaux :
    • fibres claviculaires : vers le bas et l'extérieur ;
    • fibres sternales : horizontalement vers l'extérieur ;
    • fibres abdominales : vers le haut et l'extérieur.
  • En fonction des points de vue et des chercheurs, le grand pectoral peut aussi être divisé en 4 parties :
    • fibres claviculaires ;
    • fibres sternales supérieures ;
    • fibres sternales inférieures ;
    • fibres abdominales.

Il recouvre la partie antéro-supérieure du thorax, ainsi que le muscle petit pectoral. Il laisse un petit espace triangulaire entre lui et le muscle deltoïde : le triangle clavi-pectoral.

Il participe avec les muscles petit pectoral et subclavier à la paroi antérieure de la fosse axillaire.

Terminaison (insertion distale)[modifier | modifier le code]

Les trois faisceaux se terminent en deux, qui s'insèrent à la face profonde du sillon intertuberculaire, et sur la partie antéro-latérale du grand tubercule de l'humérus, nous trouvons :

  • le faisceau supérieur qui est formé des fibres claviculaires et de la moitié supérieures des fibres sternales ;
  • le faisceau inférieur qui est formé de la moitié inférieure des fibres sternales et des fibres abdominales.

La terminaison est tortionnée obliquement et vers le haut.

Innervation[modifier | modifier le code]

Il est innervé par les nerfs pectoraux latéral et médial, issus de l'anse des pectoraux (Racines C5, C6, (C7), C8 et Th1).

Les derniers travaux anatomiques[réf. souhaitée] ont montré que le muscle grand pectoral était innervé par trois branches nerveuses :

  • une branche supérieure qui innerve le chef claviculaire,
  • une branche moyenne qui innerve le chef sternal,
  • une branche inférieure qui innerve le chef costal.

Vascularisation[modifier | modifier le code]

Il est vascularisé par l'artère thoraco-acromiale et l'artère thoracique latérale[4].

Action[modifier | modifier le code]

Les actions du muscle grand pectoral sont les suivantes[4] :

  • il est principalement adducteur du bras au niveau de l'épaule,
  • Il est aussi rotateur médial (anciennement : interne) de l'humérus,
  • sa partie claviculaire aide à l'antépulsion (flexion) du bras ainsi qu'à l'adduction au-delà de la ligne médiane (ligne passant par l'axe du corps),
  • sa partie sternale, avec les muscles grand dorsal et grand rond, étend l'humérus fléchi du côté du tronc lors de l'opposition d'une résistance,
  • il est auxiliaire dans la respiration forcée (augmentation du volume thoracique)[réf. souhaitée].

Musculation[modifier | modifier le code]

Il est courant, à défaut d'être naturel, de développer le volume, ou la force, des pectoraux (comme de nombreux autres muscles : biceps, triceps, épaules, trapèzes…) à l'aide d'exercices de musculation, exemple le plus courant et le plus simple : les « pompes » (ou push-ups en anglais). Un autre exercice employé couramment par les culturistes est le développé couché avec une barre. Dans cet exercice, qui est aussi un mouvement de la force athlétique, le grand pectoral intervient comme muscle moteur[5].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Trost, Pierre Trouilloud. Introduction à l'anatomie. Éditions Ellipses, 2020, page249. (ISBN 9782340044999)
  2. Ahmed Mellal. Application pratique de l'anatomie humaine : Appareils de relation.  éd. Publibook, 2010, volume 2, page 119. (ISBN 9782748382105).
  3. Muscle grand pectoral : description et rapports [vidéo] (Anatomie 3D Lyon - Université Claude-Bernard Lyon 1)
  4. a et b Mémofiches Anatomie Netter - Membres.  éd. Elsevier-Masson, 2011, fiche 21. (ISBN 978-2-294-71302-6).
  5. Marc Vouillot. La Force Athlétique.  éd. Chiron, 2005, page 147. (ISBN 978-2702709825).

Annexes[modifier | modifier le code]

  • (en) Sylvain David, T. Balaguer, P.Baque et E. Lebreton, « Transfer of pectoral nerves to suprascapular nerves and axillary nerves: An anatomic feasibility study », Journal of Hand Surgery, vol. 35, no 1,‎ , p. 92-96 (résumé).

Sur les autres projets Wikimedia :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]