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Marcel Jean (producteur)

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Marcel Jean
Description de cette image, également commentée ci-après
Marcel Jean lors des Sommets du cinéma d'animation 2017 à Montréal.
Naissance (61 ans)
Chicoutimi (Québec), Canada
Nationalité Canadienne
Profession Producteur
Réalisateur
Films notables État critique

Marcel Jean est un producteur, réalisateur, scénariste, critique et auteur de plusieurs livres portant sur le cinéma, né le 8 janvier 1963 à Chicoutimi (Québec).

Biographie

Il devient critique de cinéma au Devoir dès 1984, alors qu'il n'est pas encore diplômé de l'Université de Montréal, où il obtiendra une maîtrise en Histoire de l'art (son mémoire porte sur Marguerite Duras). En 1988 il est coauteur avec Michel Coulombe du Dictionnaire du cinéma québécois. L'année suivante, il réalise un premier court métrage (Le Rendez-vous perpétuel), bientôt suivi d'un deuxième (Vacheries) puis d'un documentaire portant sur la critique culturelle (État critique). Dans le cadre de la collection «La Culture dans tous ses états» il réalise le documentaire Écrire pour penser, qui porte sur l'essai littéraire dans la littérature québécoise[1].

En parallèle à ses activités de critique et de réalisateur, Marcel Jean enseigne l'histoire et l'esthétique du cinéma, principalement à l'Université de Montréal, de 1986 à 2013. Son travail d'enseignant est à l'origine de plusieurs de ses ouvrages de vulgarisation (Le cinéma québécois ; Le langage des lignes).

En 1998 il devient producteur à l'Office national du film du Canada, chargé de la valorisation de la collection. Il produit notamment des documentaires biographiques (sur les acteurs Guy L'Écuyer et Luce Guilbeault), la série télévisée Filière D ainsi que l'édition vidéo de l’œuvre de Pierre Perrault.

En il prend la direction du Studio d'animation du Programme français de l'ONF, poste qu'il occupe jusqu'en . À ce titre il produit une quarantaine de films qui remportent plus de 150 prix internationaux[2]. Prenant la suite de Pierre Hébert, qui occupait ce poste depuis 1996, il cherche à redonner au studio une place sur l'échiquier mondial semblable à celle qu'il occupait au cours de la décennie 1970[3]. Pour ce faire, il encourage les coproductions internationales (des films de Pjotr Sapegin, de Lejf Marcussen, de Regina Pessoa, de Georges Schwizgebel, de Florence Miailhe, etc.), décentralise la production (il met en chantier Les ramoneurs cérébraux de Patrick Bouchard au Saguenay, Rumeurs du Groupe Kiwistiti à Québec, Liaisons de Jean Detheux en Ontario francophone) et accueille quantité de jeunes cinéastes (Nicolas Brault, Theodore Ushev, Frédéric Tremblay, Nicolas Lemay)[3].

En , il est nommé Délégué artistique du festival international du film d'animation d'Annecy[4],[5]. La même année, il prend la direction du programme documentaire de l'Institut national de l'image et du son[6], fonction qu'il assume jusqu'en 2015[7].

En , l'Animafest de Zagreb lui décerne le « Award for Outstanding Contribution to Animation Studies »[8].

En il est nommé directeur général de la Cinémathèque québécoise[9]. Il hérite alors d'une organisation en crise (on discute de sa possible intégration à BAnQ[10]) dont il entreprend de transformer la culture interne[11] pour y dynamiser les activités et y accueillir les créateurs au sein de résidences d'artistes[12]. Réagissant à la fermeture d'Ex Centris qui prive Montréal d'un important lieu de diffusion pour le cinéma d'auteur, il lance le Centre d'art et essai de la Cinémathèque québécoise (CAECQ) qui amorce ses activités le et programme principalement des documentaires et des films indépendants récents[13].

En , l'Université Savoie-Mont-Blanc lui remet un doctorat honoris causa[14]. En 2020 parait le premier numéro de Blink Blank, revue francophone semestrielle consacrée au cinéma d'animation, dont il est le directeur éditorial avec Xavier Kawa-Topor[15].

Filmographie

Comme réalisateur

Comme producteur

Livres

Notes et références

  1. Éric Fourlanty, « La culture dans tous ses états : Avec un grand Q », Voir.ca,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Marcel Jean », sur IMDb (consulté le ).
  3. a et b Éric Perron, « Entretien avec Marcel Jean: «Le cinéma d'animation ne peut survivre que dans une perspective mondiale» », Ciné-Bulles, volume 20, numéro 1,‎ , p. 40-43 (ISSN 0820-8921, lire en ligne).
  4. Le Devoir, « Marcel Jean délégué artistique à Annecy », Le Devoir,‎ (ISSN 0319-0722, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Marcel Jean, un dessein animé », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  6. « Marcel Jean succède à Luc Bourdon à la direction du programme Documentaire de L'inis - Actualité », sur L'inis (consulté le ).
  7. « Marcel Jean | Éditions Somme toute », sur editionssommetoute.com (consulté le ).
  8. Le Devoir, « Un prix à Zagreb pour Marcel Jean », Le Devoir,‎ (ISSN 0319-0722, lire en ligne, consulté le ).
  9. « Marcel Jean nommé directeur général de la Cinémathèque | Nouvelles », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Le Devoir, « La Cinémathèque et BAnQ fusionnent », Le Devoir,‎ (ISSN 0319-0722, lire en ligne, consulté le ).
  11. André Lavoie, « Fini le temple sacré, place au carrefour animé », Le Devoir,‎ (ISSN 0319-0722, lire en ligne, consulté le ).
  12. « MONTREAL - Entretien avec deux étoiles montantes du cinéma d’animation français », sur Consulat général de France à Québec (consulté le ).
  13. André Duchesne, « Cinémathèque québécoise: le centre Art et essai, entre satisfaction et précarité », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Marcel JEAN, directeur général de la cinémathèque québécoise reçoit le titre de docteur honoris causa de l’USMB - Université Savoie Mont Blanc - Formation - Recherche », Université Savoie Mont Blanc - Formation - Recherche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Cédric Lépine, « Blink Blank. La revue du cinéma d’animation. Numéro 3 », sur Club de Mediapart (consulté le )

Liens externes