Léon Frédéric

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Léon Frédéric
Léon Frédéric, Autoportrait, localisation inconnue.
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Léon Frédéric né le à Bruxelles et mort le à Schaerbeek est un peintre belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un bijoutier prospère, Léon Frédéric entre en 1871 comme apprenti chez le peintre-décorateur Charle-Albert, et suit les cours du soir à l'Académie de Bruxelles. En 1874, il travaille dans l'atelier particulier de Jean-François Portaels. L'année suivante, il se cotise avec de jeunes peintres pour louer un atelier où ils peuvent étudier le modèle vivant. De 1876 à 1878, il prépare le prix de Rome auquel il échoue, mais son père lui offre de quoi voyager en Italie toute une année de 1878 à 1879, il fait ses débuts au sein du groupe artistique l'Essor qui réunit des tenants du réalisme. En 1883, il est salué comme un peintre plein de promesses avec son tableau Les Marchands de craie, un triptyque ralliant le modernisme au génie des maîtres primitifs, et durant les années 1890, il devient un des peintres les plus populaires de Belgique, cité aux côtés de Constantin Meunier ou d'Eugène Laermans. Le , le roi Albert Ier accorde à Léon Frédéric — en même temps qu'à James Ensor — le titre de baron.

Son œuvre[modifier | modifier le code]

En 1882, il découvre l'œuvre du peintre naturaliste français Jules Bastien Lepage au Salon de Bruxelles.

Son art est l'alliance d'un naturalisme maniéré avec la naïveté et la luxuriance du Quattrocento et des primitifs flamands, souvent exécutées sous forme de triptyques.

Le peintre des Marchands de craie relate avec une poésie touchante les visages, ceux des petits surtout dans leur timidité craintive ; l'un a la grosse tête, l'air bête, borné, un autre louche, ils sont tous malgré tout, même ces deux là, ravissants. C'est la poésie de la misère, de la résignation, du devoir silencieux, du courage. Certains tableaux prennent la forme d'allégories ésotériques comme l’Intérieur d'atelier de 1882, au musée d'Ixelles. Ces œuvres suffisent à classer Léon Frédéric comme l'un des maîtres du courant symboliste belge[1]. Elles annoncent certains thèmes surréalistes, comme le montre le volet droit du triptyque L'Eau, L'Eau dormante.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Le Repas de funérailles (1886), musée des Beaux-Arts de Gand.

Autres œuvres[modifier | modifier le code]

Nom Date Image Emplacement
La Légende de saint François - Triptyque 1882
Palais des Beaux-Arts de Lille
Intérieur de studio 1882
musée d'Ixelles
Les Âges du paysan - cycle Entre 1885 et 1887
Les Garçons
Les Fillettes
Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
Les Boêchelles 1888
Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers
All Things Die, But All Will Be Resurrected through God's Love - Triptyque entre 1893 et 1918
Kurashiki, musée d'Art Ōhara
Nature ou Abondance Vers 1895
Musée d'Art de Dallas
Les trois Sœurs ou Les Éplucheuses de pommes de terre 1896
New York, Metropolitan Museum of Art
Les Âges de l'ouvrier - Triptyque Entre 1895 et 1897
Paris, musée d'Orsay
Allégorie de la Nuit Vers 1900
Musée des Beaux-Arts de Gand
Le Goûter du laboureur Vers 1900
Localisation inconnue
Allégorie de la Fertilité Vers 1900
Localisation inconnue
L'Âge d'or : Triptyque

Le Matin, La Nuit, Le Soir

1900 -1901
Localisation inconnue
Toilette du matin 1904
Localisation inconnue
Rhododendron en fleurs 1907
Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers
L'Annonciation douloureuse 1927
Localisation inconnue
L'Aurore ou L'Aube arrachant les ténébres
Localisation inconnue
Fragrance ou Fillette dans la roseraie 1894
Collection privée, Belgique
Enterrement d'un paysan
Liège, La Boverie
Autoportrait
Localisation inconnue

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Paul Bouillon, « Léon Frédéric », in : Encyclopédie Universalis (en ligne).
  2. philamuseum.org.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédérique Thomas-Maurin, Isolde De Buck, Benjamin Foudral (dir.), Léon Frédéric (1856-1940), un autre réalisme [exposition, Ornans, Musée Gustave Courbet, 6 juillet-15 octobre 2018], Besançon, Editions du Sekoya, , 181 p. (ISBN 978-2-84751-164-2).
  • Benjamin Foudral, Léon Frédéric (1856-1940), « gothique moderne ». Carrière d’un artiste belge dans l’Europe de la fin du XIXe siècle. Essai et Catalogue raisonné de l'œuvre [thèse en histoire de l'art, Sorbonne université, soutenue le ], Paris, .

Liens externes[modifier | modifier le code]