La Motte du Ciar

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La Motte du Ciar
La Motte du César
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Coordonnées 48° 11′ 09,6″ nord, 3° 16′ 10,1″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
La Motte du Ciar
La Motte du Ciar
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
La Motte du Ciar
La Motte du Ciar
Géolocalisation sur la carte : Yonne
(Voir situation sur carte : Yonne)
La Motte du Ciar
La Motte du Ciar

La motte du Ciar (ou motte de César) est un site aujourd'hui disparu situé au sud de Sens, autrefois Agedincum. Quelques ruines ont subsisté jusqu'au milieu du XIXe siècle.

Description[modifier | modifier le code]

Vestige gallo-romain, on le suppose originairement construit par les Sénons, à la veille de la guerre des Gaules. D'une surface impressionnante, ce bâtiment a livré une dédicaces montrant qu'y étaient vénérés les divinités Mars, Vulcain et Vesta. Le culte impérial pourrait aussi y avoir été pratiqué[1].

Après les nombreuses recherches archéologiques des deux derniers siècles, le site porte le nom de : sanctuaire gallo-romain de la motte du Ciar. Un bronze de Domitien aurait été extrait du sanctuaire.

Des fouilles pratiquées en 1845 ont révélé les dimensions de l'édifice principal : 76 m de long par 65 m de large et son enceinte mesurait 396 m sur 198 m. Le site se trouve à la confluence de la Vanne et de l'Yonne, en face du gué de Salcy.

Ce n'est que bien après l'épopée senones que les comtes de Sens en firent un poste militaire. Idéalement situés entre les rivières de la Vanne et de l'Yonne, ils se rendirent maîtres de la navigation et maintinrent tout le pays sous leur obéissance.

Le comte Raynard-le-vieil, bâtisseur de la grosse tour (dans le bas de la grande rue), y habita vers l'an 1000.

Un tableau de Jean Cousin l'Ancien, représentant la forteresse au XVIe siècle, déjà en ruine à l'époque, est conservé au musée de Sens. On y aperçoit en arrière-plan le pont d'Yonne et probablement l'église Saint-Maurice.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Debatty 2006] Bertrand Debatty, « Marti, Volkano et sanctissimae Vestae sacrum. Le sanctuaire suburbain de la Motte du Ciar près de Sens (cité des Sénons) », dans Monique Donden-Payre et Marie-Thérèse Raepsaet-charlier (éds.), Sanctuaires, pratiques cultuelles et territoires civiques dans l'Occident romain (séminaire d'histoire romaine et d'épigraphie latine, Centre G. Glotz, UMR 8585, CNRS, Paris 1 / Paris IV / ÉPHÉ), Bruxelles, Le livre Timperman, , sur academia.edu (lire en ligne), p. 159-180.
  • [Guilbert 1845] Aristide Guilbert, Histoire des villes de France, vol. 3, Paris, Furne & Cie / Perrotin / H. Fournier, , 624 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 108.
  • [Harmand 1958] Jacques Harmand, « Le sanctuaire gallo-romain de la motte du Ciar à Sens (Yonne) », revue archéologique de l'est et du centre-est, t. 9, nos 1-3,‎ , p. 43-73.
  • [Hure 1938] Augusta Hure, « La Motte du Ciar » (dans Le Sénonais gallo-romain, 3e partie, p. 70-144), Bulletin de la société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, t. 92,‎ , p. 71–107 (lire en ligne [sur gallica]).
  • [Lallier 1848] Lallier, « Compte-rendu des travaux de la Motte-du-Ciar », Congrès archéologique de France. Séances générales tenues à Sens, Tours, Angoulême, Limoges, en 1847 par la Société française pour la conservation des monuments historiques,‎ , p. 50–63 (lire en ligne [sur gallica]).

Références[modifier | modifier le code]