Jules Pouget
Jules Pouget | |
Fonctions | |
---|---|
Sénateur du Pas-de-Calais | |
– (3 ans, 6 mois et 11 jours) |
|
Élection | Novembre 1948 |
Maire du Touquet-Paris-Plage | |
– (8 ans, 4 mois et 29 jours) |
|
Prédécesseur | Léon Soucaret |
Successeur | Armand Durand |
Maire du Touquet-Paris-Plage | |
– | |
Prédécesseur | Armand Durand |
Successeur | Pierre Ferrier |
Conseiller général du canton d'Étaples | |
– (16 ans) |
|
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Espalion (Aveyron) |
Date de décès | (à 79 ans) |
Lieu de décès | 13e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Père | Antoine Jules Pouget |
Mère | Julie Nathalie Mathilde Moncet |
Profession | Médecin, arrête d'exercer en 1940 |
Distinctions | croix de guerre 1914-1918, palme d'argent avec 3 citations Chevalier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur Commandeur de la Légion d'honneur |
|
|
Maires du Touquet-Paris-Plage | |
modifier |
Jules Pouget, né le à Espalion (Aveyron) et mort le dans le 13e arrondissement de Paris, est un homme politique français et maire du Touquet-Paris-Plage. Il est qualifié de maire de la renaissance de la station balnéaire.
Biographie
Enfance et formation
Jules Jean Baptiste Pouget est né le [1],[2] du mariage — célébré le à Espalion — d'Antoine Jules, né le à Espalion et mort le à Espalion, employé des ponts et chaussées, et de Julie Nathalie Mathilde Moncet, née le à Espalion.
Après avoir passé son enfance à Espalion, Jules Pouget poursuit des études secondaires au lycée de Rodez[3].
Jules Pouget intègre ensuite la faculté de médecine de Paris où il obtient le diplôme d'État de docteur en médecine[1],[3].
Vie de Famille
Le à Ivry-sur-Seine, il épouse Marthe Fournier, née le dans le 11e arrondissement de Paris, fille d'Annet Fournier et de Marie Louise Angeline Chazoulière dite Rachel[4].
Parcours professionnel
À la fin de ses études de médecine, Jules Pouget s'installe, en 1911[5], à Paris-Plage, devenu Le Touquet-Paris-Plage en 1912. Ce qui le fait venir à Paris-Plage, il en donne l'explication lors de son discours de l'inauguration, en 1935, du square Édouard Lévêque au Touquet-Paris-Plage, il dit ceci :
« Il y a 24 ans, un médecin se demandait où il fixerait ses destinées professionnelles. Un ami lui confia que Monsieur Édouard Lévêque lui avait vanté, avec une force persuasive surprenante, la situation du Touquet-Paris-Plage, pour laquelle il entrevoyait un avenir glorieux. Sur l'insistance de cet ami, et confiant dans le jugement de Monsieur Édouard Lévêque, ce médecin s'installait au Touquet Paris plage. Aujourd'hui 19 juillet 1935, mon cher Monsieur Lévêque, celui à qui vous avez communiqué votre foi, à l'honneur comme Maire de cette station, de payer une date de reconnaissance personnelle et de reconnaissance publique[6]... »
Il habite la villa L'Oustal avenue Saint-Jean, qu'il habitait encore le [1].
Il est mobilisé comme médecin sous-lieutenant en 1914, et démobilisé comme médecin capitaine en 1919[1]. Il est promu médecin commandant de réserve par décret du au journal officiel du [5]. Il cesse son activité professionnelle de médecin en 1940[1].
Responsabilités politiques
Au Touquet-Paris-Plage
Jules Pouget est conseiller municipal du Touquet-Paris-Plage dès 1919[7].
Il en est élu maire le et le restera jusqu'au . Son mandat est cependant interrompu sous Vichy, ayant été mis aux arrêts par la Gestapo : le , pour avoir défendu ses concitoyens devant l'occupant, il est arrêté par la Gestapo[1].
Il est arrêté avec Recoussine, Sainsard, Sarda, Obert, Fourmanoir et Thuillier. Ils sont incarcérés à la prison de Boulogne-sur-Mer. Jules Pouget, démis de ses fonctions, expulsé du Touquet-Paris-Plage, est placé en résidence surveillée à Paris. Le , le Touquet-Paris-Plage est libéré par l'armée canadienne et Jules Pouget reprend ses fonctions municipales[8]. Dès la libération, il réunit à Paris quelques personnalités importantes touquettoises, qui étudient en parfaite harmonie les plans de réaménagement du Touquet-Paris-Plage. Il lance un appel plein de courage, d'optimisme et de volonté pour la relance de la station, qui n'avait plus ni eau, ni gaz, ni électricité.
Il est réélu maire le et conseiller général du canton le .
Au niveau national
Le , ayant accepté de figurer sur la liste RPF, Jules Pouget est élu comme sénateur gaulliste[9] du Pas-de-Calais, mandat qui se termine le ; il siège dans le groupe de la Gauche démocratique et du Rassemblement des gauches républicaines[3].
Son histoire au Touquet-Paris-Plage
Jules Pouget occupe le fauteuil majoral au Touquet-Paris-Plage durant 29 années, c'est la deuxième série de mandats la plus longue après celle de Léonce Deprez.
Pendant ses mandatures, on lui doit les réalisations suivantes :
- construction d'une caserne des pompiers, rue de Moscou ;
- construction de l'aéroport du Touquet-Paris-Plage ;
- reconstruction après les dégâts subies par les bombardements lors de la seconde Guerre mondiale et déminage de la ville ;
- reconstruction du Pont routier d'Étaples ;
- construction de la nouvelle caserne des pompiers, rue Joseph Duboc (anciennement rue de la Lune) ;
- agrandissement de l'aérogare ;
- construction de la nouvelle digue.
Il est également, sur certaines périodes, président du syndicat d'initiative du Touquet-Paris-Plage, de l'aéro-club de la station, du conseil d'administration de la société d'économie mixte de l'aéroport du touquet (SEMAT).
Il est élu membre titulaire de la Société académique de Paris-Plage le ; secrétaire-adjoint en 1912[10].
Il est nommé membre du Comité de publicité du Syndicat d'initiative du Touquet-Paris-Plage, le [11].
Deux de ses frères habitent au Touquet-Paris-Plage, Joseph, négociant en vins, et Paul, qui travaille avec Joseph, puis qui devient acquéreur de l'hôtel de la Forêt[12].
Responsabilités associatives
En 1933, Jules Pouget est vice-président, fondateur de l'association des anciens combattants du Touquet-Paris-Plage[1].
En 1958, il est président de l'Association des maires et délégués des chambres d'industrie des stations thermales, climatiques et touristiques ; et membre du conseil d'administration du Conseil supérieur du tourisme[1].
Il est membre du bureau de l'Association des maires de France.
Mort
Jules Pouget, domicilié 25 avenue du Maréchal Lyautey, est mort le , 15 avenue de la Porte de Choisy, dans le 13e arrondissement de Paris et est inhumé au cimetière parisien d'Ivry[13].
Après sa mort, c'est Fernand Holuigue, secrétaire général de la mairie du Touquet-Paris-Plage et confident du Docteur Pouget, qui est chargé d'ouvrir son testament. Jules Pouget souhaite des obsèques simples, sans fleurs ni couronnes, ne veut aucun monument à sa mémoire et exige un délai de dix ans avant de donner son nom à une rue de la station[9].
Distinctions
Jules Pouget est nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur à titre militaire en 1914-1918 le , officier le (par le ministère des Anciens combattants) et commandeur, du même ordre, le , cette dernière décoration lui est remise le par Émile Pelletier, ministre de l'Intérieur[1], il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 palme d'argent avec trois citations[1].
Hommage
En 1970, la municipalité du Touquet-Paris-Plage a rebaptisé le boulevard de la Mer en boulevard du docteur Jules Pouget.
Publication
Jules Pouget a publié une étude chimique des malades atteints d'eczéma papulo-vésiculeux (thèse de doctorat, 1911)[10].
Voir aussi
Articles connexes
- Canton d'Étaples
- Conseil général du Pas-de-Calais
- Liste des maires du Touquet-Paris-Plage
- Liste des sénateurs du Pas-de-Calais
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
Notes et références
Références
- « Cote 19800035/578/65624 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « acte de naissance no 18 », sur archives.aveyron.fr (consulté le ), p. 34/60.
- « Ancien sénateur du Pas-de-Calais », sur le site du Sénat (consulté le ).
- « acte de mariage no 141 », sur le site des archives départementales du Val-de-Marne, (consulté le ), p. 86/257.
- « Fiche militaire matricule no 1465 », sur archives.aveyron.fr (consulté le ), p. 653 à 656/710.
- Société académique du Touquet-Paris-Plage, Mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage Pas-de-Calais 1935-1936, Le Touquet-Paris-Plage, Brogniart-Delambre Montreuil-sur-Mer, , page 52 et 53
- Société académique du Touquet-Paris-Plage, 1912-2012 Un siècle d'histoires, Le Touquet-Paris-Plage, Éditions Henry, , 226 p. (ISBN 978-2-917698-93-8), p. 51
- Société académique du Touquet-Paris-Plage, 1912-2012 Un siècle d'histoires, Le Touquet-Paris-Plage, Éditions Henry, , 226 p. (ISBN 978-2-917698-93-8), p. 74
- Société académique du Touquet-Paris-Plage, mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage 2000-2002, I.E.H. 62170 Montreuil édité en 2009, 81 p., Jules Pouget page 21 à 28 écrits de Bruno Béthouart.
- Société académique de Paris-Plage, mémoires de la Société académique de Paris-Plage 1911 : sixième année, L. Delambre-Deroussent Paris-Plage et Montreuil, 71 p., p. 65.
- Société académique de Paris-Plage, mémoires de la Société académique de Paris-Plage 1913 : huitième année, L. Delambre-Deroussent Paris-Plage et Montreuil, 48 p., p. 44.
- « recensement de 1926 du Touquet-Paris-Plage », sur archivesenligne.pasdecalais.fr (consulté le ), p. 14.
- « acte de décès no 2854 », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 28/31.
- Sénateur du Pas-de-Calais
- Maire du Pas-de-Calais
- Maire du Touquet-Paris-Plage
- Naissance en mars 1884
- Naissance à Espalion
- Décès en juillet 1963
- Décès dans le 13e arrondissement de Paris
- Décès à 79 ans
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Officier de la Légion d'honneur
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1914-1918