Jean Thépaut
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Jean Marie Thépaut |
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Jean Thépaut (Scrignac, - Scaër, [1]) est un résistant communiste français. Il était le fils d'un cheminot et d'une garde-barrière[2].
Biographie
Ce résistant originaire de Scrignac appartenait à un groupe de l’Organisation spéciale, une structure mise en place dès la débâcle pour assurer la défense du parti communiste. Composé de militants sûrs, elle fournit l’ossature des Francs-tireurs et partisans. Il a effectué de nombreuses missions à Nantes, à Bordeaux, et à Paris où il se rendait presque chaque semaine et d'où il rapportait des armes et des explosifs. À ce titre on dit qu'il était aux ordres directs du Komintern et qu'il prenait directement ses instructions auprès de la structure Komintern de la France occupée sans passer par les autres structures du parti.
Jean Thépaut passe pour être l'auteur de l'attentat à la grenade contre le Foyer du soldat allemand à Morlaix le qui est la cause de la déportation — faute de dénonciation des auteurs — de soixante otages innocents morlaisiens par les Allemands. 34 des 60 otages Bretons mourront en captivité, ils avaient entre 15 et 40 ans. Quelques jours plus tôt, il avait exécuté devant un enfant le l'abbé Perrot âgé de 67 ans à Scrignac, qui venait de publier dans sa revue Feiz ha Breiz un article sur le massacre de Katyn[3], dénonçant l'assassinat par les Soviétiques de 22 000 officiers et sous-officiers polonais peu après l'invasion de la Pologne par l'URSS, alors alliée de l'Allemagne Nazie.
Sa famille a déclaré qu'il ne parlait jamais de l'exécution de l'Abbé Perrot ni de cette période de sa vie somme toute très secrète.[réf. nécessaire]
Il sera, pour ses actions menées pendant le seconde guerre mondiale, décoré de la légion d'honneur à l'âge de 21 ans.
Après la guerre, Jean Thépaut s’est engagé dans l’armée française et rejoint les fusiliers marins. Il est envoyé en Indochine où il commande un poste. Ce poste, toujours épargné tant qu'il y fut commandant et se croyant à l'abri, fut attaqué et décimé par le Vietminh peu après son départ. Il quitta l'armée française avec le grade de capitaine.
Notes et références
- « THÉPAUT Jean, Marie - Maitron », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le )
- (fr) « Le monde en guerre - Forum de la seconde guerre mondiale », sur www.39-45.org (consulté le )
- (fr) « Un siècle de « mouvement breton » », sur www.revue-republicaine.fr (consulté le )