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Jean-Baptiste Chatigny

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Jean-Baptiste Chatigny
Portrait publié dans Le Monde illustré en 1886.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Jean-Baptiste Chatigny, ou Joanny Chatigny, né à Lyon le et mort dans la même ville le , est un peintre et sculpteur français.

Biographie

Jean-Baptiste Chatigny est admis à l'École des beaux-arts de Lyon où il étudie d'abord la gravure, qu'il délaisse pour la peinture. Il obtint le prix au concours de peinture d’histoire et part en Italie, où il étudie surtout la peinture vénitienne. De là, il rejoint Paris où il travaille pendant douze ans, et passe par les ateliers de François-Édouard Picot et de Thomas Couture[1]. Il y rencontre les artistes qui influencent son œuvre et l'orientent vers la peinture religieuse.

En 1862, il rentre à Lyon, s'y marie et s'y fixe définitivement. Il présente ses œuvres au Salon lyonnais quatre ans plus tard. Il reçoit de nombreuses commandes de peintures religieuses pour les églises de Lyon, mais également d'autres villes françaises, dont Villefranche-sur-Saône, Paray-le-Monial, Chénelette et Chalon-sur-Saône[2]. Il expose ses œuvres dans les galeries lyonnaises jusqu'à sa mort.

Son atelier est mentionné au no 11 rue de Jarente à Lyon, de 1873[3] à 1879[4]. Dans son atelier ont travaillé des artistes comme Étienne Gautier, Lucien Bégule ou Edmond Tapissier.

Sa production de sculptures se compose de bustes et de médaillons portant la marque d'une vison romantique de la mort, témoin d'un travail sur la spiritualité.

En 1886 se tient une exposition posthume de ses œuvres au palais de la Bourse à Lyon, dans la salle des réunions industrielles, mise gracieusement à la disposition de Mme Chatigny par le maire de Lyon et par la chambre de commerce[5]. Parmi les œuvres exposées figurent L'Enfant et l'agneau de 1872, prêté par le musée de l'Hospice Saint-Roch d'Issoudun[6].

Jean-Baptiste Chatigny est inhumé à Lyon au cimetière de Loyasse.

Œuvres dans les collections publiques

Aux États-Unis
En France
  • Localisation inconnue : Ascanio, élevant à la hauteur de ses yeux une coupe qu’il vient de ciseler, 1865, huile sur toile[9].

Réception critique

Philippe Burty dira en 1865, à propos de son Ascanio : « le ton général est inconsistant et l’intention du geste mal indiquée, car, au premier coup d’œil, nous avions cru à une scène d’ivresse ».

G. de Saint Félix, en 1872, mentionnera en parlant de sa Jeune fille portant un vase sur la tête : « M. Chatigny est un peintre de talent, son coloris est vrai, le dessin est bon, mais l’artiste manque de force et de vigueur, sa Jeune fille portant un vase sur la tête est une œuvre fraîche et naïve, mais qui sent un peu la phtisie, de la vigueur, M. Chatigny, de la vigueur ; et puis que signifie votre Faust et Marguerite, et quelles sont les cheminées d’usine et ces bancs prosaïques ? Est-ce assez mauvais, grand Dieu, allons, soyez vrai avant tout[10]. ».

À l'occasion de l'Exposition universelle de 1894 de Lyon, où est exposée la Jeunesse de Jean Jacques Rousseau de 1878, Georges de Myrte précisera : « Le J.-J. Rousseau est un bijou généralement fort admiré. Il est malheureux que ce J.-J. Rousseau ne ressemble que fort vaguement au philosophe généralement inculte du Contrat Social. Ce n’est point le penseur en révolte avec les institutions de son époque, c’est un courtisan de Louis XV et non des moins enrubannés. Sauf ces restrictions, le tableau est admirable ; J.-J. Rousseau est étendu dans une pose pleine d’un abandon qui n’est pas étudié, et l’anatomie du visage et des mains est irréprochable. En somme, page superbe, peu véridique peut-être, mais rempli d’enseignements pour ceux qui voudront étudier à loisir les procédés d’un peintre aujourd’hui disparu[11]. »

Lors du Salon lyonnais de 1880, un critique signalera qu'une « grisaille a remplacé une étude de M. Chatigny d’un dessin assez mou et d’une peinture trop cotonneuse, un « domino » démasqué avec des gants jaunes, qui n’a fait qu’apparaître. Où est le peintre de Médora[12] ? »

Au Salon lyonnais de 1881, on lira : « M. Chatigny, pour lequel la critique n’a pas été très tendre, lui, aurait certainement pu retirer le sien (de tableau), les Bergères de la Nuzière, s’il l’avait souhaité ; mais la peinture de M. Chatigny a été achetée par la Société, en compagnie de pas mal d’autres médiocrités, et elle est restée[13]. »

Notes et références

  1. a b c d e f et g Adolphe Vachet, Nos Lyonnais d'hier : 1831-1910, Lyon, 1910.
  2. « M. Chatigny », Le Voleur illustré : cabinet de lecture universel,‎ .
  3. Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivants, Paris, 1873.
  4. Livret explicatif des ouvrages de peinture, sculpture, dessin, gravure etc. admis à l'exposition de la Société des amis des arts de l'Ain fondée en 1878, Société des amis des arts de l'Ain, 1879.
  5. Lyon-revue. Recueil littéraire, historique et archéologique, novembre et décembre 1886.
  6. Base Archives nationales- Archim - Cote : F/21/2212 ; dossier 17 [musées].
  7. « Head of Saint John the Baptist », sur The Getty (consulté le ).
  8. Vierge à l'enfant entre deux saints, « www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr » (consulté le ).
  9. Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité, Paris, 1865.
  10. G. de Saint Félix, L'Europe artiste : journal général des théâtres, de la musique, de la littérature et des beaux-arts, Paris, 7 janvier 1872.
  11. Bulletin officiel de l'Exposition de Lyon : universelle, internationale et coloniale, Exposition universelle, internationale et coloniale, Lyon, 1894.
  12. Lyon-revue. Recueil littéraire, historique et archéologique, novembre 1880.
  13. Lyon-revue. Recueil littéraire, historique et archéologique, mars 1881.

Annexes

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Source de traduction

Liens externes