Aller au contenu

Henri Jibrayel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 20 février 2022 à 17:33 et modifiée en dernier par 2a02:a420:46:28ba:8c59:16d2:272f:b0f9 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Henri Jibrayel
Illustration.
Henri Jibrayel en 2012.
Fonctions
Député français

(10 ans)
Élection 17 juin 2007
Circonscription 4e puis 7e des Bouches-du-Rhône
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2007-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Frédéric Dutoit
Successeur Saïd Ahamada
Conseiller départemental des Bouches-du-Rhône

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton de Marseille-3
Prédécesseur Création du canton
Successeur Sébastien Jibrayel
Conseiller général des Bouches-du-Rhône

(14 ans et 6 jours)
Élection 18 mars 2001
Circonscription Canton de Marseille-Verduron
Prédécesseur Roland Joly
Successeur Suppression du canton
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Marseille (Bouches-du-Rhône)
Nationalité Française
Parti politique PS
Profession Agent PTT

Henri Jibrayel est un homme politique français, né le à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Biographie

Enfance

Le père d’Henri Jibrayel, assyro-chaldéen rescapé du massacre des Assyriens et réfugié avec ses parents dans un bidonville à Beyrouth, épouse en 1938 une maronite de Bkassine (près de Jezzine), avant de s'engager dans les Forces françaises libres après l'appel du 18 Juin. À l’issue de la guerre, la famille est naturalisée française, et habite d'abord dans un bidonville près de Marseille. Puis le père est envoyé à Madagascar jusqu'en 1950, avant de partir en Indochine durant la guerre. Henri Jibrayel naît en 1951. Dans les années 1960, il quitte l'école et devient manœuvre-grutier, puis est engagé comme employé aux Postes, télégraphes et téléphones (PTT)[1].

Engagement politique

Ancien syndicaliste aux PTT (chez Force ouvrière puis secrétaire général de la Fédération nationale des syndicats autonomes des PTT, il s'engage ensuite en politique et est élu conseiller général du canton de Marseille-Verduron en 2001, réélu en 2008 et délégué aux sports à partir de .

Au Parti socialiste, il est secrétaire de la section du 16e arrondissement de Marseille, membre du secrétariat fédéral, délégué aux relations extérieures, membre du Conseil National du Parti.

Election à l'Assemblée nationale

Il est élu député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône le avec 57,41 % des suffrages (25,85 % au premier tour). En 2008, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, le nomme vice-président chargé des transports.

Le , Henri Jibrayel est nommé par le conseil national du PS pour être candidat dans la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône (14e, 15e et 16e arrondissements de Marseille).

En , il est élu député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône. Le à l'Assemblée nationale, il est élu vice-président de la commission des Affaires économiques, puis le nommé vice-président du groupe socialiste.

Candidature à la mairie de Marseille

Après avoir laissé planer le doute sur ses intentions[2],[3], Henri Jibrayel se déclare candidat à la mairie de Marseille le en vue des élections municipales de 2014[4]. Il participe à la primaire PS, affrontant notamment Samia Ghali, Eugène Caselli, Marie-Arlette Carlotti, Christophe Masse et Patrick Mennucci ; il est éliminé au premier tour, au profit de Samia Ghali et Patrick Mennucci, se ralliant à ce dernier[5].

Affaires judiciaires

Le , il est mis en examen pour abus de confiance et prise illégale d'intérêts. Le juge d'instruction souhaitant connaitre les conditions de paiement de quatre mini-croisières organisées par Henri Jibrayel[6]. Le , il est renvoyé devant le tribunal correctionnel, pour abus de confiance et prise illégale d’intérêts[7]. En , reconnu coupable d’abus de confiance et de prise illégale d’intérêts, il est condamné à trente mois de prison (dont dix ferme à purger à son domicile sous surveillance électronique), cinq ans de privation de ses droits civiques et civils (dont l’inéligibilité) et trente mille euros d'amendes[8].

En octobre 2021, il est jugé pour avoir utilisé son IRFM pour jouer au casino et rembourser le crédit d'un véhicule à usage privé. Henri Jibrayel assure que l'argent dépensé au casino était le sien. Le , il est condamné à cinq ans de privation de droits civiques, un an de prison dont six mois ferme, dix mille euros d'amende, ainsi qu'au remboursement de 18 500 euros à l'Assemblée nationale ; son avocat annonce qu'il va faire appel[9].

Notes et références

  1. « Henri Jibrayel, le seul député français d'origine libanaise », sur suffrage-universel.be, Magazine-L'Hebdo, no 2590, Beyrouth, (consulté le )
  2. Henri Jibrayel candidat aux municipales 2014, La Provence, 14 janvier 2013.
  3. Marseille : Henri Jibrayel ne "s'interdit rien" pour les municipales, La Provence, 15 janvier 2013.
  4. Municipales 2014 : Henri Jibrayel candidat aux primaires, La Provence, 13 février 2013.
  5. Gilles Rof, « Municipales : bataille d’alliances avant le second tour de la primaire PS à Marseille », Le Monde, no 21380,‎ , p. 8 (lire en ligne).
  6. Luc Leroux, « Henri Jibrayel, député PS des Bouches-du-Rhône, mis en examen », Le Monde, no 21751,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  7. Luc Leroux, « L’ex-député PS marseillais Henri Jibrayel renvoyé en correctionnelle », Le Monde, no 22891,‎ , p. 8 (lire en ligne).
  8. https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/09/14/l-ex-depute-socialiste-henri-jibrayel-condamne-a-dix-mois-de-prison-ferme-et-cinq-ans-d-ineligibilite_6052171_823448.html
  9. Camille Payan, Christophe Van Veen,, « L'ex-député marseillais Henri Jibrayel condamné à six mois de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité », sur FranceBleu.fr, (consulté le ) : « Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné ce lundi matin l'ex député marseillais Henri Jibrayel à un an de prison dont 6 mois ferme pour avoir parié des fonds publics. Il écope également d'une amende de 10.000 euros et 5 ans d'interdiction de droit civique. […] Henri Jibrayel va devoir également verser la somme de 18.500 euros à l'Assemblée Nationale à titre de réparation. […] L'avocat d'Henri Jibrayel […] dénonce une peine sévère et annonce qu'il va faire appel ».

Liens externes