HMS Taurus (P339)

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HMS Taurus P339
illustration de HMS Taurus (P339)
Le HNLMS Dolfijn après 1948, ex HMS Taurus.

Type Sous-marin
Classe T - Groupe 3
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Vickers-Armstrongs
Chantier naval Barrow-in-Furness - Angleterre
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Lieutenant R.D. Cayley
Équipage 61 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 84,28 m
Maître-bau 7,77 m
Tirant d'eau 3,89 m
Déplacement en surface : 1 290 t
immergé : 1 560 t
Propulsion 2 moteurs Diesel
deux moteurs électriques
2 arbres d'hélice
Puissance 2 500 ch (1 860 kW) en diesel
1 450 ch (1 080 kW) en électrique
Vitesse 15,5 nœuds en surface
9 nœuds en plongée
Profondeur 91 m
Caractéristiques militaires
Armement 6 tubes lance-torpilles internes de 21 pouces (533 mm) orientés vers l'avant
2 tubes lance-torpilles externes de 21 pouces (533 mm) orientés vers l'avant
2 tubes lance-torpilles externes de 21 pouces (533 mm) au milieu du navire, orientés vers l'arrière
1 tube lance-torpille externe de 21 pouces (533 mm) orienté vers l'arrière
6 torpilles de rechargement
1 canon de pont de 4 pouces (102 mm)
Rayon d'action en surface : 4 500 milles nautiques à 11 nœuds (8 330 km à 20 km/h)
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Indicatif P339

Le HMS Taurus[Note 1] (numéro de coque ou Pennant number: P339) était un sous-marin de la troisième série d'unités de la classe T, construit pour la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale.

Construction[modifier | modifier le code]

Construit par le chantier naval Vickers-Armstrongs de Barrow-in-Furness en Angleterre, le HMS Taurus a été mis sur cale le . Il a été lancé le et a été achevé et mis en service le .

Conception[modifier | modifier le code]

Cette classe, commencée en 1934, a été contrainte de respecter les termes de Traité naval de Londres de 1930, limitant la flotte sous-marine britannique à 52 700 tonnes (Long ton) avec un maximum de 2 000 par unité. Son artillerie ne devait pas dépasser le 130 mm (5,1 pouces).
À cause de la crise financière, la conception d'un modèle autour des 1 100 tonnes fut imaginée pour répondre à une capacité d'être moins détecté par sonar et aussi de pouvoir naviguer avec une grosse autonomie (environ 15 000 km).
La conception finale fut un armement d'un seul canon de pont de 102 mm mais de dix tubes lance-torpilles en tir avant (dont 6 tubes internes en étrave et 4 tubes externes en proue et milieu de coque).

Le Groupe 3 bénéficia de l'accroissement de sa capacité de carburant à 230 tonnes, permettant un rayon d'action de 20 000 km. À cause de l'austérité économique en temps de guerre, des économies furent faites sur la construction. La soudure des éléments de coque remplace progressivement le rivetage, l'acier remplace la tuyauterie en cuivre, des éléments non nécessaires sont supprimés. Leur plus grande légèreté leur permet d'atteindre une profondeur de plongée de plus de 100 m.

Histoire[modifier | modifier le code]

En tant que HMS Taurus[modifier | modifier le code]

Il a servi en mer Méditerranée et dans l'Extrême-Orient pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant son service en Méditerranée, il a coulé le petit marchand français Clairette, le marchand espagnol Bartolo, le marchand italien Derna, le remorqueur français Ghrib et deux barges, le Portugais Santa Irene, le petit pétrolier italien Alcione C., le voilier italien Luigi, vingt-huit voiliers grecs et le petit navire grec Romano. Il a également endommagé deux autres voiliers et le marchand grec Konstantinos Louloudis. C'est au cours de cette période, au large des côtes grecques, qu'il a eu la particularité d'engager une unité de cavalerie bulgare tout en bombardant un petit port[1].

Il a été transféré en Extrême-Orient pour opérer contre les Japonais, où il a coulé le sous-marin japonais I-34, deux remorqueurs japonais et une barge, ainsi que le navire de sauvetage japonais Hokuan I-Go. Il a également posé un certain nombre de mines, qui ont endommagé le sous-marin japonais I-37 et coulé le navire de transport japonais Kasumi Maru.

Ayant survécu à la guerre, le Taurus a été transféré en prêt pour une durée de cinq ans à la Marine royale néerlandaise le et mis en service le même jour. Il a été rebaptisé HNLMS Dolfijn[Note 2] (terminologie internationale ou Hr.Ms. Dolfijn - terminologie néerlandaise[2].

En tant que HNLMS Dolfijn[modifier | modifier le code]

Le Dolfijn a eu une carrière relativement tranquille, effectuant un certain nombre de croisières. En 1949 et 1950, le Dolfijn a testé intensivement le schnorchel. Au cours d'un voyage à Bjornoya, Jan Mayen et Tromsø, le Dolfijn a navigué sous schnorchel près de 450 heures en une seule étape.

Il est mis hors service dans la Marine royale néerlandaise le et transféré à nouveau dans la Royal Navy[3].

En tant que HMS Taurus à nouveau[modifier | modifier le code]

Le Dolfijn a été réengagé dans la Royal Navy le et son nom est revenu au HMS Taurus original. Il a servi pendant sept ans avant d'être vendue pour être démantelée en avril 1960.

Commandants[modifier | modifier le code]

Royal Navy

  • Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) Mervyn Robert George Wingfield (RN) de septembre 1942 au
  • Lieutenant (Lt.) Peter Edward Newstead (RN) du au

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin.
  2. Le préfixe international pour la marine néerlandaise est HNLMS (His/Her Netherlands Majesty’s Ship, « Navire de sa Majesté des Pays-Bas »). La Marine royale néerlandaise utilise elle les préfixes Zr.Ms. (Zijner Majesteits) quand un roi est sur le trône et Hr.Ms. (Harer Majesteits) quand il s'agit d'une reine, les deux ayant le sens de (navire) de Sa Majesté.

Références[modifier | modifier le code]

  1. John Winton, Submariners, London, Constable, (ISBN 0094802203, OCLC 44058886).
  2. (en) « HMS Taurus », sur Uboat.net.
  3. (en) « HNLMS Dolfijn », sur dutchsubmarines.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) J. J. Colledge ; Warlow, Ben (2006) [1969]. Ships of the Royal Navy: The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy (Rev. ed.). London: Chatham Publishing. (ISBN 978-1-86176-281-8).
  • (en) Hutchinson, Robert (2001). Jane's Submarines: War Beneath the Waves from 1776 to the Present Day. London: HarperCollins. (ISBN 978-0-00-710558-8). (OCLC 53783010).
  • (en) Kemp, Paul J. (1991). The T-class Submarine - The Classic British Design. London: Arms & Armour. (ISBN 978-1-55750-826-3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]