Gigi Gryce

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Gigi Gryce
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
PensacolaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
George General Grice Jr.Voir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Gigi GryceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Musicien de jazz, chef d'orchestre, compositeur, chef d'ensemble à vent, saxophoniste, artiste d'enregistrementVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Thelonious Monk Septet (d)
Gigi Gryce Little Band (d)
Gigi Gryce and His Big Band (d)
The Gigi Gryce - Donald Byrd Jazz Laboratory (d)
Gigi Gryce Clifford Brown Sextet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
Label
Genre artistique
Site web
Discographie
Discographie de Gigi Gryce (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

George General Grice, Jr, dit Gigi Gryce, né le à Pensacola, Floride, mort le , est un saxophoniste et compositeur de jazz américain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Né George General Grice le à Pensacola[1], Gigi Gryce grandit à Hartford[2].

Il passe quelque temps dans la Navy, où il rencontre des musiciens comme Clark Terry, Jimmy Nottingham (en) ou Willie Smith[Lequel ?]. En discutant avec eux, il abandonne son idée d'être médecin pour devenir musicien[1].

À partir de 1948, il étudie au conservatoire de Boston[2], où il apprend la composition classique auprès de Daniel Pinkham (en) et Alan Hovhaness[1]. Il obtient une bourse Fulbright, qui lui permet d'aller étudier à Paris[1]. Certaines sources affirment qu'il étudie auprès de Nadia Boulanger et Arthur Honegger, mais ces affirmations sont difficilement vérifiables[1]. C'est sans doute à Parsi que Gryce se convertit à l'Islam et adopte le nom de Basheer Qusim[1].

Il compose plusieurs œuvres classiques modernes : trois symphonies, un ballet (The Dance of the Green Witches), un poème symphonique (Gashiya-The Overwhelming Event) et de nombreuses œuvres de musique de chambre (fugues, sonates, quatuors à cordes, œuvres pour piano à deux et quatre mains[1].

En parallèle, Gryce étudie le jazz auprès de saxophonistes méconnus : les altistes Ray Shep, Andrew 'Goon' Gardner et Harry Curtis et le ténor Julius Pogue[1]. S'il joue principalement du saxophone alto, Gryce joue également du saxophone ténor et baryton, de la clarinette, de la flûte et du piccolo : on l'entend jouer de ces instruments sur l'album Gigi Gryce (en) (1958)[1].

Carrière de musicien[modifier | modifier le code]

Alors qu'il étudie encore au conservatoire de Boston, Gigi Gryce écrit des arrangements pour Sabby Lewis (en), et joue avec Howard McGhee et Thelonious Monk[1]. Stan Getz le remarque et lui demande des arrangements. En 1951, Getz enregistre trois compositions de Gryce, Yvette, Wildwood et Mosquito Knees[1],[3].

Après son passage à Paris à la suite de sa bourse Fulbright, Gryce s'installe à New York, où il écrit des arrangements pour Howard McGhee et Max Roach[1]. À l', il rejoint le groupe de Tadd Dameron, et à l'automne il joue avec Lionel Hampton, avec qui il tourne en Europe[2]. Dans ce groupe, il rencontre la jeune génération du jazz de l'époque : Clifford Brown, Art Farmer ou Quincy Jones[1]. Dans le dos d'Hampton, ces musiciens enregistrent à Paris pour Vogue[1],[2].

En 1954, de retour à Manhattan, il joue en quintet avec Art Farmer[1].

De 1955 à 1958, il dirige avec Donald Byrd le Jazz Lab Quintet[2],[1].

En 1955 paraît Nica's Tempo (en), avec un orchestre et un quartet qui comprend Thelonious Monk. En 1957, le pianiste l'invite à participer à Monk's Music. Gryce décrit cette session comme l'une des plus difficiles et les plus humiliantes qu'il ait connues (alors que pour Nica's Tempo les premières prises avaient suffi)[1].

Il travaille également avec Oscar Pettiford[2] en tant qu'instrumentiste, arrangeur et compositeur[1].

Entre 1959 et 1961, il a un quintet orienté blues avec Richard Williams[2],[1].

Par ailleurs, Gryce est un des premiers musiciens noirs à créer sa maison d'édition, Gryce's Melotone, afin de contrôler sa production créative et celle de ses collègues musiciens[1].

Enseignement[modifier | modifier le code]

En 1961, après moins de 10 ans de carrière, il arrête brutalement sa carrière de musicien pour se concentrer exclusivement sur l'enseignement[2] à Long Island[1]. Une école porte même son nom dans le Bronx, la PS53 Basheer Qusim School (utilisant son nom musulman)[1].

Bien qu'on ignore la raison de ce choix, plusieurs possibilités sont évoquées : pressions psychologiques, intérêts commerciaux et éditorial, drame personnel[1]. Malgré sa maison d'édition, Gryce restait à la merci des maisons de disque, qui contrôlaient les droits sur la musique[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Gigi Gryce épouse Eleanor Sears en 1953. Ils ont trois enfants : Bashir, Laila et Lynette. Ils se séparent en 1964[1].

Il se remarie, sous le nom de famille de Qusim, avec Ollie[1].

Décès[modifier | modifier le code]

Alors qu'il est en convalescence à Pensacola, il meurt d'un infarctus du myocarde le [1].

Style[modifier | modifier le code]

Gigi Gryce est un bon saxophoniste alto, mais il est surtout resté dans les mémoires pour son talent de compositeur[2].

Il a notamment écrit Minority, devenu un standard de jazz[2].

Discographie[modifier | modifier le code]

En tant que leader[modifier | modifier le code]

Inédits

En tant que sideman[modifier | modifier le code]

Avec Henri Renaud
  • 1955 : Henri Renaud Quintet joue Gigi Grice avec Bobby Jaspar (Vogue Records)
Avec Duke Jordan
  • 1955 : Do It Yourself Jazz Vol. 1 (Savoy)
  • 1955 : Jazz Laboratory Series Vol. 1 (Signal)
Avec Hall Overton
  • 1955 : Jazz Laboratory Series Vol. 2 (Signal)
Avec Art Farmer
  • 1955 : Art Farmer Quintet Volume 2 Featuring Gigi Gryce (Prestige)
  • 1956 : Art Farmer Quintet Featuring Gigi Gryce (Prestige)
Avec Mal Waldron
  • 1957 : Mal-1, Mal Waldron Quintet Featuring Gigi Gryce And Idrees Sulieman (Prestige)
Avec Thelonious Monk

Bibliographie[modifier | modifier le code]

En français[modifier | modifier le code]

  • Alain Gerber, L'étrange destin de George General Grice Jr., Éditions Rouge Profond, collection Birdland, 2008.

En Anglais[modifier | modifier le code]

  • (en) Noal Cohen et Mike Fitzgerald, Rat Race Blues : The Musical Life of Gigi Gryce, Berkely Hill Books, (ISBN 1893163253).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z et aa (en) David Griffith, « Gigi Gryce », sur All About Jazz (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i et j (en) Scott Yanow, « Gigi Gryce », sur AllMusic (consulté le ).
  3. https://www.jazzdisco.org/stan-getz/discography/(en) « Stan Getz Discography », sur jazzdisco.org (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]