Free Software Song

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Interprétation de la Free Software Song dans un style bulgare.
Partition de la Free Software Song


La Free Software Song (Chanson du logiciel libre[1]) est une chanson écrite en anglais par Richard Stallman pour faire la promotion des logiciels libres. La mélodie est empruntée à une chanson bulgare intitulée Sadi Moma (en).

Stallman raconte l'avoir écrite pendant une convention de science-fiction, lors d'une session de filk music, alors qu'il attendait son tour pour chanter[2].

La chanson est utilisée non seulement par les supporters de Stallman comme un hymne (elle est par exemple interprétée lors d'interventions de Stallman dans des conférences[3]), mais aussi par ses détracteurs comme une démonstration de leurs critiques (Jamie Zawinski l'a ainsi présentée comme une « preuve de pourquoi la coopération avec [Stallman] est impossible »[4]).

Paroles[modifier | modifier le code]

Les paroles opposent les hoarders (ceux qui amassent de l'argent), supposés néfastes et égoïstes, aux hackers, présentés sous un jour favorable[5], et invités à rejoindre le mouvement du libre pour partager le logiciel et se débarrasser des licences propriétaires.

Les paroles sont distribuées avec une notice de copyright (en) indiquant la date de 1993, et autorisant leur diffusion à condition qu'elles ne soient pas modifiées (« verbatim ») et que la notice soit préservée.

Elles ont été traduites dans différentes langues, disponibles sur le site du projet GNU : le français par Emily Kanzari et Richard Stallman[1], l'allemand par Patrick Trettenbrein[6], le catalan[7], l'espagnol[8], le coréen[9], le chinois simplifié[10], et le chinois traditionnel[11]. Fabio Zuchella en propose également une version en italien (Canzone del software libero) dans la traduction qu'il a faite de l'ouvrage The Hacker Ethic de Pekka Himanen qui reproduisait les paroles[12],[13].

Versions, utilisations et reprises[modifier | modifier le code]

Il existe un célèbre enregistrement de Stallman interprétant sa chanson le premier jour du GNU Technical Seminar qui s'est tenu à Tokyo les 2 et [14],[15].

La chanson a été reprise par différentes personnes ou formations, notamment par le groupe Fenster dans une version rap[16], par Jono Bacon dans une version heavy metal[17], par Matthew Loper dans un remix techno[18], par le groupe australien Pink Stainless Tail[19]. Elle est également interprétée par le groupe The GNU/Stallmans pendant le générique du documentaire Revolution OS en 2001[20],[21].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « La Chanson du logiciel libre », sur le site du projet GNU.
  2. (en) Richard Stallman, « Writing the Free Software Song », sur le site du projet GNU.
  3. Antoine Moreau, « Le copyleft appliqué à la création artistique : Le collectif Copyleft Attitude et la Licence Art Libre », DEA Arts des images et Art contemporain, université Paris VIII, sous la dir. de Liliane Terrier, juin 2005, p. 41 :
    par exemple, par une chorale d'informaticiens, lors de la conférence du à la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette à Paris.
  4. (en) Jamie Zawinski, « jwzhacks », sur son site personnel :
    à la section sur Lucid Emacs, le passage « Click here for further evidence of why cooperation with RMS is impossible » contient un lien hypertexte vers un enregistrement de la chanson (RMS sont les initiales de Richard Matthew Stallman).
  5. (en) Stacey L. Edgar, Morality and Machines : Perspectives on Computer Ethics, Jones & Bartlett, , 2e éd., 522 p. (ISBN 0-7637-1767-3, présentation en ligne), p. 148.
  6. (de) « Der Free Software Song », sur le site du projet GNU.
  7. (ca) « La Cançó del Programari Lliure », sur le site du projet GNU.
  8. (es) « La canción del Software Libre », sur le site du projet GNU.
  9. (ko) « 자유 소프트웨어 찬양 », sur le site du projet GNU.
  10. (zh) « 自由软件之歌 », sur le site du projet GNU.
  11. (zh) « 自由軟體之歌 », sur le site du projet GNU.
  12. (it) Pekka Himanen (trad. Fabio Zuchella), L'etica hacker e lo spirito dell'età dell'informazione, Giangiacomo Feltrinelli, coll. « Serie Bianca », (réimpr. avril 2003), 176 p. (ISBN 88-07-17059-0, présentation en ligne), p. 53.
  13. (en) Pekka Himanen et prologue par Linus Torvalds, épilogue par Manuel Castells, The Hacker Ethic, and the Spirit of the Information Age, Random House, , 256 p. (ISBN 0-375-50566-0).
  14. (en) Nobuyuki Hikichi, « The Free Software Song from Richard Stallman », dans le groupe gnu.annonce, sur Usenet, reproduit sur Google Groupes, 6 février 1993.
  15. (en) Répertoire /pub/gnu/local-fix/92-Tokyo-GNU-seminar/, sur le FTP de Software Research Associates (l'employeur de Nobuyuki Hikichi), janvier 1993.
  16. (en) La version rap par le groupe Fenster.
  17. (en) Jono Bacon, « Free Software Song », sur Recreant View, 20 juin 2003.
  18. (en) « Interview with International GNOME Support », sur Linux.com, 14 juin 1999, reproduit sur Omnipotent.net.
  19. (en) « Pink Stainless Tail - Free Software Song [leda032] », sur Internet Archive.
  20. (en) « Soundtracks for Revolution OS », sur l'Internet Movie Database.
  21. (en) « "The Free Software Song" music video », sur le site de Revolution OS.

Liens externes[modifier | modifier le code]