François Maurer

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François Maurer
Biographie
Naissance
à Bernardvillé (France)
Ordre religieux C.S.Sp
Ordination sacerdotale
Décès (à 77 ans)
Bas-Rhin
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. Sergio Pignedoli
Vicaire apostolique des Îles Saint-Pierre-et-Miquelon
Évêque titulaire de Chimaera

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

François Maurer, né le à Bernardvillé (Bas-Rhin) et mort le à Wolxheim (Bas-Rhin), est un évêque catholique français, père spiritain. Il fut vicaire apostolique des îles Saint-Pierre et Miquelon de 1970 à 2000.

Repères biographiques[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Françoise Funfschilling et de son époux de Louis Maurer, un viticulteur[1] Il est élève à l'école des Pères du Saint-Esprit de Blotzheim puis au petit séminaire des missions de Saverne où il obtient son baccalauréat[1]. Durant la guerre, avec l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, il se réfugie en Auvergne[1]. Après guerre, il entre au séminaire des Pères du Saint-Esprit à Chevilly-Larue en banlieue parisienne. Il est ordonné prêtre le 15 février 1948 à Chevilly[1].

Quelques mois après son ordination, en octobre 1948, il arrive dans l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon[Note 1] où il va mener toute sa vie de religieux. Il devient le directeur du collège Saint-Christophe que sa congrégation a créé à Saint-Pierre en 1872[2] et où il est également professeur. Il exerce en plus les fonctions de vicaire[2].

Il est nommé préfet apostolique de l'archipel en 1966 puis évêque en 1970, lorsque Saint-Pierre et Miquelon est élevé en vicariat apostolique.

En septembre 1999, gravement malade, il doit quitter l'archipel[Note 2] où il aura passé plus de 50 ans et qu'il aura marqué. Il meurt en Alsace le 5 avril 2000 à 77 ans.

Ses deux successeurs, Lucien Fischer (2000-2009) et Pierre-Marie Gaschy (2009-2018) sont comme lui des spiritains alsaciens. Le vicariat apostolique à Saint-Pierre et Miquelon ayant été supprimé après la retraite de Pierre-Marie Gaschy, la fonction aura toujours été occupée par des évêques spiritains d'origine alsacienne[Note 3].

Investissement dans le monde maritime[modifier | modifier le code]

François Maurer s'était beaucoup investi dans la Mission de la mer[2] et avec un port voyant passer beaucoup de marins-pêcheurs étrangers, il remettra à neuf le foyer des Marins (ancien bâtiment de L'Œuvre de mer)[2].

Au début des années 1990, il prendra la tête des manifestations de pécheurs de l'archipel protestant contre la zone de pêche attribuée à Saint-Pierre-et-Miquelon. Il écrira au Premier ministre du Canada pour faire part des difficultés de ces diocésains[2]. Il sera brièvement arrêté par la Garde côtière canadienne avec des élus de l'archipel et les membres de l'équipage du bateau de pêche La Croix de Lorraine sur lequel ils s'étaient embarqué et qui était parti protester dans les eaux canadiennes[3]. En 1994, il sera fait chevalier du mérite maritime[3].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. François Maurer expliquera avoir au séminaire souhaité entre envoyé en mission en Afrique, comme beaucoup de Spiritains, mais son supérieur un jour dans le couloir lui dira : « Vous êtes Alsacien, vous ne craignez pas le froid, vous allez à Saint-Pierre et Miquelon ».
  2. Profitant d'une visite du président de la République Jacques Chirac dans l'archipel, il sera évacué avec l'avion sanitaire qui accompagne les déplacements présidentiels.
  3. Lors du départ de François Maurer, le vicariat ne comptait que 3 prêtres pour une population de l'archipel d'environ 6 000 habitants.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Notice "MAURER François-Xavier" sur le site www.alsace-histoire.org.
  2. a b c d et e "Décès de Monseigneur François Maurer, par Nicolas Senezer, le 13 avril 2000, La Croix.
  3. a b et c « Alsacien et Saint-Pierrais », sur dna.fr, Dernières Nouvelles d'Alsace, (consulté le ).
  4. CHRONOLOGIE DES ILES SAINT-PIERRE ET MIQUELON, 1998 d'après Émile Sasco et Joseph Lehuenen.
  5. Timbre François Maurer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]