François Mabille

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François Mabille
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François Mabille, né le à Bondy, est un universitaire français. Il est professeur (HDR) de sciences politiques (relations internationales), spécialiste de l’internationalisme catholique, des religions dans les relations internationales et de la sociologie des conflits.

Ses recherches intègrent également une forte dimension prospective depuis sa collaboration avec le Département Paix et Conflits de l’université d’Uppsala (Suède) et sa maîtrise des processus d’alerte précoce en prévention des conflits.

Depuis 2013, François Mabille est chercheur statutaire au Groupe Religions, Sociétés, Laïcités (EPHE – CNRS) chercheur au LIPHA (Université Paris Est) et chercheur associé au sein de l’UQAM (Chaire Raoul-Dandurand) à Montréal (Canada). De 2015 à 2017, il fut également directeur du Réseau international d’études sur la radicalisation et le risque religieux. En septembre 2016, il prend la responsabilité de la Fédération internationale des Universités catholiques dont il est le Secrétaire général élu.Il y crée le département Formation, une unité de Prospective spécialisée sur les enjeux de l'enseignement supérieur au niveau international, et lance un processus de réflexion sur la Responsabilité Sociale des Universités (RSU) qui aboutit à la création du référentiel Newman, premier référentiel sur ce thème, qui utilise notamment l'apport du système d'intelligence artificielle MILEVA.

François Mabille est par ailleurs directeur de l'Observatoire géopolitique des Religions au sein de l'IRIS.

Biographie[modifier | modifier le code]

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Études[modifier | modifier le code]

François Mabille détient une Habilitation à la Direction de Recherche (HDR), obtenue à l’UPEC (2015). Il est docteur en sciences politiques (1997) de l’IEP de Paris. Il est également titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en histoire contemporaine (Paris IV-Sorbonne), d’un DEA en études politiques-relations internationales (IEP de Paris), d’un diplôme de troisième cycle en sciences sociales (Institut catholique de Paris), d’un DESS en intelligence économique –Université de Marne-la-Vallée). Il a également suivi des formations en psychologie ; il est certifié des Universités de Cambridge (Leadership), Harvard (pédagogie), Columbia (Management), et du MIT (Digital Management).

Carrière[modifier | modifier le code]

François Mabille est entré en 1998 à l’Institut catholique de Paris où il fonde avec Joseph Maïla, le Centre de recherche sur la Paix, contribuant ainsi à introduire en France le courant des Peace Studies. Dans cette perspective, il fonde en 2000, toujours au sein de la Faculté des sciences sociales et économiques, le master Solidarité et Actions Internationales qu’il dirige jusqu’en 2005.

François Mabille est élu doyen de la Faculté de sciences sociales et économiques, réélu en 2009. Son action à la tête de cette Faculté canonique est marquée par de nombreuses réformes dans la gouvernance facultaire et par de multiples créations : master en intelligence économique co-dirigé par Philippe Clerc (en partenariat avec l’AFCCI), master en sciences politiques, master en économie sociale, master en environnement ; il crée le premier Diplôme Universitaire pour la formation des responsables religieux (particulièrement les imams et futurs imams), en partenariat avec le Bureau Central des Cultes dirigé par Didier Leschi, et avec le Ministère de l’Immigration ; avec la Fondation cardinal Paul Poupard, il institue deux chaires au sein de la Faculté : la Chaire « Éthique et Finances » et la Chaire d’études de la Chine contemporaine (titulaire : Emmanuel Lincot). C’est sous son mandat que la Faculté obtient la reconnaissance, par équivalence, de sa licence de sciences sociales et économiques. Au début de son second mandat, François Mabille lance la licence sciences po-droit. Pendant ses années de décanat, la Faculté des sciences sociales et économiques a doublé ses effectifs étudiants.

De 1998 à 2007, François Mabille est chercheur associé au sein du CEIFR (CNRS-EHESS), où il co-dirige avec Danièle Hervieu-Léger le « Project Welfare and Religion in a European Perspective » initié par l’université d’Uppsala. Il est également membre du Bureau de l’AFSR et y co-dirige la Journée d’études sur les ONG confessionnelles sur la scène internationale.

En 2010, François Mabille rejoint l’Université catholique de Lille, où il enseigne les relations internationales au sein de la Faculté de droit[1]. Il crée en 2011 la chaire « enjeux de société et prospective », dont il est le titulaire, et participe aux activités de l’Institut international de prospective sur les écosystèmes innovants créé en 2014. Il crée et anime le Réseau Managers, afin d'améliorer la gouvernance de l'université.

Il est élu en 2016 Secrétaire général de la Fédération Internationale des Universités catholiques.

François Mabille a également fourni des travaux d'expertise pour l'Organisation internationale de la Francophonie et le Ministère français des Affaires Étrangères ainsi que pour le Ministère des Armées. Il a collaboré pendant longtemps avec la Fondation Charles Léopold Mayer. Il est expert - évaluateur pour la Fondation Nationale de la Recherche Scientifique (Belgique).

Francois Mabille a été longtemps l'élève de Jean-Marie Mayeur, puis a connu un long compagnonnage intellectuel avec Emile Poulat. Son approche socio-historique du catholicisme contemporain a bénéficié de cette proximité intellectuelle. Parmi ses productions, "Approche de l'internationalisme catholique" est un apport majeur dans la compréhension de la place du catholicisme sur la scène internationale. Ses monographies sur des organisations catholiques de solidarité internationale relèvent toutes d'une même approche, poursuivie sur le long terme, partant du cas français analysé par comparaisons internationales. Par ailleurs un autre ouvrage - “Les ONG confessionnelles – religions et action internationale”, co-dirigé avec Bruno Duriez et Kathy Rousselet a été considéré comme un tournant dans l'analyse des acteurs religieux par les sciences sociales. Dans le domaine des Peace Studies, François Mabille a longtemps collaboré avec le département Paix et conflit de l'université d'Uppsala, où il rencontre le professeur Peter Wallenstein, qui contribuera également à une inflexion intellectuelle de son parcours, puis avec le Kroc Institute de l'université Notre Dame aux Etats-Unis. Depuis 2010, François Mabille travaille étroitement avec l'université Saint-Paul d'Ottawa, où il a engagé un long partenariat avec l'institut d'études sur les conflits, et une collaboration avec le professeur Hélène Tessier.

Depuis 2018, François Mabille est également directeur de l'Observatoire de géopolitique des religions à l'Iris.

François Mabille intervient enfin fréquemment dans les médias.

Publications[modifier | modifier le code]

"Covid 19 : Toward a Global Risk Society", L'Harmattan, 2021, 220p. "Covid 19 : Vers a société internationale du risque", L'Harmattan, 2020, 218p.

  • Le Secours Catholique 1946-2016, Editions Le Cerf, 2016, 240 p.
  • L’expertise internationale dans le catholicisme français, Paris, L’Harmattan, 2002, 214 p.
  • Approches de l’Internationalisme catholique, Paris, L’Harmattan, 2002, 241 p.[2].
  • Les catholiques et la paix au temps de la guerre froide. Paris, L’Harmattan, 2004, 427 p. Lire en ligne.
  • Benoît XVI ou la désacralisation des souverains pontifes, Paris, Éditions du Cygne, 2013 [3].

En collaboration[modifier | modifier le code]

  • Avec Bruno Duriez et Kathy Rousselet, Les ONG confessionnelles. Religions et action internationale, Paris, L'Harmattan, 2007, 286 p.[4]

Éditeur scientifique[modifier | modifier le code]

  • L’Église et la paix : 25 ans de messages pontificaux pour la paix, édition critique présentée par François Mabille, Paris, Le Centurion, (collection Les Dossiers de la Documentation catholique), 1993, 389 p.[5],[6].
  • Politique, Démocratie et développement. Du local au global, Paris, L’Harmattan, 2003, 190 p.
  • Les troupes du Vatican, Paris, Éditions Le Manuscrit, 2008, 358 p.
  • La longue transition du catholicisme. Gouvernementalité et influence, Paris, Éditions du Cygne, 2014.

En collaboration[modifier | modifier le code]

  • Avec Hélène Tessier :
    • Le trauma dans les conflits contemporains, Paris, Éditions du Cygne, 2013.
    • Les sociétés au risque des conflits, Paris, Éditions du Cygne, 2013.
  • Avec Valérie Fert :
    • Les nouveaux enjeux environnementaux, Paris, Édition Fondation Poupard (collection : Sciences humaines, éthique et société), 2012, 86 p.
    • Enjeux géopolitiques de l’environnement. Énergies, marchés, conflits, Paris, Éditions du Cygne, 2013, 177 p.

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ * oà il crée la Chaire "enjeux de société et prospective"Anne-Bénédicte Hoffner, « La réforme de la Curie entre avancées et tâtonnements. Entretien. François Mabille, professeur à l'Université catholique de Lille, membre du GSRL-CNRS : « Il manque une pédagogie de la réforme » », La Croix,‎ (lire en ligne).
  2. ↑ Clémence Bosselut, « François Mabille, Approches de l’internationalisme catholique », Archives de sciences sociales des religions, no 126,‎ , p. 47-112 (lire en ligne).
  3. ↑ Compte-rendu : Isabelle de Gaulmyn, « Questions autour de la papauté », dans La Croix, 10 avril 2013 Lire en ligne.
  4. ↑ Axelle Brodiez, « Compte-rendu : Bruno Duriez, François Mabille et Kathy Rousselet (sous la direction de), Les ONG confessionnelles. Religions et action internationale. Paris, L’Harmattan, 2007, 282 pages », Le Mouvement Social,‎ (lire en ligne).
  5. ↑ Henri Wattiaux, « François Mabille (éd.), L'Église et la paix. Vingt-cinq ans de messages pontificaux pour la paix (coll. Les Dossiers de la Documentation catholique). 1993 », Revue théologique de Louvain, no 26e année Fasc. 3,‎ , p. 385-386 (lire en ligne).
  6. ↑ Emile Poulat, « Mabille (François) éd. L'Eglise et la paix. Vingt-cinq ans de messages pontificaux pour la paix », Archives de sciences sociales des religions, no 94,‎ , p. 131 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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