Joseph Maïla
Recteur Institut catholique de Paris | |
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Pierre Cahné (d) |
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Joseph Maïla est un universitaire franco-libanais né en 1948, professeur de géopolitique, sociologie politique et de relations internationales. Il est spécialiste du Moyen-Orient, de l'islam et de la sociologie des conflits. Il est le premier laïc à avoir occupé le poste de recteur en 2004 de l'Institut catholique de Paris. Il a travaillé pour le Vatican au titre du dialogue interreligieux et pour le ministère des Affaires étrangères français, à la tête d'un « pôle religions » en 2009 puis de la direction de la prospective jusqu'en 2012. Il enseigne actuellement à l'ESSEC.
Biographie[modifier | modifier le code]
Diplômé lauréat de l’Institut d'études politiques de Paris, Joseph Maïla est aussi titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) de sciences politiques et d’un DEA de droit international de l’université Paris-I. Il est également détenteur d'un doctorat en philosophie de l’université Paris-X obtenu en 1976 et d'un doctorat en sciences sociales de l’Institut catholique de Paris depuis 1992[1].
De 1977 à 1984, Joseph Maïla est vice-doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines de l'université Saint-Joseph de Beyrouth. De 1997 à 2004, il est doyen de la faculté des sciences sociales et économiques de l'Institut catholique de Paris dont il devient le premier recteur laïc pour l'année académique en 2004. À la suite de tensions internes sur l'orientation à donner à « la Catho », estimant qu'il est « mis dans l’impossibilité de poursuivre (son) mandat » et victime d'accusations sur son incompétence supposée en matière de gestion, il est forcé de démissionner un an plus tard par l'archevêque de Paris, André Vingt-Trois[2],[3]. Sa démission suscite l'incompréhension de la quasi-totalité des professeurs des différentes facultés de la Catho, et la décision de l'un d'entre eux (Jean Greisch) de démissionner à son tour, pour marquer son « désaccord profond » avec cette procédure[4].
En juin 2009, il est placé à la tête d'un « pôle religions » comptant six personnes, créé par le ministre Bernard Kouchner au sein de la direction de la prospective du ministère des Affaires étrangères français[5], pôle dont la vocation affichée est l'« observation et l'analyse des grandes tendances et mouvements qui affectent les religions à travers le monde »[6]. De 2010 à 2012, il est à la tête de la direction de la prospective[7].
En , il est le candidat présenté par le Liban au poste de directeur général de l'Unesco[8]. Depuis 2014, il est directeur du pôle « Géopolitique et médiation » de l'Institut de recherche et d'enseignement sur la négociation à l'ESSEC[9].
Autres fonctions[modifier | modifier le code]
- Professeur invité au Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal (Cérium)
- Éditorialiste au quotidien La Croix
- Membre du comité de rédaction de la revue Esprit
- Membre du comité de parrainage de la Coordination pour l'éducation à la non-violence et à la paix (anciennement Coordination française pour la Décennie internationale de promotion d'une culture de la non-violence et de la paix)
- Directeur du Centre de recherche sur la paix (CRP)
- Directeur de l'Institut de formation à la médiation et à la négociation (IFOMENE) à l’Institut catholique de Paris
Ouvrages[modifier | modifier le code]
- J'ai déposé les armes : Une femme dans la guerre du Liban, préface du livre de Regina Sneifer, Éditions de l'Atelier, Ivry-sur-Seine, 2006.
- Le Grand Âge de la vie, en collaboration avec Maurice Godelier et François Jullien, éd. Presses universitaires de France, Paris, 2005.
- De Manhattan à Bagdad : Au-delà du bien et du mal, en collaboration avec Mohammed Arkoun, éd. Desclée de Brouwer, Paris, 2003.
- Iraq : les enjeux du conflit, éd. Desclée de Brouwer, Paris, 2003.
- Le conflit israélo-palestinien, en collaboration avec Daniel Lindenberg, éd. Desclée de Brouwer, Paris, 2001.
- « L'islam au XXe siècle : du réformisme à l’islamisme », in Encyclopédie des Religions, sous la direction de Frédéric Lenoir et Ysé Tardan-Masquelier, éd. Bayard, Paris, 1997.
- L'islam moderne : entre le réformisme et l'islam politique, éd. Bayard, Paris, 1997.
- The Taif Agreement: A Commentary, éd. Centre for Lebanese Studies, Oxford, 1993.
- The Document of National Understanding: A Commentary, éd. Centre for Lebanese Studies, Oxford, 1992.
- Les droits de l'homme sont-ils impensables dans le monde arabe ?, éd. Hachette, Paris, 1991.
- Hegel et l'islam, éd. Publications de l'université Saint-Joseph, Beyrouth, 1980.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Notice biographique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur cerium.ca
- « La “Catho” veut sortir de la crise », in La Croix , 25 septembre 2005, article en ligne
- « A l'Institut catholique de Paris, la crise perdure malgré l'élection d'un nouveau recteur », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Jean Greisch, « Lettre ouverte aux enseignants de la Faculté de Philosophie de l’Institut Catholique de Paris », publiée dans la revue Esprit, 2006/6 (juin), p. 110
- Stéphanie Le Bars, « Bernard Kouchner vient de créer un pôle religions au Quai d’Orsay, une première en France », in Le Monde, 25 juillet 2009, article en ligne
- « Joseph Maïla, chef du pôle religions au Quai d'Orsay, explique son rôle », AFP in La Croix, 29 juillet 2009, article en ligne
- Franck Renaud, « Quai d'Orsay : malaise à la direction de la prospective », sur Le Point,
- « Joseph Maïla, candidat à la direction générale de l’Unesco », La Croix,
- site officiel
Liens externes[modifier | modifier le code]
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