Fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux

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Fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux dite Édouard Parsy
La fosse no 3 - 3 bis.
La fosse no 3 - 3 bis.
Puits n° 3
Coordonnées 50,481542, 2,674936[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1864 ou 1865
Profondeur 725 mètres
Étages des accrochages 173, 217, 291 et 368 mètres
Arrêt 1961 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1961
Puits n° 3 bis
Coordonnées 50,481681, 2,674467[BRGM 2]
Début du fonçage 1900
Profondeur 632 mètres
Arrêt 1961 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1961
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Nœux-les-Mines
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Nœux
Groupe Groupe de Béthune
Ressources Houille
Concession Nœux

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux dite Édouard Parsy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux dite Édouard Parsy

La fosse no 3 - 3 bis dite Édouard Parsy ou de la station de Nœux de la Compagnie des mines de Nœux est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Nœux-les-Mines. Le puits no 3 est commencé près de la gare de Nœux-les-Mines le , et commence à extraire en 1864 ou 1865. Un puits no 3 bis est ajouté en 1897 ou 1900. En parallèle, des corons sont établis à proximité de la fosse, puis des habitations groupées par deux. Les installations du puits no 3 sont modernisées en 1925.

La fosse ferme en 1961, les puits sont remblayés la même année. Bien que les chevalements aient été détruits, la plupart des autres bâtiments ont été conservés. Les terrils nos 42A, 43, 43A, 43B, 43C et 44 ont été intégralement exploités ou presque, en revanche, le terril no 42 est devenu une piste de ski synthétique.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 3 et 3 bis. Un exutoire de grisou est installé sur le puits no 3 bis. Bien que certains corons et logements ont été détruits, l'essentiel a été conservé et rénové.

La fosse[modifier | modifier le code]

Après l'ouverture des fosses nos 1 et 2, la Compagnie des mines de Nœux décide d'ouvrir une troisième fosse à 1 244 mètres au nord[note 1] du puits no 1, le long de la ligne d'Arras à Dunkerque-Locale, et à côté de la gare de Nœux-les-Mines. La fosse prend le nom d'Édouard Parsy, administrateur de la Compagnie.

Fonçage[modifier | modifier le code]

Le puits est commencé le [C 1] à l'altitude de 39 mètres[JA 1]. le diamètre utile du puits est de 4,60 mètres[C 1]. Le terrain houiller est atteint à 157 mètres[JA 1]. Le niveau d'eau a été passé facilement, la venue d'eau maximale a été de 80 m3 en 24 heures. Le puits est amené à la profondeur de 380,25 mètres, son cuvelage est en chêne de 9,40 à 103,70 mètres[SA 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse entre en exploitation en 1864[A 1] ou 1865[C 1],[SA 1]. L'exploitation de la fosse donne d'abord de mauvais résultats, puisque les veines sont ondulées. La houille demi-grasse y est exploitée[C 1]. Les accrochages sont établis à 173, 217, 291 et 368 mètres de profondeur[SA 1].

Le puits no 3 bis est ajouté en 1897[1] ou 1900[A 1], à 35 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 1] du puits no 3. la fosse est bombardée pendant la Première Guerre mondiale.

Les installations du puits no 3 sont modernisées en 1925, il est doté d'un nouveau chevalement, et d'une nouvelle machine d'extraction. Le triage est amélioré[B 1]. Un bure permet à la fosse d'être exploitée jusqu'à la profondeur de 757 mètres[A 1]. Malgré une grande productivité, le gisement en profondeur est faible. La fosse cesse d'extraire en 1961[B 1]. Les puits nos 3 et 3 bis, respectivement profonds de 725 et 632 mètres[A 1], sont remblayés la même année[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes de puits nos 3 et 3 bis, le puits no 3 bis est équipé d'un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Bien que la partie extractive ait été détruite, il subsiste comparativement aux autres sites énormément de bâtiments : les bains-douches, les bureaux, la conciergerie, la lampisterie, les ateliers-magasins et les deux salles des machines[3].

Les terrils[modifier | modifier le code]

L'exploitation de la fosse no 3 - 3 bis a donné lieu à la création de sept terrils, dont une grande partie a été exploitée, au point de parfois disparaître[4]. Le terril no 61, Usines de Nœux, intégralement exploité, est située au sud du carreau de la fosse, et est devenu un lac.

Terril no 42, 3 de Nœux Sud[modifier | modifier le code]

Le terril 3 de Nœux Sud.
Le site du terril 3 de Nœux (satellite).
50° 28′ 11″ N, 2° 40′ 48″ E

Le terril no 42, situé à Nœux-les-Mines, est l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. C'est le terril le mieux préservé de la fosse no 3 - 3 bis. Il a été reconverti en piste de ski synthétique.

Terril no 42A, 3 de Nœux (satellite)[modifier | modifier le code]

50° 28′ 20″ N, 2° 40′ 45″ E

Le terril no 42A, disparu, situé à Nœux-les-Mines, était l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Intégralement exploité, il s'agissait d'un petit terril conique, satellite, situé à l'emplacement actuel du bâtiment de Loisinord.

Terril no 43, 3 de Nœux Nord[modifier | modifier le code]

Le site du terril 3 de Nœux Nord.
Le terril 3 de Nœux Est.
50° 28′ 31″ N, 2° 40′ 45″ E

Le terril no 43, disparu, situé à Nœux-les-Mines, était l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Intégralement exploité, il a été remplacé par un centre commercial E.Leclerc.

Terril no 43A, 3 de Nœux Est[modifier | modifier le code]

50° 28′ 29″ N, 2° 40′ 55″ E

Le terril no 43A, situé à Nœux-les-Mines, est l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Il a été partiellement exploité.

Terril no 43B, 3 de Nœux Est[modifier | modifier le code]

Le site du terril no 43B.
Le site du terril no 43C.
50° 28′ 23″ N, 2° 41′ 04″ E

Le terril no 43B, disparu, situé à Nœux-les-Mines, était l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Il a été intégralement exploité, un circuit automobile ovale y a pris place.

Terril no 43C, 3 de Nœux Est[modifier | modifier le code]

50° 28′ 20″ N, 2° 41′ 09″ E

Le terril no 43C, disparu, situé à Nœux-les-Mines, était l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Il a été intégralement exploité.

Terril no 44, 3 de Nœux Ouest[modifier | modifier le code]

Le site du terril 3 de Nœux Ouest.
50° 28′ 37″ N, 2° 40′ 28″ E

Le terril no 44, disparu, situé à Nœux-les-Mines, est l'un des sept terrils de la fosse no 3 - 3 bis des mines de Nœux. Il a été intégralement exploité, et ne subsiste que sous la forme d'une butte qui est peu à peu urbanisée.

Le siège de la communauté de communes de Nœux et environs est installée sur la base de ce terril.

Les cités[modifier | modifier le code]

Les cités de la fosse no 3 - 3 bis sont très étendues, et comprennent une grande diversité d'habitations, typiques de la Compagnie de Nœux. Elles ont été rénovées, à l'exception de quelques corons et maisons qui ont été détruits.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c et d Dubois et Minot 1991, p. 137
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
  1. a b et c Dubois et Minot 1992, p. 0
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b c et d Vuillemin 1880, p. 188
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 134
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b et c Soubeiran 1898, p. 186

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 137. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II,
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 188. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 134. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 186. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article