Fosse no 3 - 3 bis des mines de Ferfay

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Fosse no 3 - 3 bis des mines de Ferfay dite Druon devenue Fosse no 1 ter - 1 quater des mines de Marles
La fosse no 3 - 3 bis vers 1900.
La fosse no 3 - 3 bis vers 1900.
Puits n° 3
Coordonnées 50,530958, 2,431408[BRGM 1]
Début du fonçage 1867 ou 1868
Mise en service 1870
Profondeur 500 mètres
Étages des accrochages 174, 205, 243, 292 et 317 mètres...
Arrêt (extraction)
Remblaiement ou serrement 1929
Puits d'aérage n° 3 bis
Coordonnées 50,530918, 2,432696[BRGM 2]
Début du fonçage
Profondeur 173,15 mètres
Arrêt 21 août 1929 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1929
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Ferfay
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Ferfay
Compagnie des mines de Marles
Ressources Houille
Concession Ferfay

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 3 - 3 bis des mines de Ferfay dite Druon devenue Fosse no 1 ter - 1 quater des mines de Marles
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 3 - 3 bis des mines de Ferfay dite Druon devenue Fosse no 1 ter - 1 quater des mines de Marles

La fosse no 3 - 3 bis dite Druon de la Compagnie des mines de Ferfay, puis de Marles, est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Ferfay. Les travaux commencent en 1867 ou 1868, et la fosse no 3 commence à produire. Elle devient très vite la fosse la plus productive de la compagnie. Des corons sont bâtis au nord de la fosse. Un terril plat no 21, 3 de Ferfay, est édifié sur le territoire d'Ames, à l'ouest de la fosse. Un puits d'aérage no 3 bis est commencé en . Un incendie détruit le chevalement en bois du puits no 3. La Compagnie des mines de Ferfay est rachetée par celle de Marles en 1925. La fosse no 3 - 3 bis est renommée fosse no 1 ter - 1 quater des mines de Marles. La fosse ferme le , et ses puits sont remblayés.

La Compagnie des mines de Marles est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 1 ter et 1 quater, également nommées 3 et 3 bis. Le carreau de fosse est un espace vert, le terril est boisé. Les corons ont été rénovés.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse no 3, dite Druon[C 1] est commencée en 1867[A 1] ou 1868[C 2] à Ferfay, à 2 067 mètres au nord-ouest[note 1] de la fosse no 1 et à 1 100 mètres au nord-nord-ouest[note 1] de la fosse no 2. La fosse est située un peu à l'est du bas chemin de Ferfay à Lillers[SA 1].

Le puits est situé à l'altitude de 91,25 mètres[JC 1],[SA 1]. Le niveau est passé facelement par le procédé à niveau bas. La venue d'eau maximale a été de trente mètres cubes par 24 heures[SA 1]. Le cuvelage en chêne va de trente-deux à cent mètres de profondeur. Le diamètre utile du puits est de 4,25 mètres[SA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 152,50 mètres[JC 1],[SA 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Par sa mise en exploitation, en 1870[C 2], la production de la Compagnie de Ferfay se développe rapidement et passe de 82 000 tonnes, en 1870, à 121 000 tonnes, en 1871, et 160 000 tonnes, en 1872. Elle est de beaucoup la meilleure de la concession de Ferfay[C 1]. Alfred Évrard a installé à la fosse no 3, en 1876, un trainage mécanique par chaîne flottante, pour une exploitation en vallée, qui présente cette particularité que le moteur est placé au jour, et qu'il actionne la poulie de tête de la chaîne par un câble de transmission descendant dans le goyau. On y a également installé la perforation mécanique en 1879. Cette fosse est approfondie à 327 mètres[C 1], c'est à cet étage qu'elle trouve du grisou[C 2].

Le puits d'aérage[A 1] no 3 bis est ouvert à partir de à 92 mètres à l'est du puits no 3. Il est arrêté à la profondeur de 173,15 mètres. Le diamètre utile est de 2,50 mètres[SA 1], comme le puits no 2 bis[SA 2], et le cuvelage en chêne va de 30,20 à 103,50 mètres de profondeur. Il assure le retour d'air du puits no 3[SA 1].

Dans les années 1890, le puits no 3 a ses accrochages établis à 174, 205, 243, 292 et 317 mètres de profondeur. À la fin de la décennie, il est approfondi à 500 mètres[SA 1]. Un incendie détruit le chevalement en bois du puits no 3 en 1910[A 1]

La Compagnie des mines de Ferfay est rachetée par celle de Marles en 1925[A 1]. La fosse no 3 - 3 bis est alors renommée fosse no 1 ter - 1 quater des mines de Marles. Elle ferme le [A 1], et ses puits sont remblayés la même année[1],[2].

La Compagnie des mines de Marles est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Auchel[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 3 et 3 bis. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[3]. Il ne reste rien de la fosse[4].

Le terril[modifier | modifier le code]

Le terril 3 de Ferfay.
50° 31′ 57″ N, 2° 25′ 45″ E

Le terril no 21, 3 de Ferfay, situé à Ames, a été alimenté par la fosse no 3 - 3 bis des mines de Ferfay, ouverte sur le territoire de Ferfay. Il s'agit d'un terril plat, haut de dix mètres, entièrement boisé[5],[6].

La cité[modifier | modifier le code]

Des corons ont été bâtis près de la fosse no 3 - 3 bis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c d et e Dubois et Minot 1991, p. 163
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b et c Vuillemin 1880, p. 262
  2. a b et c Vuillemin 1880, p. 290
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1911, p. 148
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b c d e f g et h Soubeiran 1898, p. 330
  2. Soubeiran 1898, p. 329

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 163. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 262, 290. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , p. 148. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 329-330. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article