Fosse no 1 des mines de Vicoigne

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Fosse no 1 des mines de Vicoigne dite Boittelle ou du Prussien
La fosse no 1 vers 1918.
La fosse no 1 vers 1918.
Puits n° 1
Coordonnées 50,411726, 3,455171[BRGM 1]
Début du fonçage 1839
Profondeur 228 mètres
Arrêt 1971 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1971
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Raismes
Caractéristiques
Compagnie Compagnie de Cambrai
Compagnie des mines de Vicoigne
Groupe Groupe de Valenciennes
Unité de production UP de Valenciennes
Ressources Houille
Concession Vicoigne

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse no 1 des mines de Vicoigne dite Boittelle ou du Prussien
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 1 des mines de Vicoigne dite Boittelle ou du Prussien

La fosse no 1 dite Boitelle ou du Prussien de la Compagnie des mines de Vicoigne est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Raismes. Les travaux sont commencés en 1839 par la Compagnie de Cambrai. Celle-ci s'associe avec les Compagnies de l'Escaut et de Bruille pour former la Compagnie de Vicoigne. Un terril plat no 172, Prussien, est édifié à l'ouest de la fosse, de l'autre côté de la route.

La Compagnie des mines de Vicoigne est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. La fosse no 1 continue d'assurer jusque 1955 le retour d'air de la fosse no 3, puis assure celui de la fosse Sabatier des mines d'Anzin jusqu'en 1971, date à laquelle le puits est remblayé. Les installations sont ensuite détruites.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 1. Un sondage de décompression est exécuté près du puits en 2003. Il ne subsiste rien de la fosse, quelques maisons ont été bâties sur son carreau. Le terril plat est entièrement boisé.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse Boittelle (probablement baptisée ainsi en référence à Casimir Joseph Boittelle, président de la compagnie des mines de Vicoigne) est ouverte en 1839 par la Compagnie de Cambrai, dans le hameau de Vicoigne à Raismes. Cette même année, les compagnies de l'Escaut et de Bruille ouvrent respectivement les fosses Évrard et Lebret, et Ewbank dans le même hameau. L'administration des Mines parvient à convaincre les dirigeants des compagnies de s'unir, et ceux-ci fondent la Compagnie des mines de Vicoigne[A 1], une situation similaire entraîne la création de la Compagnie des mines d'Azincourt par la fusion de quatre sociétés[A 2].

L'ordonnance du institue la concession de Vicoigne, sur une superficie de 1 320 hectares[A 1]. Les fosses Boitelle, Évrard, Ewbank et Le Bret deviennent alors respectivement les fosses nos 1, 2, 3 et 4 des mines de Vicoigne[A 3],[A 4].

La fosse no 1 est ouverte contre la route de Valenciennes à Saint-Amand-les-Eaux, à 1 800 mètres environ de la limite sud de la concession de Vicoigne[F 1]. L'orifice du puits est situé à l'altitude de 21 mètres[JD 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 80 mètres[JD 1] ou de 82 mètres[F 1], entre les affleurements des seconds plats de Grande veine, et de Saint-Louis[F 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse no 1 est située à 1 117 mètres au nord de la fosse no 2, à 982 mètres au nord-ouest de la fosse no 3 et à 1 217 mètres à l'ouest-nord-ouest de la fosse no 4[note 1].

La bowette sud de 122 mètres a pénétré dans le grand accident[F 1]. Au niveau de 150 mètres, on a prolongé la bowette nord vers une veine reconnue par un sondage exécuté en 1868 et 1869, à 670 mètres au nord du puits. Ce sondage, entré dans le terrain houiller à 76 mètres, a recoupé à 242 mètres une veine inclinée au sud de 40° environ[F 1]. On aurait dû l'atteindre par la bowette de 160 mètres à environ 770 mètres de a fosse, mais la galerie ne l'a pas rencontrée, bien qu'on l'ait prolongée de 80 mètres au-delà du point où on croyait la trouver. Les travaux sont alors dans les terrains assez irréguliers. D'après cela, la zone stérile qui existe au-delà de Veine du Nord a une étendue horizontale considérable[F 1].

La Compagnie des mines de Vicoigne est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. La fosse no 1 continue d'assurer le retour d'air à la fosse no 3 jusqu'en 1955. Elle assure ensuite le retour d'air pour la fosse Sabatier des mines d'Anzin[B 1], sise à 3 313 mètres à l'est-sud-est[note 1]. Le puits no 1, profond de 228 mètres, est remblayé en 1971. Les installations sont ensuite détruites[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Un sondage de décompression S34 est exécuté à 22 mètres au nord-ouest[note 1] du puits en 2003. Le diamètre est de quatorze centimètres et la profondeur atteinte de 80 mètres[BRGM 2],[note 2]. Il ne subsiste rien de la fosse[2]. Des habitations ont été bâties sur une partie de son carreau.

Le terril[modifier | modifier le code]

Le terril Prussien.
50° 24′ 31″ N, 3° 27′ 13″ E

Le terril no 172, Prussien, est situé à Raismes, au nord du hameau de Vicoigne, à l'ouest de la fosse no 1 des mines de Vicoigne qui l'alimentait. Il est plat, de faible hauteur, étendu, et boisé. Un étang, créé par les affaissements miniers, symbolise sa limite ouest[3],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Le sondage de décompression S34 est géolocalisé 50° 24′ 43″ N, 3° 27′ 19″ E.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. a b c d e et f Olry 1886, p. 168
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1913, p. 168

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 41-43, 67. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 168. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 168. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article