Fosse no 2 des mines de Béthune

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Fosse no 2 des mines de Béthune
La fosse no 2 après la guerre, avec ses terrils.
La fosse no 2 après la guerre, avec ses terrils.
Puits n° 2
Coordonnées 50,460831, 2,703994[BRGM 1]
Début du fonçage juin ou le
Mise en service
Profondeur 458,98 mètres
Étages des accrochages 198, 240, 283, 351 et 410 mètres
Arrêt 1959 (extraction)
1968 (service)
Remblaiement ou serrement 1970
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Bully-les-Mines
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Béthune
Groupe Groupe de Béthune
Groupe de Lens-Liévin-Béthune
Unité de production UP de Lens
Ressources Houille
Concession Bully-Grenay

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 2 des mines de Béthune
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 2 des mines de Béthune

La fosse no 2 de la Compagnie des mines de Béthune est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Bully-les-Mines. Elle est commencée en ou à partir du à près de deux kilomètres de la fosse no 1 - 1 bis - 1 ter, près des limites avec Mazingarbe. Le fonçage n'est pas spécialement problématique, mais les venues d'eau à la profondeur de 133 mètres nécessitent l'installation d'un second cuvelage haut de 10,71 mètres. La fosse no 2 entre en exploitation en . Malgré un gisement accidenté, elle a produit de son origine jusque vers 1880 environ 720 000 tonnes de houille. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite avec un chevalement en béton armé typique de la Compagnie de Béthune. De vastes cités sont établis au nord et à l'est de la fosse. Les terrils nos 52 et 52A prennent du volume.

La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune. La fosse no 2 est concentrée en 1959 sur la fosse no 1 - 1 bis - 1 ter, et cesse d'extraire, mais elle continue d'assurer le service jusqu'en 1968. Le puits est remblayé deux ans plus tard, et les installations détruites en 1974. Les terrils sont ensuite exploités.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 2. Le site est devenu un terrain vague, et les terrils des espaces de promenade. Les cités ont été rénovées.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse no 2 est entreprise à 1 985 mètres au nord-ouest[note 1] de la fosse no 1 - 1 bis - 1 ter en [SA 1] ou à partir du [A 1]. Elle est, comme la première fosse, située sur le territoire de Bully-les-Mines, mais proche des limites avec Mazingarbe[A 1]. La fosse est située à cent mètres à l'est du chemin de grande communication de Lucheux à La Bassée, le long de la ligne d'Arras à Dunkerque-Locale, à 1 560 mètres au sud du clocher de Mazingarbe et à 2 250 mètres au nord-ouest du clocher de Bully[SA 1].

Le puits est situé à l'altitude de 45,55 mètres[JC 1],[SA 1]. Le niveau d'eau de la craie est passé sans l'aide d'une machine d'épuisement, mais il a fallu en monter une pour traverser les argiles et les sables aquifères, épais de cinq à six mètres, et rencontrés sous le tourtia[SA 1]. Un cuvelage en chêne est posé entre 11,46 et 99,47 mètres. Le puits est d'un diamètre utile de quatre mètres. Des venues d'eau ont été rencontrées à la profondeur de 133 mètres, il a fallu installer un second cuvelage en chêne haut de 10,71 mètres entre 128,76 et 139,47 mètres de profondeur[SA 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 140 mètres[JC 1].

La fosse no 2 avant la guerre.

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse no 2 commence à extraire en [A 1]. Le gisement est très accidenté[C 1]. Le ventilateur Davaine mis en place en même temps que la construction de la fosse est remplacé en 1868, car il était devenu insuffisant[C 1]. Vers 1880, la fosse no 2 a produit environ 720 000 tonnes de houille depuis son ouverture[C 1].

Dans les années 1890, le puits est profond de 458,71 mètres, et les accrochages établis à 198, 240, 283, 351 et 420 mètres de profondeur[SA 1].

La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle est reconstruite avec un chevalement en béton armé typique de la Compagnie de Béthune[1].

La Compagnie des mines de Béthune est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Béthune[B 1]. La fosse no 2 est concentrée en 1959 sur la fosse no 1 - 1 bis - 1 ter par le bure no 29, cette dernière remonte alors la production, tandis que la fosse no 2 lui assure, jusqu'en 1968, le service. Le puits, profond de 458,98 mètres, est remblayé en 1970, et les installations sont détruites quatre ans plus tard[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Il ne reste rien de la fosse[3]. Le site est un terrain vague.

Les terrils[modifier | modifier le code]

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[4].

Le terril no 52.
Le terril no 52A.

Terril no 52, 2 de Béthune Est[modifier | modifier le code]

50° 27′ 34″ N, 2° 42′ 31″ E

Le terril no 52, 2 de Béthune Est, situé à Bully-les-Mines, était le terril conique de la fosse no 2 des mines de Béthune. Haut de 53 mètres, il a été exploité et il n'en reste que la base[5].

Terril no 52A, 2 de Béthune Ouest[modifier | modifier le code]

50° 27′ 31″ N, 2° 42′ 29″ E

Le terril no 52A, 2 de Béthune Ouest, situé à Bully-les-Mines, était le terril plat de la fosse no 2 des mines de Béthune. Il a été exploité[6].

Les cités[modifier | modifier le code]

De vastes cités ont été édifiées au nord de la fosse no 2, sur les territoires de Bully-les-Mines et Mazingarbe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b et c Dubois et Minot 1991, p. 130
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a b et c Vuillemin 1880, p. 148
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1911, p. 132
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b c d e et f Soubeiran 1898, p. 137

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 130. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 148. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , p. 132. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique de Béthune, Imprimerie nationale, Paris, , 399 p. (lire en ligne), p. 137. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article